Archives de catégorie : Accueil

« La Couleur de la Victoire » : un film tellement nécessaire…

Quel champion !… Jesse Owens a tout du héros et il était étonnant qu’on ne lui ait pas déjà rendu hommage. Voilà l’injustice rattrapée, et il me plaît que ce film ait été, en partie, financé par un Français, amoureux du sport, Luc Dayan. L’histoire de Jesse Owens dépasse les meilleurs scénarios de fiction : un noir petit fils d’esclave, discriminé dans son pays pour sa couleur de peau, va devenir un des plus complets champions des années 30 pour finir par remporter quatre médailles d’or aux Jeux Olympiques de Berlin en 1936. Devant des nazis qui enrageaient de voir ce « sous-homme » truster les podiums… Le film est un vrai biopic, fidèle aux souvenirs du champion. Il fait mieux parfois, Continuer la lecture de « La Couleur de la Victoire » : un film tellement nécessaire…

Bussi, orfèvre du Polar ?

Ce qui est bien pendant les vacances, c’est qu’on fait des choses qu’on ne fait pas d’ordinaire. Comme lire un polar, vite fait, bien fait, sous le parasol au bord de la piscine. Laisser vagabonder son esprit dans des pages futiles qu’on oubliera, sitôt le bouquin refermé. Le polar de vacances est fait pour cela…

Sauf que Michel Bussi, c’est un peu plus que cela. C’est un mécanicien du polar, un maître incontesté de l’histoire captivante. Capturante, pourrait-on même dire… Ouvrir un de ses livres c’est comme prendre place dans une Formule 1 pour une course endiablée contre le temps. Plus rien ne comptera, sinon de finir la course. Franchir le drapeau à damier du mot « fin ».

Son dernier livre « Le Temps est assassin » Continuer la lecture de Bussi, orfèvre du Polar ?

« Avant Toi » : une anglaise perce l’écran…

Les films à l’eau de rose ou larmoyants font rarement dans la demi-mesure. Ce sont soit des navets insupportables, soit carrément des petits chefs d’oeuvre. L’exercice du tire-larmes est, il est vrai, très difficile. D’ailleurs je n’ai souvenir que de « L’Incompris » de Luigi Comencini ou du très récent « Une belle fin » de Uberto Pasolini comme films à succès dans ce registre. Imaginez seulement le script du film « Avant Toi » : une fille de banlieue anglaise, plouc et exubérante, est enrôlée au sein d’une famille très huppée de l’upper-class pour veiller sur un jeune homme neurasthénique, handicapé moteur du cou jusqu’aux orteils. La fille, après avoir tâtonné et essuyé le cynisme grinçant de son malade, va réussir à lui faire retrouver le sourire et un peu de joie de vivre. Mais, malgré cet intermède, le garçon ne pense qu’à mourir, mort qu’il décide de précipiter dans une clinique suisse favorisant les suicides assistés. Vous avez envie de fuir ? Je vous comprends. Continuer la lecture de « Avant Toi » : une anglaise perce l’écran…

Nitescence

Encore un mot tombé dans l’oubli… Pourtant il est bien utile pour déterminer tout ce qui brille, tout ce qui rayonne. La nitescence d’une femme en dit beaucoup plus sur son charme et son pouvoir de séduction que les qualificatifs les plus recherchés. Finalement la langue française est un sacré bel outil…

« L’effet aquatique » : du cinéma plaisir…

Savoureux, drôle et décalé… Voilà les trois premiers adjectifs qui vous viennent à la vue de ce film intimiste que l’on n’ose appeler « d’auteur », pour ne pas nuire à sa carrière commerciale. Car si « l’effet aquatique » sort des sentiers balisés du box-office, ce n’est en rien un film cérébral et pontifiant, comme on pourrait le craindre. Ce film est avant tout une très jolie histoire d’amour. Avec comme décor, deux lieux excellemment bien trouvés. Tout d’abord une piscine municipale où le jeu des corps pourrait trouver à s’exprimer, s’il n’y avait pas cette retenue féminine face à la suspicion de voyeurisme. Et cette idée que la piscine n’est au demeurant pas faite pour cela !… Cela donne donc lieu à des scènes d’une grande sensualité où l’on s’autorise, sous l’eau, des coups d’oeil en coin, tout en se donnant l’air de barboter. Continuer la lecture de « L’effet aquatique » : du cinéma plaisir…

Leçon d’humanité

Emmanuel Faber, Dirigeant de Danone, patron revendiquant sa foi chrétienne, donne un discours à la cérémonie des remises de diplômes d’HEC. Un petit bijou iconoclaste d’une profondeur incroyable.

La preuve en image que les patrons du CAC40 ne sont pas les caricatures de Plantu, en costume trois pièces et gros cigares.

Mettre fin aux mensonges…

Le recours au 49 – 3 par Manuel Valls pour faire adopter la loi El Khomri a suscité colères et protestations. Mais il ne fallait pas être grand clerc pour anticiper une telle issue à la plus mouvementée des lois sociales depuis 1995. Ces quelques quatre mois de combat autour d’un projet de réforme sociale reflètent, mieux que tout, l’impasse du débat politique actuel.

En effet, François Hollande a été élu sur la base de promesses électorales impossibles à respecter. Il a adopté une posture d’homme de gauche, voire très à gauche pour emporter les suffrages, puis dès son élection, s’est rangé dans le sillon social-démocrate de son premier ministre Manuel Valls. Avait-il le choix d’ailleurs, alors que les caisses vides de l’Etat ne permettaient pas d’appliquer ne serait-ce que 10% de ses promesses. Cependant, faut-il le rappeler, le courant social-démocrate représente seulement 5% des militants socialistes, soit le score réalisé par Manuel Valls lors de la primaire socialiste. Dans ces conditions, Continuer la lecture de Mettre fin aux mensonges…

« L’Outsider » : l’affaire Kerviel dans un fauteuil…

L’histoire de Jerome Kerviel était trop belle, trop forte, trop exceptionnelle pour échapper à la mode actuelle des « histoires vraies ». En route donc pour le Grand Huit de la Finance ! Grand frisson garanti pour ce qui fut la plus fameuse histoire de trader fou. La plus grosse paume aussi pour un monde bancaire qui depuis le naufrage du Crédit Lyonnais, n’est pas avare de scandales en tout genre. Disons-le tout net, Christophe Barratier a réussi son coup. Du fait d’un jeune Arthur Dupont, parfait en Kerviel tantôt innocente victime, tantôt tête-à-claque arrogante à souhait. Du fait d’un sublime François-Xavier Demaison, d’autant plus convaincant en trader cynique qu’il a exercé ce métier dans une vie antérieure. Du fait enfin d’un choix de scénario descriptif et dépassionné, sans en rajouter dans le spectaculaire ( on est loin des délires du « Loup de Wall Street » ); Continuer la lecture de « L’Outsider » : l’affaire Kerviel dans un fauteuil…

« Le Fleuve Guillotine » : Lyon ville martyre

J’ai découvert ce livre par hasard. Le résultat d’une rencontre à la journée du Livre de Talloires avec Antoine de Meaux. Un jeune écrivain qui a écrit un roman sur un siècle qui n’est pas le sien, c’est toujours intrigant. En plus, « le Fleuve Guillotine » parle des années sombres de la Révolution française, avec ces deux années charnières que furent 1792 et 1793. J’ai acheté le livre par curiosité…

Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir que le principal personnage du livre est la ville de Lyon, ma bonne ville natale qui connut à l’été 1793 des événements tragiques avec le siège de la ville pendant pendant neuf semaines par les troupes jacobines de la Convention. Continuer la lecture de « Le Fleuve Guillotine » : Lyon ville martyre

Bla Bla Car, la SNCF souriante…

Je suis fan de l’auto-stop du XXIeme siècle. Cela fait plus de trois ans que j’offre de partager ma voiture à des inconnus pour éviter de voyager seul. Jusqu’à présent toujours en tant que conducteur, mais je crois que je suis bientôt mûr pour être un simple voyageur.

Soyons honnête, l’argument du partage des frais a pu jouer, au départ, dans mon adhésion à Bla Bla Car. En bon Lyonnais qui aime payer la juste valeur des choses, j’étais le premier à vitupérer contre le prix exponentiel des péages ( un des grands scandales de la République ! ). Mais depuis que je pratique le co-voiturage, je suis moins vindicatif sur l’APPR ou sur Cofiroute : j’ai découvert les voyages souriants…

Bla Bla Car est une belle invention. On y rencontre Continuer la lecture de Bla Bla Car, la SNCF souriante…

L’Or brille de mille feux…

Dans le domaine des placements, 2016 ne s’annonce pas comme un crû exceptionnel. En dehors des actions US en légère hausse, tout est mal orienté. La baisse est générale. Le ralentissement économique mondial se fait sentir dans tous les compartiments : obligations, actions européennes, actions des pays émergents, matières premières… Les gérants, dans le monde, se grattent la tête pour trouver du rendement aux capitaux qui leur sont confiés. Déjà près de 30% des obligations émises dans le monde rapportent un rendement négatif. Nous vivons une période absolument unique dans l’histoire économique.

Seul un placement surnage : l’or et les mines d’or. Continuer la lecture de L’Or brille de mille feux…

Fesse-mathieu

Ah la belle insulte que voilà !… Ce mot véhicule son poids de charme désuet, de mots doux à la capitaine Haddock et de réparties cinglantes dans les meilleures scènes de Molière. Un fesse-mathieu est un avare, un pingre, un grippe-sou. Le mot vient de St Mathieu, patron des changeurs qu’il fallait fesser pour qu’ils lâchent un peu d’argent.

Alors pour vos prochaines colères, retenez la bordée d’injures : « Va donc, Ostrogoth, Vandale, Bachibouzouk, Coléoptère, Anacoluthe, Paltoquet, Fesse-mathieu ! »… Vous serez bien armé(e) pour affronter les embouteillages parisiens…

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« The Nice Guys » : deux idiots attachants

Quelle belle idée de rassembler Ryan Gosling, le ténébreux combattant de « Drive » et Russel Crowe, le valeureux général romain de « Gladiator » ! Deux gladiateurs des temps modernes réunis dans un film de détectives qui ne se prend pas au sérieux. « Nice Guys » joue le contre-emploi parfait, surtout pour Ryan qui est un détective impayable en alcoolique, trouillard, combinard et bas de plafond. Russel Crowe est plus conforme à sa légende, même s’il prend plus de coups qu’il n’en donne. Ces deux loosers vont s’associer sur une enquête très louche, autour de la mort violente d’une actrice de porno. A vrai dire, l’histoire est un peu secondaire et s’efface derrière le numéro de duelliste de ces deux grands acteurs dans un Los Angeles des années 70 parfaitement reconstitué. Certaines scènes sont hilarantes et on vibre aussi devant l’exubérance des années disco, en particulier dans une scène vraiment jouissive dans une boite de nuit. En prime, nous avons Continuer la lecture de « The Nice Guys » : deux idiots attachants

Ma conception du bonheur…

« La journée avait été belle, de ces temps d’automne ensoleillés où l’air chargé d’ions vous insuffle une énergie stupéfiante. On goûtait à pleins poumons cette dernière resucée de l’été, si agréable pour l’épiderme. Le soleil jouait avec les ombres pour créer de délicieuses sensations de chaud-froid. Mais on sentait bien que c’était un combat d’arrière-garde. A chaque caresse du soleil répondait une brise dans laquelle perçaient les premières morsures du froid. Les éclaireurs de l’hiver étaient déjà là; ils marquaient en filigrane tout un paysage d’arbres et de feuilles flamboyantes d’où émergeaient des sommets saupoudrés de neige. A cette bataille entre la chaleur  et le froid répondait là-haut un dialogue subtil entre les couleurs éclatantes d’automne et le grand blanc immaculé. Le corps des hommes, soumis à ces sollicitations contraires, n’avaient d’autres choix qu’exulter d’un bonheur brut, comme seule la montagne sait vous en dispenser. »

Extrait de « L’Or du Paradis », mon second roman ( Editions AO )

« Le ciel s’est subitement découvert avec une éclaircie lumineuse, comme seule la Bretagne sait vous en faire l’offrande. Je sors de la voiture pour humer un peu plus une forte odeur de terre, de pluie et de feuilles mouillées. L’odeur d’un automne brut et austère. L’automne d’une terre bretonne lessivée qui exhale des vapeurs de cette minéralité rugueuse propre au pays celte. Après le grain, la lumière des cieux a repris ses droits sur les ténèbres. De fines particules de matière s’éparpillent sous la clarté d’un rayon de soleil perçant à travers une masse de nuages teigneuse. L’air chargé d’une lourde humidité est tellement dense qu’il en est palpable. Il remplit pleinement les poumons, les rafraîchissant d’une caresse voluptueuse qui vous fait sentir en vie, comme rarement. »

Extrait du « Collectionneur Amoureux », mon premier roman ( Editions Baudelaire )

 

Un autre Bernard amoureux des mots

C’est un magicien des mots, un homme médiatique qui s’est mis au service de notre langue de la plus belle des façons. Bernard Pivot est mon maître… Malgré ses 81 ans, il garde toute sa verve. C’est un excellent conteur et un esthète de l’orthographe. Il faut l’entendre parler de l’Académie Française pour déplorer que des mots ne soient pas introduits dans le dictionnaire, comme le savoureux mot africain « girafer » qui veut dire « copier sur son voisin ».

Et la réforme de l’orthographe ? Quelle ineptie… Vous imaginez le mot « coït » perdre son tréma pourtant si imagé ? Ou le féroce rhinocéros sans le « h » qui lui donne toute sa force ? Ou encore le mot femme devenir « fame », ce qui privera tous les petits garçons de cet avertissement sans frais comme quoi avec les femmes, les choses sont loin d’être simples ?

Non assurément, la voie de la paresse n’est pas la voie royale, Continuer la lecture de Un autre Bernard amoureux des mots

brimborion

Il est pénible pour un mot de se voir toujours supplanté par un autre. Et ainsi de tomber dans l’oubli… Quand vous pensez à un objet de peu de valeur, vous dites le plus souvent « babiole ». Pourtant « brimborion » correspond aussi à la définition. Il est plus poétique et fait irrémédiablement penser à ces objets que vous laissez dans le vide-poche de l’entrée. Ce sont des brimborions, certes, mais de valeur, puisque vous les conservez précieusement…

Fête du Livre de Talloires : un rendez-vous réjouissant…

La fête du Livre de Talloires est toujours un événement festif pour les amateurs de livres. C’était ce week-end la 6ème édition avec un plateau prestigieux : Didier van Cauwelaert, Anne Goscinny, Yann Queffelec, Jean-Michel Ribes, Marie Nimier, Camille de Peretti, Bernard Pivot, Guillaume Musso, Michel Field, Guy Bedos, Alexandre Lacroix, Antoine de Meaux, etc… Ils étaient 25 auteurs, jeunes débutants ou vieux routiers des cafés littéraires, à avoir fait le déplacement. Il faut dire que les auteurs sont choyés pendant deux jours et la dédicace de leur livre se fait au bord du lac d’Annecy dans un lieu enchanteur. Comment ne pas vouloir joindre le plaisir à l’agréable ? Les auteurs sont maintenant nombreux à se passer le mot…

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En plus, chaque auteur est sollicité Continuer la lecture de Fête du Livre de Talloires : un rendez-vous réjouissant…