Rogue One, c’est le film-surprise que l’on n’attendait pas. Un film qui ne s’ajoute pas à la numérologie classique des Star Wars, mais crée un raccord entre deux épisodes. On commence le diagramme à l’horizontale, ce qui promet à terme un schéma aussi complexe qu’un gêne humain quand la grande machine commerciale de Walt Disney aura délivré tous les films qu’attendent les fans. La machine à cash est en marche.
Reconnaissons que le groupe Disney a parfaitement compris les ressorts de fonctionnement des films de Lucas. Nous sommes parfaitement en territoire connu, et l’intensité est aussi forte que les 7 épisodes initiaux. Bref, c’est un grand succès… Continuer la lecture de « Rogue One » : les étoiles à la sauce Disney…→
Il y a tout juste un an naissait ce blog « Calembredaines ». C’est avec grand plaisir que je souffle la bougie de ce premier anniversaire. L’occasion de vous souhaiter à tous un très bon Noël.
Noël est un moment de retrouvailles familiales, de calme et de sérénité. Que nous soyons ou non croyants, nous retrouvons toujours avec plaisir cette journée de trêve où notre seule préoccupation est de faire plaisir à notre entourage par des cadeaux qui nous auront pris parfois beaucoup de temps à dénicher. La joie des enfants, la féérie du sapin et de ses boules, les agapes du réveillon, tout cela constitue un bel échantillon de ces traditions que l’on doit essayer de préserver.
« L’homme qui voyait à travers les visages » : il y a quelques centaines d’années, ce livre aurait valu à son auteur le bûcher. Et on croise les doigts pour que nos amis musulmans ne lui fassent pas de misère. Mais quel livre !
C’est la troisième fois, en moins d’un an, que je parle d’Eric-Emmanuel Schmitt. Cela tourne à l’obsession. Mais, que voulez-vous, l’homme est tellement prolifique. Il écrit les bouquins à la chaîne, au point sans doute qu’il arrivera bientôt à égaler Victor Hugo dans sa riche bibliographie. D’ailleurs, dans ce livre, Schmitt nous donne la raison très étonnante pourquoi il écrit autant.
Ils nous ont quittés en 2016. L’occasion de revenir sur les émotions qu’ils nous ont procurées.
Michael Cimino ( 1939-2016 ), le formidable réalisateur de « la Porte du Paradis », un western baroque avec ce bal en patins à roulettes totalement déroutant et visuellement superbe. Isabelle Hupert y est magnifique. Continuer la lecture de Kaléidoscope de souvenirs→
Son réalisateur est un play boy suisse. Sa principale actrice est une anglaise shakespearienne. Son histoire est celle de deux courageux Allemands. Et le film se revendique franco-germano-britannique. Joli cocktail européen !… Il n’est pas gage de succès, pour autant, car le film n’aura pas tenu longtemps à l’affiche. D’ailleurs, je l’ai vu dans une petite salle de la rue Mouffetard, un cinéma à l’ancienne qui semble ne pas avoir changé depuis les années 50.
« Seul dans Berlin » est une histoire comme je les aime. Un drame solidement enraciné dans son époque, en l’occurence l’Allemagne des années de guerre, dans un pays totalement possédé par la pieuvre nazie. L’histoire d’un couple qui Continuer la lecture de « Seul dans Berlin », seul contre le mal→
Macron est entré en campagne… Son meeting de vendredi à Paris a rassemblé 15000 militants d’En Marche pour ce qui fut son premier grand meeting de combat.
Un beau discours dont les médias n’ont retenu que la fin, lorsque d’une voix éraillée, il a tenté d’électriser la foule. Un moment, il est vrai, un peu ridicule. Pourtant le meeting méritait meilleur traitement médiatique. Quel plaisir d’entendre un socialiste tenir un discours réaliste. Un discours qui respirait l’honnêteté, et pas Continuer la lecture de Macron : to be or not to be…→
Moi Président, je m’emploierais à redonner confiance en lui-même à ce peuple français qui a perdu la foi en l’avenir. Mal représenté, mal défendu, soumis à la pression des marchés et en même temps vilipendé par les censeurs de l’esprit sur le plan des questions sociétales. Je tâcherai de rétablir la fierté nationale, la passion pour notre aventure commune, l’esprit d’entreprise, le goût de l’effort et du travail. Je supprimerais les 35 h, modèle de société que personne n’a copié et qui constitue l’expression même de l’incompréhension des élites par rapport au monde tel qu’il est. Je construirais les conditions nécessaires à un remaillage de notre tissu industriel pour réhabiliter les conditions économiques du « made in France » : libération des capitaux, baisse des taxes et du carcan réglementaire, allègement du droit du travail… L’économie ne peut être Continuer la lecture de Exercice de style→
La « Guerre de Sécession » racontée par Arte, c’est un très grand moment de télévision. J’en avais surpris des bribes sur la chaîne, et tellement séduit par cette émission, avais acheté le lot de quatre DVD sous le titre « The Civil War, un film de Ken Burns ».
Mais en découvrant que cette émission est maintenant sur You Tube, je ne peux m’empêcher d’en donner le lien.
C’est le documentaire le plus réussi que je n’ai jamais vu. Un document riche de photos et d’images, parfaitement documenté, présentant la problématique de l’esclavage avec émotion, puis les différentes étapes du conflit pendant les quatre longues années qu’il a duré. Le récit est d’un lyrisme incroyable. Il montre Continuer la lecture de The Civil War : naissance d’une nation…→
Le doute au sein d’un couple. Hitchcock l’a déjà bien traité avec son formidable « Soupçons », ou dans « l’Ombre d’un doute » qui concernait une relation plus familiale entre un oncle et sa nièce. Ce film « Alliés » qui capitalise outrancièrement sur ses deux acteurs vedettes, veut compliquer la chose, avec deux acteurs agents-secrets dont l’un est peut-être un traître. Un « M. et Miss Smith » new look, sauf qu’Angelina Jolie a cédé la place à Marion Cotillard. Voilà pour le scénario un peu usé qui est loin d’égaler Hitchcock.
Tout le monde connaît la Saint Patrick, saint patron des Irlandais qu’on fête le 17 mars dans les pubs Irlandais à grands flots de bière et de Guinness. Mais qui connaît la Saint André ? La fête écossaise du 30 novembre est moins connue assurément, peut-être parce que les pubs écossais sont moins nombreux à Paris. On en compte quatre essentiellement, dont les célèbres Auld Alliance et The Pure Malt.
Mais c’est dans un tout autre repaire que j’ai fêté la Saint André. Un haut-lieu parisien du « beverage » écossais, « la Maison du Whisky », rue d’Anjou dans le quartier de la Madeleine. Sans doute la plus large cave à whisky de la capitale, un lieu qui aurait rendu fou Churchill ou Ernest Hemingway. Même les plus novices se sentent comme des gosses dans un magasin de jouets. Continuer la lecture de Escale en Ecosse→
Quel livre étrange !… Un livre déroutant et en même temps passionnant. Surtout une vraie gageure d’écriture car l’histoire s’enchevêtre entre passé et présent à un point tel qu’on est à la limite de décrocher. L’auteur nous emmène dans une ronde insensée où les personnages tourbillonnent dans le manège du temps.
Car cette histoire est d’abord celle d’un retour vers le passé. Celle d’un homme, Franck Standish Burden, dit Wheeler, troisième du nom, cinquante années environ qui, sans raison, se retrouve projeté dans le passé, c’est à dire dans la Vienne de 1897. Une ville qu’il a appris à connaître et aimer grâce à l’enseignement d’un vieux professeur émérite. Wheeler va y découvrir Continuer la lecture de L’incroyable Histoire de Wheeler Burden…→
L’homme continue à me surprendre. Il se bonifie avec le temps…
En tout cas, son dernier meeting de la Porte de Versailles est un modèle du genre. Un discours pugnace, combatif et plein de bon sens. Il restera dans l’histoire…
A regarder pour comprendre la naissance d’un phénomène ( en commençant à la minute 8:10 car le chauffeur de salle Gerard Larcher n’est pas passionnant ).
Le verbe le plus complexe de la langue française. On tourne autour comme une poule devant un couteau : il sied, il seyait, il siéra, qu’il siée… Bien complexe tout cela. Mieux vaut s’abstenir ou le caresser du regard comme un bijou rare et étrange qui sied bien à notre humeur. C’est avec de tels mots qu’on aime l’exactitude de métronome de la langue française.
Un article de presse sur Rachmaninov a attiré mon attention. Il cherchait à montrer la fascination qu’exerce le grand compositeur russe, décédé en 1943, sur des musiciens contemporains. Que Rachmaninov soit un génie, la cause est entendue. Mais voir en lui l’inspirateur de David Bowie ( « Life on Mars » ) ou du tube éternel d’Eric Carmen ( « All by myself » ), c’est pour le moins audacieux.
Le concerto pour piano n°2 de Rachmaninov est pour moi le morceau de musique classique absolu. L’interprétation de Vladimir Ashkenazy que j’ai en CD, est le morceau que j’ai sans doute le plus écouté de toute ma collection de musiques : une soixantaine de fois au moins. Et j’ai assisté trois fois à un concert où le concerto a été interprété.
Dans un précédent post, j’exprimais toute mon estime à François Fillon, en avançant qu’il ne gagnerait pas, malgré tout. Mes capacités de bookmaker ne sont guère fameuses, je le crains… Mais quelle bonne surprise assurément que ce premier tour de la primaire largement favorable à Fillon !… Les Français deviendraient-ils raisonnables ?
C’est surprenant, car dans les précédents duels, Chaban-Giscard, Barre-Mitterrand, Chirac-Balladur, Hollande-Sarkozy, mes compatriotes ont toujours préféré les solutions faciles, les partisans du moindre effort, et surtout ceux qui avaient de jolies plumes dans le cul. Alors quand je les vois plébisciter celui qui a le programme le plus ardu, celui qui est un partisan revendiqué de la réforme, je me demande si quelque chose n’est pas changée dans le beau royaume de France. Continuer la lecture de L’outsider passe la ligne en premier…→
Mel Gibson nous revient avec ce film « Tu ne tueras point » qui s’apparente à une résurrection pour le réalisateur-acteur le plus détesté d’Hollywood. L’homme est connu pour ses convictions religieuses de choc, mais aussi – c’est moins glorieux – pour quelques faits divers violents et autres saillies antisémites.
Pour retrouver les faveurs du box-office, Mel Gibson joue tout en finesse, avec un film certes aux connotations bibliques, mais qui est aussi surtout un film de guerre divertissant célébrant la mémoire d’un héros américain, comme il y en eut peu. Mieux encore, Continuer la lecture de Cinglant comme une balle…→