« Le dernier des nôtres » : voilà un titre emballant. Si l’on ne m’avait pas offert ce livre pour Noël, il est bien possible que je l’aurais acheté de moi-même. Grand Prix du Roman de l’Académie Française, en plus. On est déjà dans le succès d’édition. Même si son auteur, la jolie blonde Adélaïde de Clermont-Tonnerre n’est pas une célébrité…
Ce roman réussit le tour de force de passionner le lecteur dès les deux premiers chapitres. Deux chapitres fort différents au demeurant. Le premier parle d’un coup de foudre, ressenti par un homme pour une femme rencontrée dans un restaurant. Werner Zilch, un beau gosse new-yorkais craque totalement pour Rebecca, une jeune femme inconnue qu’il va tout faire pour séduire. Ce qui donne lieu – sous la plume d’Adélaïde – à une série savoureuse de quatre règles élémentaires à respecter pour faire tomber une fille. Reconnaissons que le conseil fait sourire, tant il est inhabituel venant de la gente féminine. Continuer la lecture de Une blonde qui atteint sa cible…→
« Je fais de mon mieux pour être heureuse, mais la mort rode autour de moi ». La vie de Dalida résumée en une phrase… Lisa Azuelos nous raconte l’histoire de cette chanteuse qui a marqué son époque et dont les chansons continuent de flotter dans l’air. L’histoire peu banale d’une grande égyptienne venue en France pour faire un carton dans la chanson.
L’histoire d’une femme, avant d’être une vedette. Une femme malheureuse qui aura vu les trois hommes de sa vie se suicider. Dalida est un monument de la chanson. Pourquoi ne pas voir ce nouveau biopic ?… Continuer la lecture de « Dalida » : une vie à la Maupassant…→
Quel joli mot… Il n’est plus guère utilisé, mais il cache des pratiques très courantes de notre époque, à savoir différer quelque échéance, ou gagner du temps… Des manoeuvres dilatoires permettent d’éviter un jugement qu’on devine négatif. Le terme est surtout juridique, mais il peut bien s’appliquer à la vie courante en entreprise.
« Nocturnal Animals » est un drôle d’animal. Ce film vous prend à la gorge dès la bande annonce ( assurément la palme de l’originalité ! ) et vous plonge dans une atmosphère particulière à la David Lynch, ce qui est un compliment. L’Ouest aride du Texas avec des personnages un peu déjantés. A la caméra, Tom Ford, le beau gosse de la mode, ex-patron du design de Gucci, qui a développé sa propre marque éponyme. C’est son deuxième film, et il faut bien lui reconnaître un certain talent dans ce second métier. Chaque scène semble très travaillée au niveau de l’image. La touche toute en sensibilité du maître. Mais c’est dans un style minimaliste, avec la caméra proche des personnages, comme pour capter leur essence.
Katie Melua est une des plus belles voix de la pop. Un jour de 2003, sur les conseils de mon amie Laurette, j’ai découvert cette voix sublime et je suis immédiatement tombé amoureux. Elle venait de tomber sur terre comme une météorite avec un album qui a marqué les esprits : « Call off the Search ». Une voix de cristal qui s’envole, pendant qu’une contrebasse susurre en fond sonore. Il n’y a pas mieux pour vous emporter dans un rêve… Le genre de disque à écouter les yeux fermés dans le noir. On touche au sublime, notamment avec « Call of the Search », « The Closest thing to crazy » ou « Faraday voice ». Mais tout l’album est une splendeur… Continuer la lecture de Katie Melua : Retour au firmament…→
Rogue One, c’est le film-surprise que l’on n’attendait pas. Un film qui ne s’ajoute pas à la numérologie classique des Star Wars, mais crée un raccord entre deux épisodes. On commence le diagramme à l’horizontale, ce qui promet à terme un schéma aussi complexe qu’un gêne humain quand la grande machine commerciale de Walt Disney aura délivré tous les films qu’attendent les fans. La machine à cash est en marche.
Reconnaissons que le groupe Disney a parfaitement compris les ressorts de fonctionnement des films de Lucas. Nous sommes parfaitement en territoire connu, et l’intensité est aussi forte que les 7 épisodes initiaux. Bref, c’est un grand succès… Continuer la lecture de « Rogue One » : les étoiles à la sauce Disney…→
Il y a tout juste un an naissait ce blog « Calembredaines ». C’est avec grand plaisir que je souffle la bougie de ce premier anniversaire. L’occasion de vous souhaiter à tous un très bon Noël.
Noël est un moment de retrouvailles familiales, de calme et de sérénité. Que nous soyons ou non croyants, nous retrouvons toujours avec plaisir cette journée de trêve où notre seule préoccupation est de faire plaisir à notre entourage par des cadeaux qui nous auront pris parfois beaucoup de temps à dénicher. La joie des enfants, la féérie du sapin et de ses boules, les agapes du réveillon, tout cela constitue un bel échantillon de ces traditions que l’on doit essayer de préserver.
« L’homme qui voyait à travers les visages » : il y a quelques centaines d’années, ce livre aurait valu à son auteur le bûcher. Et on croise les doigts pour que nos amis musulmans ne lui fassent pas de misère. Mais quel livre !
C’est la troisième fois, en moins d’un an, que je parle d’Eric-Emmanuel Schmitt. Cela tourne à l’obsession. Mais, que voulez-vous, l’homme est tellement prolifique. Il écrit les bouquins à la chaîne, au point sans doute qu’il arrivera bientôt à égaler Victor Hugo dans sa riche bibliographie. D’ailleurs, dans ce livre, Schmitt nous donne la raison très étonnante pourquoi il écrit autant.
Ils nous ont quittés en 2016. L’occasion de revenir sur les émotions qu’ils nous ont procurées.
Michael Cimino ( 1939-2016 ), le formidable réalisateur de « la Porte du Paradis », un western baroque avec ce bal en patins à roulettes totalement déroutant et visuellement superbe. Isabelle Hupert y est magnifique. Continuer la lecture de Kaléidoscope de souvenirs→
Son réalisateur est un play boy suisse. Sa principale actrice est une anglaise shakespearienne. Son histoire est celle de deux courageux Allemands. Et le film se revendique franco-germano-britannique. Joli cocktail européen !… Il n’est pas gage de succès, pour autant, car le film n’aura pas tenu longtemps à l’affiche. D’ailleurs, je l’ai vu dans une petite salle de la rue Mouffetard, un cinéma à l’ancienne qui semble ne pas avoir changé depuis les années 50.
« Seul dans Berlin » est une histoire comme je les aime. Un drame solidement enraciné dans son époque, en l’occurence l’Allemagne des années de guerre, dans un pays totalement possédé par la pieuvre nazie. L’histoire d’un couple qui Continuer la lecture de « Seul dans Berlin », seul contre le mal→
Macron est entré en campagne… Son meeting de vendredi à Paris a rassemblé 15000 militants d’En Marche pour ce qui fut son premier grand meeting de combat.
Un beau discours dont les médias n’ont retenu que la fin, lorsque d’une voix éraillée, il a tenté d’électriser la foule. Un moment, il est vrai, un peu ridicule. Pourtant le meeting méritait meilleur traitement médiatique. Quel plaisir d’entendre un socialiste tenir un discours réaliste. Un discours qui respirait l’honnêteté, et pas Continuer la lecture de Macron : to be or not to be…→
Moi Président, je m’emploierais à redonner confiance en lui-même à ce peuple français qui a perdu la foi en l’avenir. Mal représenté, mal défendu, soumis à la pression des marchés et en même temps vilipendé par les censeurs de l’esprit sur le plan des questions sociétales. Je tâcherai de rétablir la fierté nationale, la passion pour notre aventure commune, l’esprit d’entreprise, le goût de l’effort et du travail. Je supprimerais les 35 h, modèle de société que personne n’a copié et qui constitue l’expression même de l’incompréhension des élites par rapport au monde tel qu’il est. Je construirais les conditions nécessaires à un remaillage de notre tissu industriel pour réhabiliter les conditions économiques du « made in France » : libération des capitaux, baisse des taxes et du carcan réglementaire, allègement du droit du travail… L’économie ne peut être Continuer la lecture de Exercice de style→
La « Guerre de Sécession » racontée par Arte, c’est un très grand moment de télévision. J’en avais surpris des bribes sur la chaîne, et tellement séduit par cette émission, avais acheté le lot de quatre DVD sous le titre « The Civil War, un film de Ken Burns ».
Mais en découvrant que cette émission est maintenant sur You Tube, je ne peux m’empêcher d’en donner le lien.
C’est le documentaire le plus réussi que je n’ai jamais vu. Un document riche de photos et d’images, parfaitement documenté, présentant la problématique de l’esclavage avec émotion, puis les différentes étapes du conflit pendant les quatre longues années qu’il a duré. Le récit est d’un lyrisme incroyable. Il montre Continuer la lecture de The Civil War : naissance d’une nation…→
Le doute au sein d’un couple. Hitchcock l’a déjà bien traité avec son formidable « Soupçons », ou dans « l’Ombre d’un doute » qui concernait une relation plus familiale entre un oncle et sa nièce. Ce film « Alliés » qui capitalise outrancièrement sur ses deux acteurs vedettes, veut compliquer la chose, avec deux acteurs agents-secrets dont l’un est peut-être un traître. Un « M. et Miss Smith » new look, sauf qu’Angelina Jolie a cédé la place à Marion Cotillard. Voilà pour le scénario un peu usé qui est loin d’égaler Hitchcock.
Tout le monde connaît la Saint Patrick, saint patron des Irlandais qu’on fête le 17 mars dans les pubs Irlandais à grands flots de bière et de Guinness. Mais qui connaît la Saint André ? La fête écossaise du 30 novembre est moins connue assurément, peut-être parce que les pubs écossais sont moins nombreux à Paris. On en compte quatre essentiellement, dont les célèbres Auld Alliance et The Pure Malt.
Mais c’est dans un tout autre repaire que j’ai fêté la Saint André. Un haut-lieu parisien du « beverage » écossais, « la Maison du Whisky », rue d’Anjou dans le quartier de la Madeleine. Sans doute la plus large cave à whisky de la capitale, un lieu qui aurait rendu fou Churchill ou Ernest Hemingway. Même les plus novices se sentent comme des gosses dans un magasin de jouets. Continuer la lecture de Escale en Ecosse→
Quel livre étrange !… Un livre déroutant et en même temps passionnant. Surtout une vraie gageure d’écriture car l’histoire s’enchevêtre entre passé et présent à un point tel qu’on est à la limite de décrocher. L’auteur nous emmène dans une ronde insensée où les personnages tourbillonnent dans le manège du temps.
Car cette histoire est d’abord celle d’un retour vers le passé. Celle d’un homme, Franck Standish Burden, dit Wheeler, troisième du nom, cinquante années environ qui, sans raison, se retrouve projeté dans le passé, c’est à dire dans la Vienne de 1897. Une ville qu’il a appris à connaître et aimer grâce à l’enseignement d’un vieux professeur émérite. Wheeler va y découvrir Continuer la lecture de L’incroyable Histoire de Wheeler Burden…→