Archives de catégorie : Actualité

Confession d’un menteur…

Petit exercice amusant : repérer toutes les fois où l’homme ment effrontément. C’est saisissant !…

Cet interview est sans conteste le plus gros crash télévisuel d’une personnalité. Le Prince Andrew prend les spectateurs britanniques vraiment pour des crétins. Un sommet dans l’art de la langue de bois… Comment peut-on se prêter à un tel exercice de « vérité » avec une telle faiblesse dans la préparation ? N’y a-t-il aucun conseil en communication à Buckingham ?

C’est triste car cela renforce l’idée que les « puissants » n’ont aucune morale, mais aussi surtout qu’ils préfèrent mentir plutôt que de ternir leur image. Mauvais calcul : Andrew signe avec cet interview son arrêt de mort en tant que personnage public. Il aurait pu passer pour un cavaleur amateur de jeunes filles et assumer ses fautes en les regrettant. Il préfère nier l’évidence et mentir à son peuple. Consternant !

Fluctuat nec Mergitur

Quatre ans… Il y a quatre ans, jour pour jour, Paris était frappée d’une terrible succession d’attentats qui nous a tous meurtris dans notre chair. Ce jour-là, nous avons perdu notre innocence pour endosser le manteau de peine du deuil. Les 131 victimes nous étaient, le plus souvent, inconnues, mais c’était tous nos frères et nos soeurs. Des compatriotes avec qui nous partagions une aventure commune. Des compagnons de route de la nation France qui ont tous eu la malchance de ne pas être, ce jour-là, au bon endroit. Il est toujours bon de se souvenir…

La série de trois reportages disponible sur Netflix sous le titre « Fluctuat Nec Mergitur » est un très bel hommage. C’est le récit chronologique des événements, raconté par des survivants, des témoins, des sauveteurs. Un reportage très factuel qui ne cherche pas à tenter d’expliquer ou de rentrer dans la peau des terroristes. Il ne fait que raconter la violence, la surprise, et l’état de sidération de tous ceux qui ont vécu cet affreux spectacle aux premières loges. Continuer la lecture de Fluctuat nec Mergitur

Adieu Monsieur Haffmann

La pièce vient de reprendre à Paris, avant de faire une tournée en Province. C’est l’occasion de découvrir un spectacle magnifique qui a obtenu 4 Molières, dont celui du meilleur spectacle de Théâtre privé.

« Adieu Monsieur Hoffmann » est un petit bijou à voir absolument, en ces temps de montée insidieuse de l’antisémitisme. C’est l’histoire d’un bijoutier juif, Monsieur Haffmann qui, en 1942 à Paris, sent le vent tourner et décide de faire reprendre son commerce par son principal employé, Pierre Vigneau. Ce dernier accepte, à condition que son patron qui va rester cloîtré dans la cave du magasin, se prête au jeu de faire un enfant à sa femme, alors que lui-même est stérile. Contrat conclu après quelques hésitations de part et d’autre.

Le canevas est posé, source d’une tension croissante entre les deux hommes. Surtout que dame nature ne se laisse pas facilement domestiquer. Enfin, le magasin tournant bien sous l’effet de ventes à l’occupant allemand, Pierre finit par recevoir chez lui l’ambassadeur d’Allemagne Otto Abetz. Continuer la lecture de Adieu Monsieur Haffmann

Chirac ou l’art de l’illusion…

Il est mort le grand homme… La France se prête pour l’occasion à ce qu’elle sait le mieux faire : la célébration post mortem… Les mêmes qui disaient pis que pendre de lui vivant, deviennent des louangeurs patentés si tôt son trépas annoncé. Ils défilent devant la dépouille ; ils pleurent l’homme public ; ils le décrètent – bien sûr ! –  « meilleur président » depuis de Gaulle…

Je ne me prêterai pas à ce simulacre. J’ai de la tristesse pour la disparition de l’homme et toute ma compassion accompagne bien entendu sa famille. Mais je n’aurai pas de larmes de crocodiles pour déplorer sa disparition. Je n’ai jamais aimé l’homme, et sa mort ne change rien à l’affaire. Continuer la lecture de Chirac ou l’art de l’illusion…

Les Indes Galantes de Rameau : un régal

Les Indes Galantes à l’Opéra de Paris Bastille… Un enchantement !… Ce spectacle m’a  saisi par sa capacité à entraîner le public derrière lui. La musique de Rameau est déjà très belle, mais avec des images contemporaines un peu folles, cela touche au sublime. Voici le dernier tableau du spectacle, très déroutant, mais en même temps presque évident dans sa dynamique visuelle.

Tour Saint Jacques : début du voyage…

C’est un monument de Paris un peu oublié. Un lieu marqué d’histoire. Très longtemps inaccessible… Jusqu’à peu, ce n’était qu’à l’occasion des Journées du Patrimoine qu’on pouvait visiter la Tour Saint Jacques. Mais là encore, à raison de visites d’une heure et par groupe de 15 personnes seulement, c’était dur de toucher le graal.

J’y suis arrivé cette année, suite à un réveil matinal. L’occasion de réaliser ironiquement devant la casemate du jardin que le site était maintenant accessible une grande partie de l’année. J’avais finalement attendu pour rien…

La Tour Saint Jacques qui a été en travaux de 2001 à 2009 m’a toujours fasciné. Continuer la lecture de Tour Saint Jacques : début du voyage…

Asterix vendu à la malbouffe…

La publicité a provoqué de l’émotion chez les internautes. Avec raison… Astérix et le merveilleux univers de Goscinny-Uderzo au service d’une grosse machine américaine de la bouffe à la chaîne… Quelle faute de goût !… Faut-il que les héritiers soient obsédés par le gain rapide pour dilapider ainsi l’héritage culturel ? Goscinny doit faire des sauts de carpe dans son cercueil…

Le banquet final de la BD qui se passe au McDo local, on croît rêver !… Je croyais que le synopsis de cette BD était la résistance à l’envahisseur romain ? Cet étranger qui veut imposer son mode de vie et dérouler son modèle, pour faire de notre Gaule un « Domaine de Dieux » consacré au veau d’or du sesterce triomphant. Continuer la lecture de Asterix vendu à la malbouffe…

Clement

Clement est l’ami de ma nièce. Un garçon qui est venu passer quelques jours en vacances auprès de la famille, au sens le plus large qui soit. Une présence qui n’est pas passée inaperçue…

Il a juste 17 ans, mais a déjà fait des choix de vie forts. Clément a les cheveux peroxydés; il est ouvertement efféminé et s’amuse avec sa copine à se vernir les ongles de pieds. Quelques gestes et postures traduisent une orientation sexuelle non conforme au choix majoritaire.

Clément est un garçon très doux, bien élevé et paisible. Il s’assume pleinement… Mais ce n’est pas le cas de l’entourage qui se crispe, lui déniant son droit à la différence. Les générations les plus anciennes sont les plus perdues. Comment accepter de telles « simagrées » ?

Ses tenues vestimentaires perturbent. Notamment Continuer la lecture de Clement

Totalement à l’Ouest…

Elle porte bien son nom. C’est la terre de France le plus à l’ouest. Celle qui profite de la dernière lumière du jour, avant de voir sombrer le soleil dans une immensité liquide. Le Finistère dans son expression ultime de bout du monde.

L’île d’Ouessant est un lieu qui attire. Elle exerce sur le visiteur une forme d’envoûtement. L’idée d’aller jusqu’au bout de la route, cap à l’ouest, tant que la terre nous porte. Mais l’île se mérite… Elle ne se donne pas au premier venu. Mieux vaut regarder la météo marine avant d’entreprendre le voyage. Pour l’avoir négligé, nous avons dû nous y prendre à deux fois. La première fois, lors d’une journée pourtant ensoleillée, notre ferry avait dû rebrousser chemin à deux cent mètres de l’arrivée, à cause d’une forte houle qui rendait l’accostage dangereux. Nous avions réalisé ce jour-là que le bras de mer entre Ouessant et le continent était comme le Cerbère des enfers. Parfois docile, parfois menaçant, il peut d’un coup de langue vous engloutir. Mieux vaut oublier son arrogance quand on s’approche d’Ouessant. D’ailleurs, les marins craintifs avaient coutume de dire : « qui voit Ouessant, voit son sang ». Continuer la lecture de Totalement à l’Ouest…

Mémoire de nos pères…

Cela faisait longtemps… Longtemps que j’avais envie d’aller voir. Non pas par voyeurisme ou par une curiosité malsaine. Mais pour perpétuer la mémoire d’un drame… Seulement ce lieu se mérite. Il est à l’écart des grandes routes dans ce Limousin rural que vous ne pensez pas naturellement à visiter. Il est pourtant à voir une fois dans une vie d’homme. Comme une obligation morale vis à vis des anciens et de notre histoire commune.

Oradour sur Glane est ce village martyr figé dans ce jour de juin 1944 qui aura vu 652 personnes – hommes, femmes, enfants – mourir dans des conditions atroces. Brûlés dans leur village qu’ils n’avaient pour la plupart jamais quittés. Continuer la lecture de Mémoire de nos pères…

Cultiver sa vie intérieure…

J’ai découvert sur You Tube ( merci Marie ! ) cette vidéo fleuve qui est un cours passionnant pour « Apprendre le langage de la vie intérieure ». Cette vidéo dure 1h40, mais cela passe très vite, tellement son contenu est d’une intelligence folle. D’ailleurs, je l’ai vu deux fois…

Thomas d’Ansembourg est un orateur brillant qui raconte notre rapport à nous-mêmes et aux autres avec une verve enthousiasmante. Honnêtement, voir cette vidéo n’est en rien une perte de temps. Réfléchir, prendre de la hauteur, analyser les conditionnements de notre enfance, c’est un pré-requis indispensable pour continuer à être un être social qui arrive à trouver sa place dans notre société. Est-ce que notre bonne santé mentale ne mérite pas que nous lui consacrions un peu de temps ?

Cette vidéo évoque Continuer la lecture de Cultiver sa vie intérieure…

La revanche du chanteur mal-aimé

Merveilleux reportage de France 3 hier sur Claude François. A voir et revoir en replay… Un très bel hommage, sensible, émouvant et très honnête. Le chanteur des années 60 et 70, mal-aimé de son époque et pourtant un des plus grands vendeurs de disques de la chanson française, a merveilleusement bien traversé le temps. Aujourd’hui, dans une soirée dansante, il n’y a pas de baisse de rythme qui ne soit immédiatement rattrapée et électrisée par un tube de Claude. Notamment son dernier « Alexandrie Alexandra » au rythme endiablé. Un tube déjà disco qui laisse mesurer à quel point il aurait pu encore marquer de son rythme et de ses mélodies les années 80, si le destin n’en avait pas décidé autrement.

Il est mort un jour de mars 1978. Un jour dont je me souviens parfaitement. Continuer la lecture de La revanche du chanteur mal-aimé

Le Drame….

Je suis triste comme un chien battu… L’événement me frappe beaucoup plus que je ne l’aurais imaginé. Je connais toutes les étapes psychologiques d’un témoin de drame : la surprise, la sidération, la colère, l’abattement le plus total… Comment est-ce possible ? Comment un monument qui a traversé les siècles peut-il s’effondrer au moment même de mon court passage sur cette terre ?

J’ai envie de pleurer… Je pleure déjà… La cathédrale Notre Dame, c’est notre Histoire. C’est la France. Un pays qui a plongé ses racines dans la foi chrétienne. Un pays où des milliers de gueux se sont relayés pendant plus d’un siècle pour construire le plus beau monument de Paris. Ils ont voulu montrer leur foi, leur croyance, leur conviction qu’ils n’étaient pas sur terre des bêtes anonymes, mais des êtres humains dotés d’intelligence et d’une âme, une âme qu’ils destinaient à autre chose que de croupir comme leurs os dans un tombeau. Une âme qui s’élevait vers les cieux comme la flèche de leur belle cathédrale. Notre Dame était l’expression de leur foi, de la leur, mais aussi de tous ceux qui leur ont succédé. Un témoin des âges, le souvenir dressé en plein Paris de tous ceux qui ont fait la France. Nous étions dépositaires de leur témoignage; nous devions le conserver pour les générations à venir. Qu’avons-nous fait, pauvres de nous ! Continuer la lecture de Le Drame….

Ce mythique « Canard à l’Orange »

On ne présente plus cette pièce qui est un grand classique. Ils sont nombreux les acteurs qui ont cédé aux charmes de cette pièce de boulevard : le volubile Michel Roux, le Charlot Gerard Rinaldi et surtout, le génialissime Jean Poiret qui a marqué les esprits dans le rôle d’Hugh Preston.

Un rôle, il est vrai, particulièrement jouissif d’homme à femmes, qui découvre que sa femme le trompe, s’apprête à le quitter avec son amant, et qui par un subtil stratagème, va entreprendre de la reconquérir. Cela passe par l’organisation d’un week-end improvisé dans le cottage londonien du couple, avec l’amant comme invité, mais aussi la très émoustillante secrétaire d’Hugh, sans parler de la cuisinière qui se bat avec un canard récalcitrant. Plat qui dans la version française donne le titre à la pièce, alors que la version originale anglaise est plus plate avec « The Secretary Bird ». Les Français sont toujours motivés par l’appel de la cuisine !…

Rappelons que cette pièce Continuer la lecture de Ce mythique « Canard à l’Orange »

Kevin & Tom, duo azimuté…

Quand j’étais petit, il y avait un truc que j’adorais par dessus tout : les camps scouts autour du feu, quand venait l’heure des sketchs. L’idée était de faire rire avec des mimes, des grimaces, des onomatopées, des blagues, des contrepèteries, etc… Tout l’arsenal était à notre disposition, puisque nous n’avions rien.

Le spectacle de Kevin & Tom au Grand Point Virgule m’a replongé dans cette folie douce de sketchs improvisés où « plus c’est gros, plus c’est bon »… Continuer la lecture de Kevin & Tom, duo azimuté…

Quand l’art plastique devient Art…

Le centre Beaubourg fait jusqu’en juillet prochain une rétrospective rare sur le pape du « op art », autrement dit Victor Vasarely ( 1906 -1997 ). Ils ont rassemblé une large partie de ses oeuvres de 1932 à 1972 dans une exposition brillante qui mérite le détour. Une occasion d’approcher l’art moderne qui me laisse souvent froid. Mais Vasarely est un cas à part. Il a tellement marqué son époque que ses oeuvres sont ancrées en nous, et s’accrochent à notre imaginaire comme un souvenir incertain. Cet univers parle à notre inconscient, réminiscences multiples d’un artiste qui sut bien irriguer de ses oeuvres les années 70, en homme d’affaires averti et en bon publicitaire qu’il était.

Quel festival pour les yeux ! Continuer la lecture de Quand l’art plastique devient Art…

Echantillon de Presse Libre

On savait que la télévision publique était très politisée. J’en ai eu un bel échantillon l’autre jour. Je ne résiste pas à l’envie de vous le raconter.
 
J’ai investi à titre personnel dans une société en croissance, le Lavoir Moderne, qui a comme très belle ambition de nous décharger de la corvée du linge. Cette société vient prendre votre linge à domicile en scooter électrique, le lave, le passe au pressing si besoin, le repasse et vous le livre à domicile. Tout cela à des prix très bas, avec en plus, une obsession de la protection de l’environnement que les particuliers n’ont pas.
 
Le dirigeant dont je suis proche, m’appelle pour me dire que France 3 veut faire un reportage sur le Lavoir, et souhaite rencontrer un actionnaire. J’accepte l’idée, avec la seule exigence que cela ne se passe pas au bureau. Le Lavoir n’ayant pas de bureaux télégéniques, il est finalement décidé de finir le reportage à la maison, en plein après-midi.

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