Asterix vendu à la malbouffe…

La publicité a provoqué de l’émotion chez les internautes. Avec raison… Astérix et le merveilleux univers de Goscinny-Uderzo au service d’une grosse machine américaine de la bouffe à la chaîne… Quelle faute de goût !… Faut-il que les héritiers soient obsédés par le gain rapide pour dilapider ainsi l’héritage culturel ? Goscinny doit faire des sauts de carpe dans son cercueil…

Le banquet final de la BD qui se passe au McDo local, on croît rêver !… Je croyais que le synopsis de cette BD était la résistance à l’envahisseur romain ? Cet étranger qui veut imposer son mode de vie et dérouler son modèle, pour faire de notre Gaule un « Domaine de Dieux » consacré au veau d’or du sesterce triomphant. Cet étranger qui péniblement déambule en touriste dans les rues de Lutèce, projetant son quintal de graisse comme modèle de consommation ultime.  Très loin de nos pauvres Gaulois, maigres et attardés, qui se bâfrent de sangliers et de poissons « fraîchement » pêchés, arrosés de cervoise et de gros rouge qui tâche. Des produits sains et non-transformés, quelle vulgarité !…

Assurément, notre exception culturelle en prend un coup… C’est une des dernières digues qui cède. Déjà le général romain Netflix(us) a écrabouillé dans un Alésia médiatique notre valeureux Vivendi(x) qui tentait de maintenir la primauté du gaulois et de la production d’images non formatées au standard d’un Hollywood de carton pâte. Déjà la perverse Amazon(us) a semé la zizanie parmi les petits marchands du village, en créant auprès des Gaulois une notion d’urgence avec ses livraisons en 24 h, 12 h, 6 h, 3 h, bientôt dix minutes…., course après le temps dont les Gaulois n’ont que faire, dans leur village où fleure bon la douceur de vivre.

Déjà le mage romain Googlus a envahi les cerveaux barbares pour leur dicter ce qui est bon pour eux, sans oublier de mettre ses sesterces à l’ombre. Déjà l’imperator Trump a mis au pas les barbares qui commercent avec des sesterces, sans être totalement inféodés à la géopolitique de Rome. Les entreprenants barbares font la queue pour aller à Canossa et déposer au pied de Cesar des montagnes de sesterces comme gages de leur soumission et de leur résipiscence.

Déjà nous avons sacrifié sur l’autel des « Jeux olympiques » romains de la concurrence, nos propres champions : C-Discount, Viadeo, Qwant, Vivendi…

Nous sommes très près de devenir le 52ième état de l’Empire Romain, et nos petits Gaulois ont bien perdu la partie…