Spectacle primé aux Molières de 2015, « les Franglaises » n’avaient pas retenu mon attention depuis cette date. Erreur funeste ! Heureusement que le public a réservé à ce spectacle un accueil enthousiaste, lui permettant de tenir l’affiche 5 longues années, et d’inciter les « retardataires » ou les « assoupis » dont je suis, à prendre le train en marche.
Ce spectacle musical repose sur une idée basique : chanter les grands tubes internationaux de la pop en français, en respectant scrupuleusement le texte original. Ajouter une bande de jeunes comédiens-chanteurs déjantés. Verser une once de délire et deux doigts de folle gaîté. Secouer le shaker et savourer sans modération… Continuer la lecture de « Les Franglaises », la pop en VF→
C’est l’exposé le plus intelligent et le plus profond que j’ai vu depuis longtemps. Un talent incroyable pour rendre intelligibles des questions complexes qui nous concernent tous, autour de la problématique de l’énergie et du réchauffement climatique. Cette conférence à l’attention des étudiants de Science Po doit être visionnée par tous les Français.
C’est long, mais honnêtement, le temps passé à regarder cette vidéo ne sera pas du temps perdu…
Quand il m’arrive de musarder sur les réseaux sociaux, je suis surpris par les opinions tranchées d’une certaine jeunesse totalement désabusée qui considère que la mère de tous nos maux réside dans le capitalisme… Bigre ! Le capitalisme est selon eux responsable de la crise écologique, des tensions sociales, du mal-être général, du manque de solidarité… Bref, rien ne trouve grâce à leurs yeux dans l’organisation de notre société. Le fait qu’en trente ans, de très nombreux pays pauvres sont sortis de la disette pour commencer à s’aligner sur nos sociétés développées ne pèse guère dans la balance. Cette évolution se serait faite par paupérisation de nos sociétés occidentales, et à ce jeu des vases communicants, personne ne serait gagnant.
Le constat peut s’entendre, notamment dans ses aspects écologiques. La croissance à marche forcée de l’économie mondiale s’est faite assurément au travers d’une dégradation de notre environnement. La terre est incapable d’absorber les déchets d’une population mondiale qui continue à grossir dans l’indifférence des problématiques écologiques. Oui c’est un vrai problème… Continuer la lecture de Capitalisme qui déraille…→
C’est un homme tout droit sorti de notre imaginaire. Merlin l’enchanteur venu nous faire découvrir les mystères de la forêt et de ses habitants. Il prononce quelques formules magiques du bout de son téléobjectif et nous voilà tout d’un coup associés à un ballet animalier à la Walt Disney.
Merlin est un homme des bois, des montagnes et de toutes les étendues sauvages loin de notre civilisation. Il est un lutin qui aime folâtrer là où d’autres ne vont pas. Il n’est plus alors un corps étranger au milieu de la mousse et des lichens de nos grands arbres. Il se dissout dans la forêt pour ne faire plus qu’un avec la faune.
Merlin se promène sur la pointe des pieds, les sens en éveil, l’oeil à l’affût derrière ses jumelles. Il est muni d’un sésame que toute notre humanité pressée a laissé tomber depuis longtemps : la patience. Et son corollaire en forme de juste récompense, l’émerveillement.
Elle est magnifique !… A l’aise sur scène, comme si elle y était née, Caroline Vigneaux est une étoile brillante du one-woman-show. « woman » insiste-t-elle avec énergie, car elle revendique et défend son sexe avec passion. C’est une femme assurément, jolie, ce qui ne gâche rien, mais une femme qui bouillonne intérieurement contre les affronts, les injustices et les avanies faites à la condition féminine. Son spectacle « Croque la pomme » est totalement orienté sur ce thème.
Fort bien, se disent les hommes, on va en prendre pour notre matricule. Est-ce la peine d’aller se faire assaisonner par une pasionaria féministe pratiquant l’outrance pour faire rire à nos dépens ? Eh bien non… Continuer la lecture de Vigneaux, égérie du féminisme…→
Alors que ce blog vient de passer son quatrième anniversaire, je tiens à vous présenter tous mes voeux pour la nouvelle année. Puisse 2020 être pour vous l’année de tous les accomplissements, de tous les bonheurs et de toutes les réussites.
Nous avons eu beaucoup d’animation en 2019, avec toutes les tensions sociales dont notre pays est abonné. Une période stressante pour tous, pour les grévistes qui essayent d’être entendus, et pour les usagers perturbés dans leur quotidien. Pas sûr que cela ait été le scénario rêvé et l’aspiration au bonheur que nous nous sommes tous souhaité lors du dernier réveillon ! Continuer la lecture de Bonne Année à tous !…→
N° 5 de Chollet : le 5ème spectacle de Christelle Chollet, le second pour moi, puisque j’avais vu en octobre 2016 le précédent Comic Hall, déjà raconté sur ce blog.
Christelle Chollet a un talent fou. Cette fille est une bête de scène qui vous captive dès la première seconde pour vous emmener très loin avec elle dans le délire et la tension scénique. J’avais déjà follement aimé le précédent spectacle. Que vaut le nouveau où, sur l’affiche, elle parodie une publicité de Chanel ?
Le spectacle a lieu au Théâtre de la Tour Eiffel, une salle quasi inconnue, récemment rachetée par la comédienne avec son époux. Du coup, elle bénéficie d’un décor de scène magique, Continuer la lecture de Un Chanel plein d’allant→
La Comédie Française est tellement courue qu’il faut s’y prendre plusieurs mois à l’avance pour réserver des places. C’est la scène des initiés, des habitués et des parisiens maîtres de leur temps. Heureusement, pour ceux qui sont plus bohèmes dans leurs sorties, la Comédie Française a négocié avec les cinémas Pathe-Gaumont une projection exceptionnelle pour profiter d’une pièce, confortablement installés dans des fauteuils de cinéma. Et quand il s’agit du chef d’oeuvre de Feydeau, « la Puce à l’oreille », cette séance de rattrapage est absolument royale…
Feydeau est un des rares auteurs dont je conserve toute la bibliographie dans ma bibliothèque. Toutes les pièces de ce prince du boulevard à portée de main. C’était, il est vrai, l’auteur préféré de mon père. Je me souviens Continuer la lecture de Feydeau au zénith→
Le Connemara : Michel Sardou l’a magnifié sans réellement le connaître. On dit qu’il a écrit « les lacs du Connemara », sans n’y avoir jamais été. Fable ou réalité ?… Sa chanson n’en a pas moins connu un succès qui touche toutes les générations. Le secret de ce tube intemporel est simple. Sardou a su merveilleusement bien capter l’esprit des lieux.
Le Connemara est un quintessence d’Irlande. Une région déserte, rude et aride. Une myriade de lacs qui constelle de miroirs une lande brune dominée par de multiples collines. Des prés ceints de murs en pierre où paissent des moutons à tête noire et au lainage marqué de pointes de couleur. Des nuages toujours présents qui s’ingénient à se mirer dans les étendues d’eau pure pour donner du relief à une terre qui n’en manque déjà pas.
Petit exercice amusant : repérer toutes les fois où l’homme ment effrontément. C’est saisissant !…
Cet interview est sans conteste le plus gros crash télévisuel d’une personnalité. Le Prince Andrew prend les spectateurs britanniques vraiment pour des crétins. Un sommet dans l’art de la langue de bois… Comment peut-on se prêter à un tel exercice de « vérité » avec une telle faiblesse dans la préparation ? N’y a-t-il aucun conseil en communication à Buckingham ?
C’est triste car cela renforce l’idée que les « puissants » n’ont aucune morale, mais aussi surtout qu’ils préfèrent mentir plutôt que de ternir leur image. Mauvais calcul : Andrew signe avec cet interview son arrêt de mort en tant que personnage public. Il aurait pu passer pour un cavaleur amateur de jeunes filles et assumer ses fautes en les regrettant. Il préfère nier l’évidence et mentir à son peuple. Consternant !
Quatre ans… Il y a quatre ans, jour pour jour, Paris était frappée d’une terrible succession d’attentats qui nous a tous meurtris dans notre chair. Ce jour-là, nous avons perdu notre innocence pour endosser le manteau de peine du deuil. Les 131 victimes nous étaient, le plus souvent, inconnues, mais c’était tous nos frères et nos soeurs. Des compatriotes avec qui nous partagions une aventure commune. Des compagnons de route de la nation France qui ont tous eu la malchance de ne pas être, ce jour-là, au bon endroit. Il est toujours bon de se souvenir…
La série de trois reportages disponible sur Netflix sous le titre « Fluctuat Nec Mergitur » est un très bel hommage. C’est le récit chronologique des événements, raconté par des survivants, des témoins, des sauveteurs. Un reportage très factuel qui ne cherche pas à tenter d’expliquer ou de rentrer dans la peau des terroristes. Il ne fait que raconter la violence, la surprise, et l’état de sidération de tous ceux qui ont vécu cet affreux spectacle aux premières loges. Continuer la lecture de Fluctuat nec Mergitur→
La pièce vient de reprendre à Paris, avant de faire une tournée en Province. C’est l’occasion de découvrir un spectacle magnifique qui a obtenu 4 Molières, dont celui du meilleur spectacle de Théâtre privé.
« Adieu Monsieur Hoffmann » est un petit bijou à voir absolument, en ces temps de montée insidieuse de l’antisémitisme. C’est l’histoire d’un bijoutier juif, Monsieur Haffmann qui, en 1942 à Paris, sent le vent tourner et décide de faire reprendre son commerce par son principal employé, Pierre Vigneau. Ce dernier accepte, à condition que son patron qui va rester cloîtré dans la cave du magasin, se prête au jeu de faire un enfant à sa femme, alors que lui-même est stérile. Contrat conclu après quelques hésitations de part et d’autre.
Le canevas est posé, source d’une tension croissante entre les deux hommes. Surtout que dame nature ne se laisse pas facilement domestiquer. Enfin, le magasin tournant bien sous l’effet de ventes à l’occupant allemand, Pierre finit par recevoir chez lui l’ambassadeur d’Allemagne Otto Abetz. Continuer la lecture de Adieu Monsieur Haffmann→
Il est mort le grand homme… La France se prête pour l’occasion à ce qu’elle sait le mieux faire : la célébration post mortem… Les mêmes qui disaient pis que pendre de lui vivant, deviennent des louangeurs patentés si tôt son trépas annoncé. Ils défilent devant la dépouille ; ils pleurent l’homme public ; ils le décrètent – bien sûr ! – « meilleur président » depuis de Gaulle…
Je ne me prêterai pas à ce simulacre. J’ai de la tristesse pour la disparition de l’homme et toute ma compassion accompagne bien entendu sa famille. Mais je n’aurai pas de larmes de crocodiles pour déplorer sa disparition. Je n’ai jamais aimé l’homme, et sa mort ne change rien à l’affaire. Continuer la lecture de Chirac ou l’art de l’illusion…→
Les Indes Galantes à l’Opéra de Paris Bastille… Un enchantement !… Ce spectacle m’a saisi par sa capacité à entraîner le public derrière lui. La musique de Rameau est déjà très belle, mais avec des images contemporaines un peu folles, cela touche au sublime. Voici le dernier tableau du spectacle, très déroutant, mais en même temps presque évident dans sa dynamique visuelle.
C’est un monument de Paris un peu oublié. Un lieu marqué d’histoire. Très longtemps inaccessible… Jusqu’à peu, ce n’était qu’à l’occasion des Journées du Patrimoine qu’on pouvait visiter la Tour Saint Jacques. Mais là encore, à raison de visites d’une heure et par groupe de 15 personnes seulement, c’était dur de toucher le graal.
J’y suis arrivé cette année, suite à un réveil matinal. L’occasion de réaliser ironiquement devant la casemate du jardin que le site était maintenant accessible une grande partie de l’année. J’avais finalement attendu pour rien…
La publicité a provoqué de l’émotion chez les internautes. Avec raison… Astérix et le merveilleux univers de Goscinny-Uderzo au service d’une grosse machine américaine de la bouffe à la chaîne… Quelle faute de goût !… Faut-il que les héritiers soient obsédés par le gain rapide pour dilapider ainsi l’héritage culturel ? Goscinny doit faire des sauts de carpe dans son cercueil…
Le banquet final de la BD qui se passe au McDo local, on croît rêver !… Je croyais que le synopsis de cette BD était la résistance à l’envahisseur romain ? Cet étranger qui veut imposer son mode de vie et dérouler son modèle, pour faire de notre Gaule un « Domaine de Dieux » consacré au veau d’or du sesterce triomphant. Continuer la lecture de Asterix vendu à la malbouffe…→
Clement est l’ami de ma nièce. Un garçon qui est venu passer quelques jours en vacances auprès de la famille, au sens le plus large qui soit. Une présence qui n’est pas passée inaperçue…
Il a juste 17 ans, mais a déjà fait des choix de vie forts. Clément a les cheveux peroxydés; il est ouvertement efféminé et s’amuse avec sa copine à se vernir les ongles de pieds. Quelques gestes et postures traduisent une orientation sexuelle non conforme au choix majoritaire.
Clément est un garçon très doux, bien élevé et paisible. Il s’assume pleinement… Mais ce n’est pas le cas de l’entourage qui se crispe, lui déniant son droit à la différence. Les générations les plus anciennes sont les plus perdues. Comment accepter de telles « simagrées » ?