« L’huître, de la grosseur d’un galet moyen, est d’une apparence plus rugueuse, d’une couleur moins unie, brillamment blanchâtre. C’est un monde opiniâtrement clos. Pourtant on peut l’ouvrir : il faut alors la tenir au creux d’un torchon, se servir d’un couteau ébréché et peu franc, s’y reprendre à plusieurs fois. Les doigts curieux s’y coupent, s’y cassent les ongles : c’est un travail grossier. Les coups qu’on lui porte marquent son enveloppe de ronds blancs, d’une sorte de halos. A l’intérieur l’on trouve tout un monde, à boire et à manger : sous un firmament (à proprement parler) de nacre, les cieux d’en dessus s’affaissent sur les cieux d’en dessous, pour ne plus former qu’une mare, un sachet visqueux et verdâtre, qui flue et reflue à l’odeur et à la vue, frangé d’une dentelle noirâtre sur les bords. Parfois très rare une formule perle à leur gosier de nacre, d’où l’on trouve aussitôt à s’orner. » Francis Ponge – « le parti pris des choses »
C’est un grand classique des Randonneurs de l’Ile de France : les fameuses 25 Bosses de Fontainebleau. Un parcours exigeant de près de 17 kms, en cercle, pour gravir, à la suite, 25 rochers qui dominent la vaste forêt de Fontainebleau. Dépaysement assuré !… Vous êtes près de Paris, mais déjà loin, entouré par de la forêt à perte de vue. C’est assez magique… D’autant que le sentier serpente entre les rochers et prend un malin plaisir à adopter toutes les difficultés du terrain. On passe dans des défilés surplombés de vastes roches; on se fait tout petit pour passer dans un interstice rocheux ; on gravit les rochers avec les mains et les genoux ; on tourne et virevolte entre de grosses pierres ; on se met à croupetons pour franchir un passage. Avant de s’arrimer au sommet où Continuer la lecture de Les 25 Bosses de Fontainebleau : mythique !→
Riche idée que de parler des médecins de campagne qui tentent de cimenter des campagnes bien mal en point. Ce film, après le formidable « Hippocrate », était attendu. D’autant qu’avec un acteur 5 étoiles comme François Cluzet, on était sûr de tenir le bon bout du grand cinéma. Petite déception… Le film ne vaut pas Hippocrate, mais il ne passe pas, pour autant, à côté de son sujet. C’est une chronique douce-amère de la vie de ces forçats des temps modernes qui font preuve d’un engagement qui force le respect. François Cluzet est, une fois de plus, parfait dans le rôle. Quelques scènes sont touchantes, en particulier dans le rapport avec les patients. On sent que Continuer la lecture de « Médecin de campagne » : très réaliste…→
Attention les yeux !!!… Napoleon doit rager de ne pouvoir ouvrir son tombeau pour voir cela. Les Invalides accueillent pour quelques jours les voitures les plus fabuleuses du moment. Des concept-cars de 2015 et quelques-uns plus anciens de véhicules tous plus emballants les uns que les autres. Continuer la lecture de Invalides : Vroom, vroom…→
Sujet de concours : « Peut-on rire de tout ? Un produit peut-il placer l’immoralité en tête de gondole ? Vous avez une heure trente »… Benoît Graffin nous rend une copie bien dans l’air du temps avec ce film qui parle de crise, de chômage longue durée et de petites combines pour survivre. Sans le moindre misérabilisme, car le ton reste enjoué et léger, avec une Sandrine Kimberlain lumineuse qui lutte avec courage, et un Edouard Baer lunaire, déraciné, viscéralement optimiste… C’est brutal de réalisme, mais assez plaisant… Cependant le film oblique bientôt vers Continuer la lecture de « Encore Heureux » : a far-fetched humour…→
J’y suis allé pour Natalie Portman. Une fille féminine et fluette qui semble sur le papier une erreur de casting. On la voit, en effet, plus dans les ballerines de Black Swan que dans des bottes avec éperons. Et puis, les westerns se font rares sur les écrans. Ils ont le goût des premières émotions audiovisuelles et de « la ( regrettée ) dernière séance » d’Eddy Mitchell. Mais ce western est loin des John Ford. Il serait plus dans la lignée des Sergio Leone et des Clint Eastwood, avec un Ouest authentique, violent, crade et brutal. Il n’y a pas de poésie Continuer la lecture de Natalie Portman à contre-emploi…→