Dans notre époque où le cinéma est un grand parc d’attraction où l’on vénère l’insouciance, pas facile de parler de la mort, et encore moins de la maladie. La dégradation du corps et de l’esprit est aux antipodes des valeurs contemporaines. Becker s’y était risqué avec « Deux jours à tuer », un film déjà poignant où Dupontel renversait la table, avant de se cacher loin du monde.
Les deux brillants auteurs du « Prénom », sans doute excités par le challenge, ont souhaité aborder le thème sous la forme d’une comédie. Avec l’idée astucieuse de départ d’une confusion dans les diagnostics pour arriver à un résultat bien trouvé : la maladie n’est plus un parcours désespérément solitaire, mais une aventure à deux où chacun s’oublie pour prendre soin de l’autre. C’est très subtil de troquer ainsi le misérabilisme pour l’empathie. Continuer la lecture de La mort sur un ton léger