La campagne se termine… A-t-elle vraiment commencé un jour ? Nous entrons dans un nouveau quinquennat sans vrai débat de société. Le président sortant a annoncé qu’il se représentait au dernier moment, limitant le débat à quelques jours. La nécessaire respiration politique s’est limitée à quelques inspirations. Pendant ce temps, la candidate de droite portant un vrai projet alternatif s’est usée à échanger des noms d’oiseaux avec les extrêmes de droite et de gauche, dont le programme conduirait le pays au désastre. Il y a un vrai facteur sclérosant à débattre avec des populistes. On y perd sa foi, son entrain, sa virginité. Cela revient à se positionner sur des faux problèmes, pas sur ce qui importe.
Valérie Pecresse a raté sa campagne. Manque d’autorité, de vista et de compétence ? C’est la conclusion la plus facile. Ce n’est pas la mienne. Je pense plutôt qu’elle n’a pas eu de légitimité dès le début dans son propre camp, car elle était une femme. La candidate est mal conseillée par Stefanini, Sarko lui a savonné la planche, les barons qui vivent sur la bête lui ont fait défaut. Mais Pecresse a un fond de sincérité et de pureté qui me la rendent sympathique. Elle est tout ce qu’on attend d’un Président : honnête, économe, simple, efficace, pas manipulatrice pour deux sous, un égo à bonne dose, une ambition modérée… La limiter à son statut de grande bourgeoise est aussi con que de dire en 2004 qu’Angela Merkel était une plouc d’Ossie !… Les Allemands n’ont pas eu cette bétise. Les Français qui aiment bien mettre les gens dans des boites, si….
En tant que présidente de région, Pecresse a transféré le siège de la région Ile de France du coeur de l’opulent 7ème arrondissement à la Seine St Denis. Une économie géante pour les finances publiques, et une vraie action pour couper le côté hors-sol des politiques. Les Français qui se plaignent en permanence de la débauche d’ors et de luxe de la république, devraient lui en être reconnaissants… Pecresse a, elle, un vrai bilan positif à son actif.
Mon choix pour Valérie n’est pas un choix par défaut, mais un vrai choix d’adhésion. Surtout je pense sincèrement que sa politique serait bonne. Je ne suis pas une girouette qui tourne selon le vent des médias. La soupe insipide pour tous d’un Macron immobile, opportuniste et immensément chanceux ne correspond pas à ma conception du risque politique. La débauche de milliards du « quoi qu’il en coûte » m’a profondément perturbé. On ne peut pas gérer un pays en ouvrant tout grand les vannes de la dette. C’est une atteinte aux droits de bonheur de nos enfants et petits-enfants…
Si ma candidate devait hélas ne pas franchir le premier tour, je soutiendrais pourtant sans hésitation notre Président. Ce serait là un choix par défaut, mais le risque d’aventure que portent les autres candidats me semble vraiment trop dangereux et risqué pour notre avenir à tous. Ce week-end et le suivant, mobilisez-vous, les enjeux sont lourds….