Chirac ou l’art de l’illusion…

Il est mort le grand homme… La France se prête pour l’occasion à ce qu’elle sait le mieux faire : la célébration post mortem… Les mêmes qui disaient pis que pendre de lui vivant, deviennent des louangeurs patentés si tôt son trépas annoncé. Ils défilent devant la dépouille ; ils pleurent l’homme public ; ils le décrètent – bien sûr ! –  « meilleur président » depuis de Gaulle…

Je ne me prêterai pas à ce simulacre. J’ai de la tristesse pour la disparition de l’homme et toute ma compassion accompagne bien entendu sa famille. Mais je n’aurai pas de larmes de crocodiles pour déplorer sa disparition. Je n’ai jamais aimé l’homme, et sa mort ne change rien à l’affaire. Continuer la lecture de Chirac ou l’art de l’illusion…

Les Indes Galantes de Rameau : un régal

Les Indes Galantes à l’Opéra de Paris Bastille… Un enchantement !… Ce spectacle m’a  saisi par sa capacité à entraîner le public derrière lui. La musique de Rameau est déjà très belle, mais avec des images contemporaines un peu folles, cela touche au sublime. Voici le dernier tableau du spectacle, très déroutant, mais en même temps presque évident dans sa dynamique visuelle.

Tour Saint Jacques : début du voyage…

C’est un monument de Paris un peu oublié. Un lieu marqué d’histoire. Très longtemps inaccessible… Jusqu’à peu, ce n’était qu’à l’occasion des Journées du Patrimoine qu’on pouvait visiter la Tour Saint Jacques. Mais là encore, à raison de visites d’une heure et par groupe de 15 personnes seulement, c’était dur de toucher le graal.

J’y suis arrivé cette année, suite à un réveil matinal. L’occasion de réaliser ironiquement devant la casemate du jardin que le site était maintenant accessible une grande partie de l’année. J’avais finalement attendu pour rien…

La Tour Saint Jacques qui a été en travaux de 2001 à 2009 m’a toujours fasciné. Continuer la lecture de Tour Saint Jacques : début du voyage…

Le psy expliqué aux nuls…

« Deux moi », le dernier film de Cedric Klapisch… Je n’ai pas adoré ce film. Question de génération, j’en suis certain, si j’en juge par les critiques majoritairement positives sur Allo Ciné. L’histoire est belle, pourtant, avec deux acteurs qui ont une présence. Mais le film est lent, très lent…

Il enfonce des portes ouvertes sur la nécessaire ouverture d’esprit sur autrui et la réconciliation avec soi-même pour aller au devant des autres. Comme si Continuer la lecture de Le psy expliqué aux nuls…

Asterix vendu à la malbouffe…

La publicité a provoqué de l’émotion chez les internautes. Avec raison… Astérix et le merveilleux univers de Goscinny-Uderzo au service d’une grosse machine américaine de la bouffe à la chaîne… Quelle faute de goût !… Faut-il que les héritiers soient obsédés par le gain rapide pour dilapider ainsi l’héritage culturel ? Goscinny doit faire des sauts de carpe dans son cercueil…

Le banquet final de la BD qui se passe au McDo local, on croît rêver !… Je croyais que le synopsis de cette BD était la résistance à l’envahisseur romain ? Cet étranger qui veut imposer son mode de vie et dérouler son modèle, pour faire de notre Gaule un « Domaine de Dieux » consacré au veau d’or du sesterce triomphant. Continuer la lecture de Asterix vendu à la malbouffe…

Un ragout d’Histoire bien mitonné

Franz-Olivier Giesbert est un malin. Il écrit chaque semaine de beaux éditoriaux, très profonds, dans le Point. Mais tout le monde ne lit pas ce magazine. Aussi, pour s’adresser au plus grand nombre, rien ne vaut un beau roman, romanesque et historique. « La Cuisinière d’Himmler » étonne déjà avec ce titre inattendu. C’est une histoire fictive, mais qui s’inscrit dans son siècle, avec de nombreux personnages historiques comme protagonistes du récit. L’occasion de revisiter l’Histoire de manière légère, en compagnie d’un personnage attachant, Rose, une femme d’origine arménienne dont on va suivre toute la vie au cours des 360 pages du roman. Et quelle vie !…

Giesbert lui a inventé un destin aux petits oignons. Continuer la lecture de Un ragout d’Histoire bien mitonné

OK Corall familial…

Je suis resté un peu sidéré après le générique de fin de « Fête de famille ». Incapable de dire si j’avais aimé ou pas. Encore sous le choc de la dureté des relations au sein de cette famille. « C’est du brutal » pour paraphraser les tontons flingueurs… Un film qui commence doucement comme du Tavernier d’un « Dimanche à la campagne » pour obliquer vers les règlements de compte d’un « Air de Famille », humour en moins…

Est-ce une nouvelle chronique douce-amère des hauts et des bas de la vie de famille ? Un film qui cherche l’adhésion du spectateur par un phénomène d’identification aux personnages ? Pas vraiment… Ou alors, c’est sérieusement se compliquer la tâche de commencer avec une fratrie composée d’une bipolaire sévèrement frappée et d’un looser pathétique en tout point horripilant. Ce film dégage, en tout cas, une tension croissante. Continuer la lecture de OK Corall familial…