Kingsman : nouvel opium du peuple…

Une nouvelle franchise du cinéma d’action est née : Kingsman 2 confirme les promesses du 1 ! On n’avait plus vu cela depuis Jason Bourne… Honnêtement j’ai pris autant de plaisir à ce « Cercle d’Or » qu’au premier opus, même s’il n’y avait plus l’effet de surprise du ton décalé. Assurément la griffe de la marque !…

Kingsman 2 se renouvelle bien, tout en faisant des jolis clins d’oeil au premier numéro avec, en particulier une bagarre dans un bar qui rappelle quelque chose… Dans le même registre, il y a aussi l’exploitation identique du thème des addictions populaires : le téléphone mobile dans le premier, les drogues douces et dures dans le second. Kinsgman tisse sa trame en exploitant nos faiblesses, et le fait avec toujours ce petit ton de dérision qui rend le propos irrésistible. Continuer la lecture de Kingsman : nouvel opium du peuple…

Quand le théâtre fait hurler… de peur !

« La Dame blanche », voilà assurément un joli moment de théâtre. Un spectacle qui sort de l’ordinaire, puisqu’il se place dans le registre inhabituel au théâtre de l’épouvante. Le spectacle vivant peut-il faire peur aussi bien que le cinéma ? Bien sûr que non, mais il peut tout au moins y prétendre avec un certain bonheur, à l’image de cette Dame Blanche.

Et quand les moyens techniques prêtent leur concours, ma foi, on peut se laisser prendre. D’ailleurs, c’est sans doute la première fois que le théâtre de la Renaissance a connu des cris aigus de femmes surprises par la présence de spectres au milieu des spectateurs qui s’installent. Le théâtre se remplit donc dans une mêlée incroyable, avec des cris, des hurlements sauvages et des mouvements de foule et c’est déjà en soi un spectacle. Pour mieux profiter de la chose, Continuer la lecture de Quand le théâtre fait hurler… de peur !

« L’école buissonnière » est belle…

Nicolas Vanier, explorateur du grand Nord et amoureux fou de nature sauvage, a voulu démontrer que le sauvage n’était pas nécessairement lié au voyage lointain. Il est à nos portes, en Sologne en particulier où a été tourné ce film de fiction naturaliste.

« L’école buissonnière » est avant tout un carnet de cartes postales, magnifiques, magiques, splendides ( les mots manquent…) sur les animaux de la forêt : cerfs, biches, renards, lapins, oiseaux de toutes sortes. On se demande parfois comment les images ont été tournées. C’est très dépaysant pour les citadins que nous sommes, et le film mérite à ce titre le déplacement.

Mais l’histoire ? Continuer la lecture de « L’école buissonnière » est belle…

Je suis un (nouveau) macroniste !…

L’interview d’Emmanuel Macron, ce dimanche soir, sur TF1 a été un grand moment de communication politique. Un très bel exercice qui a achevé de me convaincre que nous avions un grand président. Un homme que j’ai pourtant combattu lors du premier Tour de la Présidentielle. Mais le temps a passé. L’homme se bonifie; il s’est glissé habilement dans les habits de la fonction. Il a poli son discours au contact de la réalité du pouvoir. Et surtout, il aborde les problèmes du pays avec pragmatisme et réflexion.

Quel plaisir de l’entendre parler d’économie avec la métaphore de la cordée d’alpiniste !… Dire que nous sommes tous liés pour arriver au sommet, le chef d’entreprise comme premier de cordée pour tailler le chemin, mais aussi l’ouvrier, le retraité et tous les autres comme membres à part entière de l’expédition. Si l’un chute, toute la cordée chute. Et sans chef de cordée, Continuer la lecture de Je suis un (nouveau) macroniste !…

Une fête très déjantée…

« Le sens de la Fête » : grand retour du tandem Toledano-Nakache, auteurs de comédies exceptionnelles ( « Intouchable » ), réussies ( « Nos Jours heureux » ) ou complètement ratées ( « Tellement proches » ). La patte artistique de ces deux auteurs est de jouer les équilibristes sur la crête de scénarios aux situations forcées, source de fous rires, tout en essayant de ne pas tomber dans l’excès et le grand n’importe quoi. Ils n’y arrivent pas toujours !… Je relisais sur Allo-Ciné ma critique de « Tellement proches » que j’ai noté en son temps 1,5 sur 5. Un film qui m’avait laissé froid par son délire, « comme si les poissons de votre aquarium s’étaient grimés et déguisés pour se mettre à danser au son du carnaval de Rio… ».

Avec « Le Sens de la Fête », nous voilà à nouveau dans une histoire qui flirte avec cette fragile frontière Continuer la lecture de Une fête très déjantée…

Oripeaux…

Ce joli mot est toujours au pluriel. Rare et élégant, ce mot désigne des vêtements usagés qui conservent un certain éclat. Des guenilles de riche, en somme, témoins fidèles d’un temps glorieux qui n’est plus…

Claude Nougaro dans sa chanson « Armstrong » l’utilise avec ironie. Les oripeaux sont dans sa bouche les moyens futiles des hommes de se hausser du col. Dans la chanson, au delà des oripeaux, blancs ou noirs de peau se retrouvent frères dans leurs os ivoires…

Les oripeaux sont aussi la marque d’une aristocratie ruinée à qui il ne reste de richesse que sa particule. Le mot est alors charmant par sa forte dose de nostalgie…

Un soleil qui n’est pas au zénith…

« Un beau soleil intérieur » : ce film vaut d’abord pour Juliette Binoche. Une actrice d’une sensibilité rare qui a une fâcheuse tendance à s’égarer dans des films d’auteurs très arides, peu ouverts au grand public. Quoi qu’amoureux du cinéma dans son universalité, je n’avais pas trouvé récemment de convergence entre son cinéma et le mien.

Quel plaisir donc de la retrouver ! Elle est lumineuse et sait passer du rire aux larmes avec un naturel confondant. « Un beau soleil intérieur » lui donne un bon rôle de composition, celui d’une femme seule, déboussolée, vivant mal sa solitude et désespérément en quête d’amour. Un rôle touchant qui traduit bien la détresse de nombreuses femmes célibataires ou divorcées, qui après un certain âge, peinent à trouver l’âme soeur. Ce combat au quotidien méritait bien un joli film…

Hélas, la réalisatrice Claire Denis traite le sujet Continuer la lecture de Un soleil qui n’est pas au zénith…