« Le Livre de La Jungle » : retour en enfance…

Quand la techno permet toutes les folies, on s’autorise toutes les audaces… Attaquer le « Livre de la Jungle » en était une, car nous avons tous gravés dans notre inconscient les aventures de Mowgli. Celles du dessin animé bien sûr, car le livre de Rudyard Kipling est comparativement moins connu. Le risque était grand de casser un mythe, avec un film sortant trop des rails de l’histoire. De ce point de vue, pas d’erreur. On est en territoire connu. Tous les personnages sont là, et les scènes suivent, à peu de choses près, les péripéties du dessin animé ( sauf pour la scène des vautours qui est passée à l’as, ça m’a troublé !). La techno est là, parfaite dans sa maîtrise, et elle fait vivre Baghera, Akela, Baloo, Kaa, SherKahn, comme de vrais acteurs. On est émerveillé de revoir notre dessin animé préféré avec des « vrais »… Continuer la lecture de « Le Livre de La Jungle » : retour en enfance…

Faribole

Je ne sais pas pourquoi on le conjugue plus volontiers au pluriel, mais ce mot, gourmand en bouche, me fait penser à Fernandel, avec sa diction théâtrale. « Monsieur, ce ne sont là que des fa-ri-bo-les ». Autrement dit,  ne me dérangez pas avec des choses vaines et frivoles, des galéjades sans importance… Dans notre époque où la réalité décuplée se conjugue en 3D, on est en manque de ces fariboles. Et puis, le mot est si joli…

« Remember » : la mémoire de l’holocauste s’effiloche…

Voilà un scénario très fûté !… A l’heure où beaucoup de films ont un air de déjà vu, cette histoire de vengeance entre survivants de l’holocauste prend une saveur particulière. Le bras armé de ces représailles tardives est Zev, un vieillard de 90 ans ( Christopher Plummer, parfait ! ), chancelant et amnésique qui oublie, après chaque sieste, sa mission, Il doit relire les instructions que lui a donné un autre vieillard encore plus grabataire que lui, Max ( formidable Martin Landau ) pour se remettre à l’ouvrage. On se demande si cela ne relève pas du gag…Un tueur fragile comme du cristal qui se pisse dessus, soumis à une forte émotion; il ne comprend pas grand chose de ce qu’on lui raconte ; il réclame régulièrement sa femme, décédée depuis plusieurs mois. Le parfait anti-héros !… Seuls les enfants arrivent à communiquer avec lui, confirmant ce qu’on ressent bien : cet homme qui doit tuer un homme, est aussi faible qu’un enfant. Continuer la lecture de « Remember » : la mémoire de l’holocauste s’effiloche…

Une cousine de vendange

La langue française est joliment imagée qu’elle sait, en trois mots, dresser un contexte. Une cousine de vendange est une jeune femme qui ne rechigne pas à partager de fraternelles agapes aux côtés de la gente masculine. Elle sait lever le coude et entonner des chansons de corps de garde. Le contraire d’une chichiteuse, en somme. Mais attention, si elle boit trop, elle changera de registre et deviendra une pocharde, ou pire, une chocaillon…

L’Huître de Ponge : un délice grammatical

« L’huître, de la grosseur d’un galet moyen, est d’une apparence plus rugueuse, d’une couleur moins unie, brillamment blanchâtre. C’est un monde opiniâtrement clos. Pourtant on peut l’ouvrir : il faut alors la tenir au creux d’un torchon, se servir d’un couteau ébréché et peu franc, s’y reprendre à plusieurs fois. Les doigts curieux s’y coupent, s’y cassent les ongles : c’est un travail grossier. Les coups qu’on lui porte marquent son enveloppe de ronds blancs, d’une sorte de halos.
A l’intérieur l’on trouve tout un monde, à boire et à manger : sous un firmament (à proprement parler) de nacre, les cieux d’en dessus s’affaissent sur les cieux d’en dessous, pour ne plus former qu’une mare, un sachet visqueux et verdâtre, qui flue et reflue à l’odeur et à la vue, frangé d’une dentelle noirâtre sur les bords.
Parfois très rare une formule perle à leur gosier de nacre, d’où l’on trouve aussitôt à s’orner. »  Francis Ponge – « le parti pris des choses »

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Les 25 Bosses de Fontainebleau : mythique !

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C’est un grand classique des Randonneurs de l’Ile de France : les fameuses 25 Bosses de Fontainebleau. Un parcours exigeant de près de 17 kms, en cercle, pour gravir, à la suite, 25 rochers qui dominent la vaste forêt de Fontainebleau. Dépaysement assuré !… Vous êtes près de Paris, mais déjà loin, entouré par de la forêt à perte de vue. C’est assez magique… D’autant que le sentier serpente entre les rochers et prend un malin plaisir à adopter toutes les difficultés du terrain. On passe dans des défilés surplombés de vastes roches; on se fait tout petit pour passer dans un interstice rocheux ; on gravit les rochers avec les mains et les genoux ; on tourne et virevolte entre de grosses pierres ; on se met à croupetons pour franchir un passage. Avant de s’arrimer au sommet où Continuer la lecture de Les 25 Bosses de Fontainebleau : mythique !