« Tempête » : la pêche en eau trouble

« Tempête » : parce que c’est la Bretagne, un pays authentique par excellence. Parce que c’est une histoire de pêcheurs, ces gens que je connais un peu pour les fréquenter pendant mes vacances bretonnes. Ce sont des forçats de la mer, des taiseux, mais des gars au coeur pur. Des brutes de travail qui ne rechignent pas, parce qu’ils sont des durs et qu’il font ce qu’ils aiment. Des gens simplement attachants…

« Tempête » raconte l’histoire de l’un d’entre eux, Dominique Leborne; il joue son rôle, au même titre que ses deux enfants. Tous sont d’un naturel incroyable. Est-ce si facile de faire l’acteur ? Continuer la lecture de « Tempête » : la pêche en eau trouble

« le Baron Noir » : une série renversante…

Il y a des jours où l’on se félicite de son abonnement à Canal+. Des moments assez uniques où la chaîne cryptée retrouve l’esprit de ses origines. Quand Canal apportait autrefois un vent de fraîcheur et de nouveautés sur un PAF assoupi…

La série « Le Baron Noir » est un grand moment de télévision. Déjà une série sur la politique, telle qu’elle est pratiquée en France, c’est plutôt gonflé. Mais présenter les dessous de l’engagement politique sous tous ses aspects boutiquiers et combinards, c’est carrément de la dynamite…

Ce téléfilm est scotchant de réalisme avec un Kad Merad hallucinant qui y gagne ses galons de très grand acteur. Sans oublier Niels Arestrup, mitterrandien plus vrai que nature et Anna Mouglalis, redoutable en ambitieuse saisie par quelques cas de conscience.

Les deux scénaristes Continuer la lecture de « le Baron Noir » : une série renversante…

« The Revenant » : western de survie…

Qu’est-ce qui fait le succès d’un film ? Une belle histoire, des images choc, des acteurs connus, une belle couverture média, une gestion pointue de la sortie… Sur tous ces critères, « The Revenant » coche toutes les cases. Ce sera donc, à n’en pas douter, un succès au box office. Pour autant, est-ce un bon film ? La réponse est plus ouverte. Dans les « plus », la prestation hallucinante de Di Caprio qui nous transmet sa souffrance dans tous les pores de notre peau. La caméra est aussi parfaite, tantôt à hauteur d’homme dans les scènes de combat, tantôt plus aérienne pour montrer l’immensité désolée du paysage ( bravo à l’image, en particulier, dans la scène de chasse du début ). Jusqu’à quelle extrémité un homme diminué peut-il aller pour essayer de survivre ? Continuer la lecture de « The Revenant » : western de survie…

Osiris à l’Institut du Monde Arabe

Elle a quatorze ans. Passionnée de l’Egypte des Pharaons. Un voyage au pays des Pyramides est le meilleur souvenir de sa jeune vie. Elle a lu beaucoup de livres sur l’époque. Christian Jacq est sans doute un de ses héros. Isis et Osiris sont deux divinités qui lui sont familières…

Elle, c’est Sibylle. Ma jeune filleule…

Alors quand l’Egypte des Pharaons fait escale à l’Institut du Monde Arabe, comment lui refuser Continuer la lecture de Osiris à l’Institut du Monde Arabe

Atrabilaire

Le mot s’entend sans le connaître. Un atrabilaire déverse sa bile. C’est un professionnel du mécontentement, un ronchon patenté qui, pour tous les prétextes, prend un malin plaisir à exprimer haut et fort sa mauvaise humeur. Le genre qu’on évite soigneusement en le classant définitivement parmi les cons. Mais un « con atrabilaire », ça le classe plus joliment, non ?

Carol-Adèle : on les aimes toutes les deux…

Unknown-1Unknown

Carol est un très joli film sur la rencontre de deux femmes dans les années 50. Un film qui parle d’amour, un amour difficile car s’opposant à la convention sociale de l’époque. Un film, du coup, tout en retenue avec deux personnages qui se dévorent des yeux, mais semblent hésiter à plonger dans les délices des amours saphiques. Cate Blanchett est d’une finesse incroyable et Rooney Mara est aussi très convaincante dans le rôle d’une jeune fille timide, prise par l’amour comme un lapin dans les phares d’une voiture. Le jeu des deux actrices permet de combler le caractère assez vide de l’histoire. Hélas pour moi, mon adhésion à ce film a été perturbée par le fait Continuer la lecture de Carol-Adèle : on les aimes toutes les deux…

Victoires de la Musique : un grand crû ?

La musique est un art mineur, c’est bien connu. Surtout depuis qu’elle est gratuite sur le net !… Vous souvenez-vous quand, pour la dernière fois, vous êtes entré dans une Fnac pour égrener la pile de disques en quête de nouveautés ? Avez-vous ressenti récemment une émotion comparable à la découverte en 33 Tours de « Crime of the Century », comme ce fut mon cas un jour d’automne 1974 ? Mais on ne va plus à la Fnac, me répondrez-vous, on écoute les nouvelles musiques sur I-Tunes. Est-ce si sûr ?  Quel jeune chanteur avez-vous récemment intégré dans la play-list de votre I-Phone, ou de votre I-Pod ( pour les plus anciens ) ?

Hélas la dématérialisation de l’acte d’achat musical a sérieusement émoussé la curiosité face aux nouveautés. Continuer la lecture de Victoires de la Musique : un grand crû ?

« El Clan » : glacial à souhait…

Après le savoureux « les Nouveaux Sauvages », le cinéma argentin nous revient avec « El Clan ». J’aime l’idée que des films d’Amérique du Sud sans grandes vedettes puissent traverser l’Atlantique. En l’espèce, « El Clan » mérite assurément le détour. Une plongée dans l’Argentine des années immédiatement postérieures à la dictature, quand les barbouzes se sentaient encore libres de s’adonner à leur occupation favorite : l’enlèvement crapuleux avec rançon. Une activité que Puccio, ancien membre de la sécurité intérieure, pratique en famille, comme une activité respectable. Sauf que les enlèvements se terminent toujours Continuer la lecture de « El Clan » : glacial à souhait…

Déjeuner avec le Président

Il est jeune ( 39 ans ), dynamique, entrepreneur, bon communicant. Mais aussi très organisé. Structuré dans la tête comme dans les actions. Il connaît l’entreprise, il a connu des échecs; il a parcouru le pays avec son association pour prendre le pouls des régions, découvrir des expériences réussies et échanger avec des artisans, des chefs d’entreprise, des responsables d’association. Il est un bon fédérateur et se donne pour ambition de rassembler tous les groupements comparables. Il est père d’une tribu de quatre enfants, et a su trouver le bon équilibre entre vie privée et engagement au service de tous. Il est pleinement mobilisé, prêt à s’investir, avec l’aide de quelques soutiens fidèles. Il est formidablement attachant, dégage de l’empathie et donne envie de se battre à ses côtés.

C’est chez un petit corse extra de la rue Saint Anne que Continuer la lecture de Déjeuner avec le Président

Dauber

Autrefois, les brigands daubaient leurs victime. Ils les attaquaient violemment avec des coups avant de les dépouiller. Puis le verbe a évolué. Il s’est civilisé, suivant l’exemple de la société dans son ensemble depuis le XVIème siècle. L’attaque n’est plus physique, mais verbale. On daube maintenant pour se moquer; on raille; on médit; on calomnie; on clabaude… Que de mots pour dire du mal !