« Deux moi », le dernier film de Cedric Klapisch… Je n’ai pas adoré ce film. Question de génération, j’en suis certain, si j’en juge par les critiques majoritairement positives sur Allo Ciné. L’histoire est belle, pourtant, avec deux acteurs qui ont une présence. Mais le film est lent, très lent…
Il enfonce des portes ouvertes sur la nécessaire ouverture d’esprit sur autrui et la réconciliation avec soi-même pour aller au devant des autres. Comme si notre époque n’était pas totalement baignée dans un liquide amniotique psychologique qu’on vulgarise, à longueurs de pages, dans les magazines féminins ( il y a même un magazine grand public sur la Psychologie ).
Ici, dans ce « Deux Moi » tout en douceur, Klapisch semble découvrir l’existence des psychothérapeutes, ce qui fait du film une vibrant plaidoyer pour cette profession. Mais le film est un peu daté, avec notamment les réactions des parents à la montagne pour qui « psy » est assimilé à « fou ». Cela aurait pu passer, il y a vingt-trente ans, mais aujourd’hui c’est un peu has been… Le mutisme de Remi devant son psy est horripilant. A croire que ces jeunes n’ont aucune vie intérieure et vivent la vie au jour le jour, sans analyse sur soi, ni prise de hauteur.
Ma réaction négative face à ce film est donc intimement liée à mon propre parcours d’accompagnement psychologique réalisé dans un contexte autrement moins coopératif au niveau de la société dans son ensemble. Par ailleurs, la critique sur les sites de rencontres m’a semblé un truc de gens blasés. Si j’en juge par les rencontres issues de ces sites ( y compris dans mon proche entourage ), je trouve que c’ést beaucoup mieux avec que sans. Admettons que les jeunes générations ne perçoivent pas la chose de la même façon. Soyons ouvert, le film a donc son utilité. Après tout, François Civil et Ana Girardot sont tellement craquants…