Il est quasi inconnu des Français, mais si surprise il devait y avoir aux prochaines Présidentielles, je ne serais pas étonné qu’elle vienne de lui.
Jean Pierre Gorges est un candidat déclaré pour les prochaines Présidentielles. Pas un candidat fantoche ( il va collecter très facilement les 500 signatures ), mais un candidat au contraire très préparé. Sans doute le mieux préparé de tous. Il peaufine son coup depuis longtemps.
J’ai eu l’occasion de le rencontrer grâce à mon engagement chez « Nous Citoyens ». L’homme m’a bluffé !… Jean-Pierre Gorges est depuis 2001 maire de Chartres. Une ville qu’il a ravie au nez et à la barbe des politiques installés pour en faire le laboratoire de ses idées. Le lieu de toutes les expériences au service d’un seul mot d’ordre : l’efficacité… L’ex directeur informatique de banque a mis en oeuvre les principes de bonne gouvernance d’une entreprise au service d’une collectivité, sa propre ville… Il y a brillamment réussi, faisant de la ville où Henri IV a été sacré, un coeur qui bat fort dans le centre du pays, alors que le reste de la France reste ravagé par les guerres de religion droite/gauche.
Après ce succès, Jean Pierre Gorges s’attaque à la France. Il va maintenant appliquer ses recettes qui marchent à tout le pays. Galéjades de notable de province ayant pris la grosse tête ? En tout cas, l’homme est sûr de son destin. Il faut l’entendre raconter ce qu’il fera durant les 15 premiers jours de son mandat, puis durant les 3 mois, puis encore les 6 prochains. Tout est écrit, pensé, réfléchi… Une telle vision, un tel engagement suscitent soit le respect, soit l’ironie. Mais on ne peut être que séduit par cette volonté farouche de vouloir sortir la France de son ornière.
A l’appui de cette grande ambition, le Chartrain a écrit un livre « la France c’est vous », analyse implacable de la situation qui diagnostique sans complaisance les erreurs et le manque de courage de la classe politique. Le livre est aussi surtout le prétexte à décliner toutes ses propositions. Sur tous les sujets ! Rien ne semble avoir échappé à sa volonté d’en découdre avec une réalité qu’il rejette. C’est dit simplement, compréhensible pour tous et totalement régénérant. Le bon sens et le pragmatisme règnent en maître. Mais fallait-il déjà l’exprimer !
Les sceptiques vont se gausser. Comment un homme inconnu du public espère-t-il gagner l’élection ? Autant conquérir l’Everest en tongs !!!… JP Gorges répond qu’il attend son heure ; il attend le moment très prochain où le besoin d’un homme nouveau va se faire sentir dans l’opinion. Un homme qui ne ferait pas parti du cercle des « anciens » présidents, premiers ministres, ministres ( etc ) qui se disputent les faveurs des Français. Il travaille, dans le même temps, les 618.000 maires et conseillers municipaux de France qui sont de meilleurs relayeurs auprès de l’opinion qu’un Laurent Ruquier ou qu’un Thierry Ardisson.
Voilà assurément une trajectoire sympathique qui mérite d’être suivie de près… Après tout, cela peut marcher. Déjà en 1940, c’est un édile d’Eure-et-Loir qui avait, le premier, sonné la révolte. C’était le préfet de Chartres. Il s’appelait Jean Moulin…