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Pasquinade

Voilà un mot qui fleure bon la lavande, l’aïoli et l’accent du midi. Un mot issu d’un personnage de la commedia dell’arte qui excellait dans l’art de cancaner. La pasquinade est une raillerie plutôt bienveillante, une bouffonnerie où l’on emporte tout avec l’aisance des mots. La faconde méridionale de « Mado la Niçoise » est le terreau fertile où s’épanouissent les Pasquinades. Joli mot à préserver, et ce d’autant plus qu’il n’est pas reconnu par le dictionnaire automatique de mon écran. Cela suffit à me le faire aimer…

« Live by night » : le canasson se rêve pur-sang

« Il y a des similitudes avec « Il était une fois en Amérique », nous dit Ben Affleck de son dernier film. C’est beau l’auto-satisfaction d’un réalisateur, mais n’est pas Sergio Leone qui veut. Et « Live by night » est très loin du chef d’oeuvre qu’il essaie de copier. Il ne suffit pas de travailler soigneusement le décor, les costumes et les vieilles bagnoles pour capter toute l’essence des films de gangsters. Ce qui compte d’abord, c’est le scénario.

Et là où Sergio Leone avait travaillé douze années sur son histoire, Ben Affleck nous égare entre Boston et Tampa, avec une grosse salade mixte d’Irlandais, de Ritals, de Cubains et de Ku Klux Klan. Quelle idée Continuer la lecture de « Live by night » : le canasson se rêve pur-sang

Montand for ever…

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25 ans déjà qu’il nous a quittés… Le saltimbanque magnifique de la chanson et du cinéma. L’homme aux multiples facettes qui pouvait aussi bien chanter des ritournelles sensibles ( « A bicyclette » ), jouer des rôles engagés chez Costa Gavras, enchaîner dans une comédie avec Louis de Funès, être la caution morale d’une gauche idéaliste, aller sermonner Nikita Khrouchtchev, se faire professeur d’économie à la télé, et finir son parcours comme un magistral « Papet » du grand Pagnol… Sans parler de son passage aux Etats Unis qui lui aura permis de faire un carton dans le temple du capitalisme et de conquérir Marilyn, ce à quoi Simone Signoret avait répondu, fataliste : « quel homme peut résister à Marilyn ? ». Un homme de son temps donc, avec ses forces et ses faiblesses. Continuer la lecture de Montand for ever…

President Trump

C’est le 30 avril 2011 que tout a commencé… Ce jour-là, dans un grand dîner de gala où tout le gratin new-yorkais est rassemblé, Donald Trump est parmi les convives. De fort belle humeur… Il continue ses émissions télévisées et vient de créer le buzz en attaquant Obama sur ses origines. « Cet homme n’est pas américain. Il est incapable de nous produire son certificat de naissance », martèle-t-il dans les talks-shows. Puis Obama prend la parole. Pendant tout son discours plein d’humour, il va littéralement étriller son opposant. C’est une humiliation politique en règle, un modèle du genre d’un président qui s’est totalement lâché. Sur sa chaise, Trump fait bonne figure, mais il bouillonne intérieurement…

C’est sans doute ce jour-là qu’il a décidé de se présenter aux élections et de tout faire pour être celui à qui Obama devra remettre les clefs de la Maison Blanche… Continuer la lecture de President Trump

« Your Name » : douceur sucrée japonaise…

Depuis la découverte de Miyazaki, je suis fan des dessins animés japonais. Il s’en dégage toujours une poésie créatrice; c’est souvent beau, parfois très beau, en général très très beau… La palette de couleurs y est plus vraie que la réalité même.

Dans « Your Name », l’image est pareillement d’une beauté saisissante. Le paysage d’automne, les reflets de l’eau dans une rivière, les scintillements de météorites, tout est d’une harmonie subtile. On est subjugué de voir vivre une nature si proche, alors qu’elle est née sous le simple jeu de crayons. Le réel a été littéralement capturé par le croquis. Croquis qui ne s’arrête pas là, puisqu’il entreprend également de traduire les rêves en images. Avec le même bonheur… Sublime ! Continuer la lecture de « Your Name » : douceur sucrée japonaise…

Une blonde qui atteint sa cible…

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« Le dernier des nôtres » : voilà un titre emballant. Si l’on ne m’avait pas offert ce livre pour Noël, il est bien possible que je l’aurais acheté de moi-même. Grand Prix du Roman de l’Académie Française, en plus. On est déjà dans le succès d’édition. Même si son auteur, la jolie blonde Adélaïde de Clermont-Tonnerre n’est pas une célébrité…

Ce roman réussit le tour de force de passionner le lecteur dès les deux premiers chapitres. Deux chapitres fort différents au demeurant. Le premier parle d’un coup de foudre, ressenti par un homme pour une femme rencontrée dans un restaurant. Werner Zilch, un beau gosse new-yorkais craque totalement pour Rebecca, une jeune femme inconnue qu’il va tout faire pour séduire. Ce qui donne lieu – sous la plume d’Adélaïde – à une série savoureuse de quatre règles élémentaires à respecter pour faire tomber une fille. Reconnaissons que le conseil fait sourire, tant il est inhabituel venant de la gente féminine. Continuer la lecture de Une blonde qui atteint sa cible…

« Dalida » : une vie à la Maupassant…

« Je fais de mon mieux pour être heureuse, mais la mort rode autour de moi ». La vie de Dalida résumée en une phrase… Lisa Azuelos nous raconte l’histoire de cette chanteuse qui a marqué son époque et dont les chansons continuent de flotter dans l’air. L’histoire peu banale d’une grande égyptienne venue en France pour faire un carton dans la chanson.

L’histoire d’une femme, avant d’être une vedette. Une femme malheureuse qui aura vu les trois hommes de sa vie se suicider. Dalida est un monument de la chanson. Pourquoi ne pas voir ce nouveau biopic ?… Continuer la lecture de « Dalida » : une vie à la Maupassant…

Dilatoire

Quel joli mot… Il n’est plus guère utilisé, mais il cache des pratiques très courantes de notre époque, à savoir différer quelque échéance, ou gagner du temps… Des manoeuvres dilatoires permettent d’éviter un jugement qu’on devine négatif. Le terme est surtout juridique, mais il peut bien s’appliquer à la vie courante en entreprise.

« Nocturnal Animals » : dérangeant…

« Nocturnal Animals » est un drôle d’animal. Ce film vous prend à la gorge dès la bande annonce ( assurément la palme de l’originalité ! ) et vous plonge dans une atmosphère particulière à la David Lynch, ce qui est un compliment. L’Ouest aride du Texas avec des personnages un peu déjantés. A la caméra, Tom Ford, le beau gosse de la mode, ex-patron du design de Gucci, qui a développé sa propre marque éponyme. C’est son deuxième film, et il faut bien lui reconnaître un certain talent dans ce second métier. Chaque scène semble très travaillée au niveau de l’image. La touche toute en sensibilité du maître. Mais c’est dans un style minimaliste, avec la caméra proche des personnages, comme pour capter leur essence.

A l’appui de cette belle technique, un casting quasi parfait, avec Continuer la lecture de « Nocturnal Animals » : dérangeant…

Katie Melua : Retour au firmament…

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Katie Melua est une des plus belles voix de la pop. Un jour de 2003, sur les conseils de mon amie Laurette, j’ai découvert cette voix sublime et je suis immédiatement tombé amoureux. Elle venait de tomber sur terre comme une météorite avec un album qui a marqué les esprits : « Call off the Search ». Une voix de cristal qui s’envole, pendant qu’une contrebasse susurre en fond sonore. Il n’y a pas mieux pour vous emporter  dans un rêve… Le genre de disque à écouter les yeux fermés dans le noir. On touche au sublime, notamment avec « Call of the Search », « The Closest thing to crazy » ou « Faraday voice ». Mais tout l’album est une splendeur… Continuer la lecture de Katie Melua : Retour au firmament…

« Rogue One » : les étoiles à la sauce Disney…

Rogue One, c’est le film-surprise que l’on n’attendait pas. Un film qui ne s’ajoute pas à la numérologie classique des Star Wars, mais crée un raccord entre deux épisodes. On commence le diagramme à l’horizontale, ce qui promet à terme un schéma aussi complexe qu’un gêne humain quand la grande machine commerciale de Walt Disney aura délivré tous les films qu’attendent les fans. La machine à cash est en marche.

Reconnaissons que le groupe Disney a parfaitement compris les ressorts de fonctionnement des films de Lucas. Nous sommes parfaitement en territoire connu, et l’intensité est aussi forte que les 7 épisodes initiaux. Bref, c’est un grand succès… Continuer la lecture de « Rogue One » : les étoiles à la sauce Disney…

« Calembredaines » : 1ère bougie…

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Il y a tout juste un an naissait ce blog « Calembredaines ». C’est avec grand plaisir que je souffle la bougie de ce premier anniversaire. L’occasion de vous souhaiter à tous un très bon Noël.

Noël est un moment de retrouvailles familiales, de calme et de sérénité. Que nous soyons ou non croyants, nous retrouvons toujours avec plaisir cette journée de trêve où notre seule préoccupation est de faire plaisir à notre entourage par des cadeaux qui nous auront pris parfois beaucoup de temps à dénicher. La joie des enfants, la féérie du sapin et de ses boules, les agapes du réveillon, tout cela constitue un bel échantillon de ces traditions que l’on doit essayer de préserver.

Et c’est sans parler de la messe de Noël, toujours assez magique. Mon père Continuer la lecture de « Calembredaines » : 1ère bougie…

Ode au grand Schmitt ( 3 )

« L’homme qui voyait à travers les visages » : il y a quelques centaines d’années, ce livre aurait valu à son auteur le bûcher. Et on croise les doigts pour que nos amis musulmans ne lui fassent pas de misère. Mais quel livre !

C’est la troisième fois, en moins d’un an, que je parle d’Eric-Emmanuel Schmitt. Cela tourne à l’obsession. Mais, que voulez-vous, l’homme est tellement prolifique. Il écrit les bouquins à la chaîne, au point sans doute qu’il arrivera bientôt à égaler Victor Hugo dans sa riche bibliographie. D’ailleurs, dans ce livre, Schmitt nous donne la raison très étonnante pourquoi il écrit autant.

Ce nouveau roman est assurément son oeuvre ( à ce jour ) la plus personnelle. Continuer la lecture de Ode au grand Schmitt ( 3 )

« Seul dans Berlin », seul contre le mal

Son réalisateur est un play boy suisse. Sa principale actrice est une anglaise shakespearienne. Son histoire est celle de deux courageux Allemands. Et le film se revendique franco-germano-britannique. Joli cocktail européen !… Il n’est pas gage de succès, pour autant, car le film n’aura pas tenu longtemps à l’affiche. D’ailleurs, je l’ai vu dans une petite salle de la rue Mouffetard, un cinéma à l’ancienne qui semble ne pas avoir changé depuis les années 50.

« Seul dans Berlin » est une histoire comme je les aime. Un drame solidement enraciné dans son époque, en l’occurence l’Allemagne des années de guerre, dans un pays totalement possédé par la pieuvre nazie. L’histoire d’un couple qui Continuer la lecture de « Seul dans Berlin », seul contre le mal