Mon dernier bébé : un troisième roman, « l’Or du Maudit », après « le Collectionneur Amoureux » et « l’Or du Paradis »… Ce nouveau polar fait écho au précédent avec un titre comparable. Normal ! C’est une forme de suite avec les mêmes personnages, les mêmes lieux, vingt ans après… Une nouvelle déclaration d’amour à une région, l’Oisans, qui est le berceau de mes souvenirs d’enfance.
« L’Or du Maudit » est un retour dans les années d’après-guerre, les années 50 où chacun pansait ses plaies après cinq années de folies meurtrières. Même dans une région de montagne, plutôt préservée par la violence des années de guerre, les conséquences du conflit mondial peuvent apparaître là où on ne les attend pas. Le commissaire Lambert qui jouit d’une retraite bien méritée, va replonger dans les tensions d’une enquête policière particulièrement ardue. Une expérience qui va lui faire découvrir l’essence rebelle et résistante d’une région qu’il a adoptée pour sa beauté et pour la force d’âme de ses habitants.
Ce livre s’inspire d’événements réels ayant marqué la région. Cela reste une histoire fictive qui n’a pas d’autres buts que de magnifier la force intime de l’Oisans. Une région oubliée qui a su se relever grâce à sa géographie d’exception et son potentiel considérable dans l’exploitation de l’or blanc. Une neige omniprésente qui coiffe toute la région au point parfois de l’étouffer. Un contexte de confinement qui se prête bien à une intrigue angoissante…
Les années 50 en montagne ont été une période de fort bouleversement. L’exode rural en accélération ; la montée concomitante des promesses de l’or blanc et d’une société de loisir ; des moyens de communication encore défaillants ; des hommes et femmes enracinés qui s’interrogent sur leur avenir. Un contexte troublé propice à broder une belle histoire d’amitié et de résilience face à l’adversité.
« L’Or du Maudit » est le fruit d’une longue maturation. Le point final m’a ému comme aucun de mes deux précédents ouvrages. La dernière pièce du puzzle de l’intrigue s’est emboitée comme par enchantement. Un sentiment d’apaisement s’est emparé de moi : j’avais réussi à raconter une histoire extraordinaire dans un paysage qui ne l’est pas moins. En plus, comme dans « l’Or du Paradis » sorti en 2014, les montagnards sortent gagnants de la bataille. Ce n’est que justice ! Ces gens sont des combattants du quotidien… Ils ont toute mon admiration.