Des soeurs gonflées aux anabolisants…

Vox populi, vox dei ? Pas sûr… Ainsi les 4 étoiles du vote internaute pour « Seven Sisters » ne me semblent pas totalement méritées. Car les films d’anticipation, pour inventifs et imaginatifs, qu’ils soient, doivent s’appuyer sur une logique implacable, une cohérence du monde inventé jusque dans les moindres détails…

Point de cela, ici. Le contexte est flou, comme s’il avait fallu créer trop rapidement un nouveau monde autour d’une idée folle : faire jouer à une personne 7 personnages différents qui s’assimilent à une seule personne… Hélas,le diable est dans les détails, et si le thème de la surpopulation était bien trouvé, son traitement est bâclé. Tout le contraire d’un « Minority Report » où le moindre détail était la pièce indispensable d’un puzzle qui contribuait à un beau tableau d’ensemble. Le monde futuriste de « Seven Sisters » est lui d’une technologie triomphante, mais les combats de rue se font dans de vieilles usines industrielles du 19ème siècle. Comprenne qui pourra !…

Malgré tout, on se laisse porter par « Seven Sisters » d’une fait d’une Noomi Rapace qui se démène pour donner corps à ces sept soeurs. Les personnages sont un peu caricaturaux, mais on n’est pas là pour l’étude de caractères. « Seven Sisters » est d’abord un film d’action qui, pour viser haut au box office, explose vite sous une violence qui se lâche. Les soeurs qui tuaient le temps chez elles, 6 jours sur 7, se révèlent des combattantes acharnées. Et les méchants policiers du contrôle des naissances qu’on leur envoie, reçoivent carrément sans frémir des coups qui mettraient un boeuf à terre.

Il est dommage que la recherche du succès commercial passe par des grosses ficelles pareilles. Déception donc car l’idée de base était excellente. Cela devient une récurrente : se méfier des films avec un trop gros battage médiatique…