La Belle Epoque est d’abord un ton. Un ton décalé et en même temps enjôleur qui vous happe pour ne plus vous lâcher. La tension au sein de ce couple vous explose au visage, sans que jamais cela ne prenne un ton dramatique. Non, Nicolas Bedos reste léger pour évoquer le désamour, la perte d’envie de vivre et le refus d’évoluer dans une époque qui bouge vite. Les échanges sont vifs et enlevés, le personnage d’Auteuil est faible, il se laisse bouffer par sa propre vie, alors que celui de Fanny Ardant est une battante qui veut continuer à avoir le contrôle. Comment ne pas ressentir le vécu dans cette opposition de style ? Comment ne pas y voir les différences de comportement par rapport à l’âge et au temps qui passe ? Nicolas Bedos est étonnamment juste dans le constat.
Pour sortir de l’impasse, autrement que par la voie facile de la séparation, il imagine ce que la technologie d’aujourd’hui peut offrir : un retour aux sources. Continuer la lecture de « La belle époque » qui vous emballe…