First Man, l’aventure spatiale dans un fauteuil

J’étais encore un mouflet, mais je me souviens très bien des heures passées devant la télé noire et blanc, dans l’attente d’images qui ne venaient pas. Du haut de mes 7 ans, je savais qu’on vivait un moment unique. Ah si nous avions eu les images de Damien Chazelle dans son film « First Man », quelle fête cela aurait été !…

Le côté magique dans « First Man », c’est justement l’impression de vivre un événement en direct. Surtout aussi de découvrir cette aventure de 1969 dans son jus. Comment a-t-il fait pour que cela ait un tel niveau d’authenticité, avec des écrans à l’ancienne qui montrent que tout était alors encore mécanique. Continuer la lecture de First Man, l’aventure spatiale dans un fauteuil

L’Histoire à la 1ere personne du singulier…

Est-il possible de tomber amoureux d’une femme morte il y a 550 ans ? En dehors d’un voyage dans le passé, cela paraît bien improbable. C’est à un tel voyage que nous convie Jean-Christophe Rufin avec « Le Grand Coeur », récit romancé de la vie de Jacques Coeur, le grand argentier de Charles VII. Un récit qui, entre autre, fait la part belle à Agnès Sorel, maîtresse du Roi, mais aussi femme libre avant l’heure. Une femme dont on ne connaît qu’un portrait dans un tableau de Fouquet.

Jean Christophe Rufin a eu la fameuse idée de sortir des oubliettes de notre passé le financier Jacques Coeur, qui a eu un parcours exceptionnel pour son époque, le milieu du XVème siècle. Un entrepreneur pionnier qui a construit une très belle fortune par le jeu du négoce et des échanges de marchandises.

Rufin a un lien particulier avec lui Continuer la lecture de L’Histoire à la 1ere personne du singulier…

Nicolas Beuglet, Harlan Coben français…

Pour mon incursion régulière dans le monde du polar, j’ai choisi « le Cri » de Nicolas Beuglet. Un roman perdu dans le froid norvégien, mais écrit par un Français, scénariste de télévision bien rodé à l’exercice de scénarios alambiqués.

Bingo !… Le roman commence sur les chapeaux de roue par un suicide bizarre dans un asile psychiatrique près d’Oslo qui entraîne l’enquête tenace d’une inspectrice un peu zombie, Sarah Gueringën. Une femme abandonnée par son compagnon qui va s’accrocher comme une sangsue à cette enquête étrange pour ne pas sombrer.

Dès les premières pages, le récit s’accélère et garde un rythme fou jusqu’au bout des 550 pages Continuer la lecture de Nicolas Beuglet, Harlan Coben français…

Posteromanie

Un mot qui n’est pas doux à l’oreille. Mais il véhicule un concept fort chez quelques garçons, à savoir la volonté d’assurer sa descendance, de préférence mâle, pour perpétuer son nom.

« Viens qu’on donne libre cours à ma postéromanie galopante », peut donc être une autre façon de dire « allons mignonne folâtrer dans les draps »…  Je préfère la version bucolique à la psychologique, mais l’objectif final peut être le même : concevoir un enfant, mais pas n’importe lequel, un gars, a boy, un couillu… Rétrograde et machiste, mais ça existe toujours bel et bien, surtout quand au nom à défendre est attaché un titre de noblesse.

« Le Jeu » : le téléphone pleure…

Les téléphones portables sont devenus le coeur de nos vies. Les compagnons dont nous ne pouvons nous passer, les confidents, les carnets roses, les vrais dépositaires de nos petits et grands secrets. Alors, que se passe-t-il quand on décide de les ouvrir aux autres ? C’est le point de départ du Jeu. Un challenge entre amis qui va devenir un révélateur brutal de tout ce qu’on cherche à cacher.

Pour faire ce film, le réalisateur Fred Cavayé a peaufiné son scénario pendant des mois. Cela se voit. Il a travaillé sur ses 7 personnages avec la précision millimétrée d’un horloger suisse et les gestes mesurés d’un dynamiteur maniant des puissantes charges d’explosifs. Tout est terriblement précis. Les enchaînements sont d’une rigueur exemplaire, faisant passer le spectateur en quelques secondes du rire au larme, puis du sourire à l’émotion la plus forte. Une réalisation de cette qualité, c’est du caviar. Continuer la lecture de « Le Jeu » : le téléphone pleure…

« Le Puy en Velay », l’Occitane qui bouge…

La France est malade de ses villes. De ses petites villes de Province notamment, qui meurent à petit feu. Nous connaissons tous des petites villes au centre-ville en déshérence. Des villes qui perdent petit à petit leur âme, pour devenir, sans caricaturer à l’excès, des villes fantômes, comme dans les westerns de notre enfance.

Beaucoup parlent de « désert médical ». Mais c’est bien de désert tout court, quand il s’agit de trouver un boucher, un boulanger, un garagiste….

C’est un des scandales de notre époque. Alors que nos grandes villes souffrent de sur-population avec des problèmes de logement et de transport inextricables, nos villes en régions perdent souvent des habitants. Continuer la lecture de « Le Puy en Velay », l’Occitane qui bouge…

Une « Première Année » très assaisonnée

Le dépassement de soi est un sujet prisé du cinéma. Sportif le plus souvent. Rarement intellectuel. C’est un challenge que de présenter un accomplissement personnel au travers des études. Quoi de plus singulier et d’auto-centré que des études intensives ?

Thomas Lilti relève le défi avec ce film sur la première année de médecine au travers de l’histoire de Benjamin et d’Antoine, deux étudiants à la personnalité différente. Ce n’était pas gagné d’avance, mais le pari est réussi. Continuer la lecture de Une « Première Année » très assaisonnée