Le Hollandais magnifique

Il s’appelait Harmenszoon van Rijn. Heureusement pour nous, il est rentré dans la postérité par son seul prénom : Rembrandt.

Assurément, le plus célèbre des Hollandais qui fait l’objet d’un véritable culte chez nos amis bataves. C’est aussi un de mes peintres préférés car le « clair obscur » dont il est le maître, trahit à mes yeux le mieux le talent d’un artiste. Maîtriser les jeux d’ombres et de lumière est en peinture, comme en littérature ou dans le cinéma, la clef pour passer du statut de belle oeuvre à celui de chef d’oeuvre.

Le Musée Jacquemard-André a eu la bonne idée de faire une exposition « Rembrandt intime ». Il a fait venir des tableaux du monde entier. Certes, c’était impensable de faire venir à Paris la fameuse « Ronde de nuit » ou la non moins célèbre « leçon d’anatomie ». Mais comme le musée parisien a lui-même dans sa propre collection trois tableaux du maître ( fructueux objets de prêts futurs ), l’exposition a réussi à faire une jolie rétrospective de l’artiste. Courez-y vite, il y a là des tableaux qu’on n’a pas souvent l’occasion de voir. Continuer la lecture de Le Hollandais magnifique

Rastaquouère

Voilà un mot qui n’est plus politiquement correct. Mais il est joliment imagé pour désigner , de manière un peu péjorative, les étrangers riches qui affichent leur argent avec ostentation. De l’argent qui ne peut être que malhonnête. Le mot vient de l’espagnol Rastacuero ( traîne-cuir ), ce qui donne une jolie consonance sud américaine à ce mot. On pense au Rastapopoulos de Tintin. Hélas, depuis que Brésil et Argentine sont dans la mouise, les Rastaquouères ne courent plus les rues.

Ingrid : belle pour l’éternité, et plus encore…

Voulez-vous oublier tous vos soucis et retrouver des émotions passées de la jeunesse ? Allez voir « Les Enchainés » sur grand écran, le film sublime d’Alfred Hitchcock.

Ce film d’espionnage au Brésil avec Ingrid Bergman et Cary Grant est sans doute le film qui révèle le plus la passion du réalisateur anglais pour les actrices. Notamment Ingrid Bergman qui fut sans doute – avant même Grace Kelly – l’actrice préférée du grand Hitchcock.

Ingrid Bergman y est étincelante. Comment ne pas en tomber amoureux ? 34 ans après sa mort, elle continue à ensorceler le spectateur avec un visage d’ange et un sourire espiègle qui ferait fondre la banquise, plus sûrement que toutes les molécules de gaz de l’activité humaine. « Notorious » ( dans sa version originale ) est de ces films qui n’ont pas vieilli. Le jeu de séduction entre les deux acteurs est toujours d’une stupéfiante modernité. Continuer la lecture de Ingrid : belle pour l’éternité, et plus encore…

Macron, le poil à gratter des politiques

La France est un pays bizarre. C’est un des pays où la classe politique est la plus dévalorisée en Europe. La confiance dans les dirigeants en place est très faible, le Président Hollande remportant haut-la-main la palme des présidents les plus impopulaires. Mais Sarkozy est aussi décrié, en particulier dans son propre camp qui massivement ne veut pas de son retour. De manière générale, Droite comme Gauche ne donnent plus confiance. Et beaucoup de Français s’en remettent aux extrêmes.

Mélenchon, un des derniers marxistes du monde occidental bénéficie d’une cote de popularité étonnante à gauche. Quant à Marine le Pen, elle creuse son sillon toujours plus profond dans une société qui se reconnaît dans son langage compréhensible par tous et son programme simpliste de rupture. Cette attirance pour les extrêmes est une insulte à l’histoire de notre pays. Comme si une large fraction de nos compatriotes avait perdu la mémoire. Comment peut-on oublier à ce point les enseignements du passé ? Continuer la lecture de Macron, le poil à gratter des politiques

« Frantz » : doux comme la soie…

Quel joli film !… « Frantz » est tout à la fois la douceur, la paix et la sensibilité rassemblées dans un film. Un film intimiste au plus près de son époque qui raconte une très belle histoire de réconciliation entre Français et Allemands, encore sous le choc de la grande boucherie de 14-18. Adrien ( Pierre Niney plus vrai que nature en homme des années 20 ) vient, en effet, en Allemagne se recueillir sur la tombe d’un ami allemand. Il va y trouver Anna ( Paula Béer, étonnante de naturel ) sa fiancée éplorée, et des parents qui n’arrivent pas à se résoudre à la disparition de leur fils. Mais Adrien cache quelque chose, et l’attirance qu’éprouve Anna pour le Français va rendre les choses encore plus difficiles.

François Ozon réalise un petit chef d’oeuvre avec ce film, d’une image épurée, dans un noir et blanc limpide. Continuer la lecture de « Frantz » : doux comme la soie…

Pour redonner le goût d’être Français…

« Le Testament Français », prix Goncourt 1995, est de ces livres qu’on sait d’avance qu’on les aimera. C’est difficile à décrire, une sorte de pressentiment devant la qualité de l’auteur, un Russe écrivant en français et ayant choisi de vivre en France. Un titre également évocateur et plein de promesses; et enfin, un prix Goncourt obtenu chez Mercure de France, maison d’édition peu habituée aux prix littéraires. Un signe imparable que le roman est bon…

Mais il faut être dans de bonnes dispositions pour découvrir « le Testament français ». Il m’a semblé que la période troublée que nous vivons, où la France se cherche et où les Français ne s’aiment plus guère, était un moment opportun. Une quête de ressourcement, peut-être aussi…

Dans ce livre largement autobiographique, Andreï Makine raconte sa grand-mère, Charlotte Continuer la lecture de Pour redonner le goût d’être Français…