Bon, soyons précis, avec ce titre de journaliste à deux sous, je suis un peu racoleur : il ne s’agit pas d’un faussaire, mais d’un copiste. Un copiste, tout ce qui a de plus officiel, de tableaux anciens. La copie se fait sur des toiles, identifiables comme « copie » aux rayons X, dont les dimensions sont au moins de +/- 20% par rapport à l’original.
Le décor ainsi campé, c’est très facile de se laisser emporter par le travail de cet orfèvre du pinceau. Patrick a un talent incroyable pour reproduire la patte d’un grand sur des tableaux qui vous bluffent tout autant que l’original. Quelle qualité incroyable que de pouvoir reproduire le beau aussi aisément !
Je l’ai retrouvé au Musée d’Orsay où il mettait les dernières touches de couleur à un paysage de campagne de Rosa Bonheur. Les touristes s’arrêtaient interloqués de trouver un peintre au travail. Avant de s’émerveiller devant la reproduction exacte de ce qu’il voyait sur les murs.
Patrick est un grand chanceux. Il a chez lui des tableaux de grand maître. Surtout il choisit les toiles qui lui parlent. Pas forcément les plus connues, mais celles qui ont un souffle, un esprit et où la finesse du pinceau reproduit bien la délicatesse du réel. Les labours de Rosa Bonheur sont un vrai travail de précision pour reproduire les détails des mottes de terre en premier plan.
Et que dire de son autre choix avec ce peintre espagnol Joachim Sorrola et son tableau de pêcheurs aussi présent à Orsay ? Merveilleux… Ce garçon a un choix très sûr.
Il aime les boeufs !!!… Mais il est capable de passer à tous les styles, et un portrait de Modigliani est aussi à mettre à son actif.
Il ne lui manque donc qu’un site internet pour mettre en valeur « ses » oeuvres, ce qui sera bientôt le cas. Et les commandes de grands mécènes devraient suivre…