Il a comme lui quatre lettres dans son nom. Et les deux premières sont communes. Dior est dans la mode aussi connu que Dieu. Et comme pour Lui, c’est son fils qui fait parler de lui. Son fils adoptif, Bernard Arnauld, qui n’a pas cru bon de mettre CD dans son LVMH, mais qui veille sur son héritage avec les yeux de Chimène. Dior est son joyau, sa pépite. Il n’a pas fini de la faire lustrer.
La collection Dior qui s’affiche au Musée des Arts Décoratifs, s’apparente au Second Testament. La plus belle vitrine du prophète. La foule des fidèles s’agglutine – deux heures d’attente dehors, dans un froid de gueux – pour s’approcher du maître, admirer ses collections et respirer l’air de la haute création et du très grand luxe.
Trêve de toute ironie. L’exposition Dior est l’exposition de la décennie. Un moment absolument féérique qu’il faut voir à tout prix. Pour découvrir ce qui se fait de mieux en matière de création humaine. Que vous soyez ou non porté sur la mode, vous ne pourrez qu’admirer la beauté et le génie des grands noms qui ont porté, durant les cinquante dernières années, ces initiales de prestige : CD.
La visite est tellement riche, tellement festive, que deux heures passent sans compter. Les collections sont tellement bien mises en valeur que la foule défile en rang serré admirant chaque pièce religieusement comme s’il s’agissait de la dépouille de Johnny. L’exposition est en quatre morceaux : la vie du maître Christian Dior; les robes dans différents cadres de couleur qui affichent aussi divers accessoires; les créations portées par chaque couturier-vedette de la marque; enfin un défilé impressionnant de mannequins portant les plus belles robes de la marque. Un défilé auquel, une fois n’est pas coutume, tout le grand public serait invité.
Je ne résiste pas à vous communiquer quelques photos de la chose… Des photos que je regarderai à l’avenir de temps en temps. Comme un échantillon de l’excellence de la vie.
Dior existe, je l’ai rencontré..
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