Le choc Ruffin-Macron a été instructif. Ruffin est un personnage de la gauche dure, pas si loin de la passionnaria des travailleurs Nathalie Arthaud ( même s’il se range derrière Mélenchon, l’étiquette est plus vendeuse ). Un adepte d’un monde bi-polaire où le patron exploiteur est foncièrement mauvais et le salarié une victime. Une conception qui malgré la dissimulation, reste celle du communisme, appelons-un chat un chat.
L’attaque de Ruffin est basse, car elle part d’un exemple particulier pour essayer d’en tirer des conclusions générales. Mais, après tout, si Whirlpool est une si bonne société, pourquoi n’en avons-nous pas chez nous ? Pourquoi tout le monde craque pour la nouvelle innovante Samsung ou glorifie la fiabilité de sa dernière Miele au lieu d’acheter du made in France ? C’est le cas tragique d’un Benoît Hamon qui peste contre les délocalisations, mais déclare dans son patrimoine une Opel Corsa. Faites ce que je dis, pas ce que je fais…
Qu’est ce qu’il nous manque !… Ce sketch est impensable aujourd’hui. Mais Desproges osait tout, avec un talent inégalé. On rit car on sait qu’il n’y a pas une once de méchanceté, ni de racisme chez lui. L’homme est juste un humoriste qui parle de tout. Il faut dire que c’était une époque de liberté, comme nous n’en avons plus.
Dans le même registre, voir la vidéo « les rues de Paris ne sont plus sures ». On réalise encore mieux la sensibilité de l’auteur. Dénoncer le racisme comme cela, c’est du grand art.
Un petit conseil : les moments de déprime, de doute et de fatigue, regardez et écoutez Desproges. C’est pétillant d’intelligence.
Il a décrit le spleen d’une façon unique, quasi définitive. Ces moments de tristesse qui s’imposent à vous parfois de manière impromptue. Quand le coeur est pris dans une tenaille, quand le monde autour de vous ne se voit qu’au travers de lunettes noires, quand plus rien n’a aucun attrait… On a tous connu cela, mais seul Paul Valery en a fait un poème plus vrai que nature… Continuer la lecture de Pessimisme d’une heure→
J’ai toujours adoré la clairvoyance et la superbe mécanique intellectuelle d’Alain Finkielkraut. L’homme n’est pourtant plus très en vue, car on lui reproche de dériver à droite, alors qu’il était à l’origine un compagnon de route de la gauche. Pour ma part, je ne participe pas à ce procès en sorcellerie. Alain Finkielkraut est un grand penseur de notre siècle, un homme pondéré et avisé, qui n’hésite pas à toucher du doigt là où ça fait mal.
Dans cette vidéo, il parle de deux sujets qui se rejoignent dans une même dénonciation. D’abord, le débat entre F. Fillon et C. Angot sous l’égide d’une chaîne publique; ensuite, la complaisance de la presse vis à vis du Président turc Erdogan qui insulte nos voisins européens et a tenu un propos extrêmement inquiétant qui n’a pas été repris par la presse française.
Nous étions des millions à visionner ce grand déballage médiatique entre les 5 principaux impétrants de la Présidentielle. Pour avoir échangé dans la journée avec quelques personnes, je me suis rendu compte que nous n’avions pas vu la même chose…
Les perceptions sont nécessairement différentes. Nous sommes sensibles à la dialectique de certains candidats et, à l’inverse, plus fermés vis à vis d’autres. Nous écoutons, mais n’entendons pas toujours. Les peurs, les préjugés et les haines recuites nous rendent parfois un peu autistes. Et comme toujours dans le débat politique en France, nous nous attachons parfois plus à la forme qu’au fond. Alors, nécessairement, il ne peut y avoir de vainqueurs. Juste l’expression de nos propres ressentis. Mon avis n’a donc aucune valeur particulière. Ce n’est rien d’autre qu’une sensibilité personnelle qui n’influera nullement celle des millions d’autres. La chose étant dite, voilà quand même ce que j’ai vu…. Continuer la lecture de Les leçons du débat→
Un nouveau film argentin qui traverse l’Atlantique, c’est souvent la promesse d’un bon moment de cinéma. Gagné ! Ce « citoyen d’honneur » est un film caustique qui constitue une belle réflexion sur la création littéraire. Un film assez surprenant car il n’est pas démonstratif et fait passer des messages avec une jolie économie de moyens.
Cet écrivain Prix Nobel rentrant pour la première fois dans le village reculé de son enfance, c’est le choc classique d’un monde rural plouc mais sincère de coeur, avec un citadin torturé ayant une haute estime de lui. Continuer la lecture de Retour compliqué à la maison…→
Le Louvre s’est paré de très jolis pare-terres de tulipes multicolores sous la grande Pyramide pour ce qui est l’événement du moment : l’exposition Vermeer. Ou plus exactement une rétrospective complète de la peinture hollandaise du milieu du 17ème siècle. Il ne manque plus que des stands de dégustation de Gouda pour être totalement dans l’ambiance !…
C’est magique ! Les équipes du Louvre ont réussi à rassembler à Paris pas moins de 12 oeuvres sur les 36 attribuées à Vermeer, le plus grand des peintres bataves avec Rembrandt et Van Gogh. Les Parisiens sont gâtés !…
Global BioEnergies ( GBE ) vous est inconnue ? Normal… Mais vous allez vite en entendre parler. Cette société de biologie industrielle, cotée en Bourse, est en train de réussir son pari. Créée en 2008 seulement, GBE ne vise pas moins que de réaliser un rêve un peu fou : créer du pétrole, ou plus exactement des dérivés d’hydrocarbures ( isobutène notamment ) à partir de sucre et de déchets végétaux. On va bientôt ranger le pétrole parmi les énergies renouvelables !
Passionnant ! Ce film est passionnant… Avec des moments de forte intensité. De ceux qui vous font aimer le cinéma. Et pourtant, l’histoire est complexe, il faut rentrer dans l’histoire, se plonger dans une réalité politique américaine différente de la nôtre ( privilégier peut-être, à cet égard, la version VF pour une meilleure compréhension ). Le métier de lobbyiste est peu connu chez nous, quoi qu’ils soient très présents, notamment auprès des instances européennes. Mais on comprend vite les enjeux, d’autant que cette femme se bat pour un projet consensuel de limitation des ventes d’armes ( limitation au demeurant réduite aux criminels et aux dérangés psychiatriques : une évidence chez nous, mais pas dans le pays du 2nd amendement, article de la constitution qui autorise le port d’armes ). Voilà le décor posé…
On le disait abattu. Prêt à passer l’éponge. Isolé, abandonné, quasi mort… Ce discours formidable le montre plus combatif que jamais. Alors que les médias appellent à son retrait, il s’accroche avec fougue, ses ennuis semblant avoir démultiplié sa détermination… Une sacrée force de caractère, en tout cas, à l’heure où ses alliés de la dernière heure quittent le navire.
Personnellement, j’ai adoré ce discours et le personnage continue à me séduire. S’il montre une telle imperméabilité aux tempêtes, s’il affronte la pluie et les coups de tonnerre avec un tel stoïcisme, il pourrait bien être la personne dont nous avons besoin pour lutter contre tous les conservatismes et tous les blocages. Il est peut-être en train de gagner ses galons de « leader » de temps difficiles. Et Dieu sait à quel point la France est dans une situation difficile… Continuer la lecture de Remise en selle ou chant du cygne ?→
Dans un récent article du journal du Dimanche, on apprend qu’Emmanuel Macron déclare un patrimoine net de 60.000 EUR. Mais, dans le même temps, on découvre que ses revenus de 2008 à 2016 ont atteint, en cumulé, près de 5 millions EUR…
Tout cela est bien étrange… D’un côté, François Fillon est attaqué pour avoir voulu économiser sur son enveloppe IRFM de parlementaire. De l’autre, Emmanuel Macron s’affiche crânement comme un panier percé dans la gestion de ses hauts revenus…
Devinez pourtant qui a la faveur des Français, alors que le pays croule sous les déficits !…
Quand elle ne joue pas à l’astrologue, Françoise Hardy chante divinement bien…
Alors, quand elle s’attaque à un poème de Victor Hugo, le résultat a la pureté d’un diamant. A écouter et voir en silence, pour goûter à ce mariage unique du chant et de la poésie…
Notre cinéma semble un peu en panne quand il reprend des films récents, juste pour le principe de faire un remake plus moderne. Le précédent « Sac de billes » de Jacques Doillon datait pourtant de 1975; il n’était même pas en noir et blanc. Bizarre, bizarre.
Mais si l’objectif est de remettre au goût du jour un roman puissant que beaucoup de jeunes ne connaissent pas pour la plupart, alors ce film a toute sa légitimité. L’histoire est de celles qui marquent les esprits. L’histoire vraie de deux garçons que la guerre va faire grandir à toute vitesse. Ils sont juifs et essayent d’échapper à la pieuvre nazie. Ils vont vivre des moments très intenses… Continuer la lecture de Des bigaros aux vifs éclats…→
Vous souvenez-vous d’avoir ri aux éclats à la lecture d’un livre ? Je parle d’un rire irrépressible qui vous secoue dans le lit au risque de réveiller votre conjoint… Un seul livre m’a accordé cette grâce : « le bâtard récalcitrant » de Tom Sharpe.
J’ai découvert ce livre, il y a déjà plusieurs années, sur les conseils de mon amie Brigitte G. C’est un excellent souvenir de lecture. Mais, après plusieurs années, est-ce que le livre se prête à une seconde fois ? Continuer la lecture de Tom Sharpe, Attila de l’humour anglais…→
Depuis notre création à l’automne 2013, « Nous Citoyens » est l’expression d’une révolte. La révolte de citoyens lassés par le piètre spectacle que leur offrent leurs représentants. Le sursaut d’individus, hommes et femmes réunis, qui portent en eux une autre idée de la France que celle étriquée des petits jeux politiciens. Le réveil général, enfin, de consciences politiques assoupies, maintenant pressées de reprendre en main la construction de leur futur. « Nous Citoyens », c’est la signature collective d’un appel à autre chose. Quelque chose de plus beau, de plus fort, de plus entraînant.
« Manchester by the sea » : le film est sorti depuis longtemps. Mais il tient toujours l’affiche, ce qui permet de rattraper un oubli. Il fait partie des films à voir !…
Autant le dire tout de suite, il vaut mieux être en forme et de bonne humeur pour aller voir ce film. Le film n’est pas gai. La faute au personnage principal – joué superbement par Casey Affleck – qui promène sa tristesse tout au long du film. Un homme touché par un drame et qui ne s’en relève pas…
Quel adjectif étrange ! Et inusité… Cet adjectif qualifie le plus souvent des productions intellectuelles, littéraires notamment, quand il y a abondance. Hugo et Zola sont les auteurs d’une oeuvre ubéreuse. Le mot est neutre, contrairement à prolixe qui a une connotation un peu péjorative. Mes messages sur ce blog sont, je l’espère, pas trop ubéreux. Au risque d’être creux…