J’y suis allé pour Natalie Portman. Une fille féminine et fluette qui semble sur le papier une erreur de casting. On la voit, en effet, plus dans les ballerines de Black Swan que dans des bottes avec éperons. Et puis, les westerns se font rares sur les écrans. Ils ont le goût des premières émotions audiovisuelles et de « la ( regrettée ) dernière séance » d’Eddy Mitchell. Mais ce western est loin des John Ford. Il serait plus dans la lignée des Sergio Leone et des Clint Eastwood, avec un Ouest authentique, violent, crade et brutal. Il n’y a pas de poésie dans ce monde-là. Le scénario est simple, une histoire de vengeance qu’on découvre au fil de flashes-back, avec un affrontement final très classique ( pyrotechnie mise à part ). On est dans le vu et l’archi-vu. Le réalisateur en était sans doute conscient, au point d’introduire une scène sur-réaliste en ballon dirigeable. Pourquoi pas, après tout, pendant qu’on y est ! Quant au final, l’happy-ending est au rendez-vous, sirupeux à point. Et Natalie dans tout cela ? Elle s’accroche et serre les dents avec conviction. Elle manie la pétoire avec autorité, frêle roseau balayée par des vents violents. Elle est particulièrement touchante… Mais au final, « Jane got a gun » n’a rien de transcendant. De belles images, une action explosive, une actrice étonnante dans son rôle. Rien d’autre qu’un divertissement de vendredi soir pour oublier le stress de la semaine…
Une réflexion sur « Natalie Portman à contre-emploi… »
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« Les saisons » pour se détendre aussi, un plongeon en pleine nature. Rien de bien nouveau, ce n’est à mon avis pas le meilleur film de J. Perrin, mais on se laisse transporter par les belles images, au rythme des saisons.