Le choc Ruffin-Macron a été instructif. Ruffin est un personnage de la gauche dure, pas si loin de la passionnaria des travailleurs Nathalie Arthaud ( même s’il se range derrière Mélenchon, l’étiquette est plus vendeuse ). Un adepte d’un monde bi-polaire où le patron exploiteur est foncièrement mauvais et le salarié une victime. Une conception qui malgré la dissimulation, reste celle du communisme, appelons-un chat un chat.
L’attaque de Ruffin est basse, car elle part d’un exemple particulier pour essayer d’en tirer des conclusions générales. Mais, après tout, si Whirlpool est une si bonne société, pourquoi n’en avons-nous pas chez nous ? Pourquoi tout le monde craque pour la nouvelle innovante Samsung ou glorifie la fiabilité de sa dernière Miele au lieu d’acheter du made in France ? C’est le cas tragique d’un Benoît Hamon qui peste contre les délocalisations, mais déclare dans son patrimoine une Opel Corsa. Faites ce que je dis, pas ce que je fais…
Macron a parfaitement répondu. Le rôle d’un président n’est pas de faire le jacques devant la télé et promettre des choses qu’il ne peut tenir. Et surtout sauver des emplois qui ne sont pas compétitifs. Si l’on veut sauver l’emploi en France, commençons par acheter français. Avant de critiquer et de voter de manière pénalisante pour notre économie, commençons par regarder la marque d’automobile qui dort dans notre garage. Jouons-nous tous le jeu du « vivre ensemble » ?
Quant aux cadeaux faits au CAC40, je rigole. Si c’était le cas, pourquoi le nombre d’actionnaires en France est-il en chute libre ? Pourquoi toutes les économies des Français sont-elles placées sur le livret A qui rapporte une misère ? Si les capitalistes abusent, prenons leurs propres armes et achetons des actions…
Tout d’un coup, il y a moins de candidats. Bizarre, bizarre… Nous avons décidément la gauche la plus rétrograde du monde, celle qui suscite l’étonnement du monde entier. Une gauche qui n’a tiré aucun enseignement de la chute du mur. C’était en 1989 pourtant… Mais le pragmatisme n’a jamais été une vertu cardinale de la gauche. On préfère le confort intellectuel de l’idéologie. Une idéologie qui n’a pourtant marché nulle part. Pitoyable !