Je suis un libéral, défenseur des idées que vous portez, et avant vous Monsieur Fillon.
J’ai récemment adhéré au Parti Républicain pour participer aux dernières élections et peser dans le scrutin. Mon candidat n’a hélas pas gagné, mais en bon démocrate, je suis sans états d’âme le président que le parti s’est donné. Vous avez donc mon plein soutien.
Dans le débat sur les retraites, je ne comprends pas les hésitations et les prudences de chaisières du LR. C’était une mesure qui figurait en top de liste du programme de M. Fillon, et après lui de Mme Pecresse. Toute autre attitude qu’un vote positif relèverait du déjugement et du calcul politique minable.
La campagne se termine… A-t-elle vraiment commencé un jour ? Nous entrons dans un nouveau quinquennat sans vrai débat de société. Le président sortant a annoncé qu’il se représentait au dernier moment, limitant le débat à quelques jours. La nécessaire respiration politique s’est limitée à quelques inspirations. Pendant ce temps, la candidate de droite portant un vrai projet alternatif s’est usée à échanger des noms d’oiseaux avec les extrêmes de droite et de gauche, dont le programme conduirait le pays au désastre. Il y a un vrai facteur sclérosant à débattre avec des populistes. On y perd sa foi, son entrain, sa virginité. Cela revient à se positionner sur des faux problèmes, pas sur ce qui importe.
Extraits de l’interview du Figaro Magazine ( 11 Mars 2022 )
« La compétitivité de la France n’a cessé de se dégrader. Avec une dette qui s’est envolée et un déficit de la balance commerciale de 85 milliards d’Euros. C’est un drame français qui montre que nous avons perdu notre souveraineté en matière industrielle »
« Au lieu de réformer, on a eu cinq années de fuite en avant de la dépense publique et de la dette«
« Une peine minimale d’un an de prison ferme sera instaurée pour tous ceux qui s’en prennent aux figures de l’autorité. Je n’accepte plus que ceux qui défendent la loi et l’ordre soient agressés »
« Ma France n’est pas communautarisée, elle a une identité, une culture et des valeurs républicaines »
Les Primaires sont un drôle d’exercice. Un vote avant l’heure pour choisir son candidat ou sa candidate parmi tous les impétrants au poste de Président. Le job est le plus dur et le plus ingrat qui soit. Et pourtant, ils sont nombreux à le briguer. Envie d’en découdre vraiment ? Ou plutôt goût immodéré pour le pouvoir et tous ses attributs ?… J’ai été éberlué par les Chirac, Hollande ou Macron qui ont conquis le pouvoir de haute lutte pour ne pas en faire grand chose après. Gérer la chose publique, c’est assurément prendre des décisions fortes, jouer collectif, expliquer, convaincre, fixer des horizons. Vaste programme ! comme aurait dit le Général…
Le titre irrévérencieux du Canard Enchaîné lors du décès de De Gaulle m’a inspiré… La mort de Giscard est un événement qui va faire couler beaucoup d’encre dans un pays qui se complaît dans les commémorations en tout genre. Tout le monde va se fendre d’un billet, d’un souvenir, d’un hommage appuyé au grand homme. Comment rester étranger à l’exercice ? Comment ne pas exprimer son ressenti devant le bilan d’un homme qui a été, sept années durant, le premier d’entre nous ?
Pourtant, alors que je suis un homme de droite, l’événement me laisse froid. Giscard était mort, à mes yeux, depuis longtemps. Non pas en 1981, sa courte défaite était compréhensible après la crise issue du choc pétrolier. Mais plutôt après, quand il n’a rien entrepris pour fédérer les siens, et qu’il a fini par agacer tout le monde par son arrogance et son hauteur de vue qui ne le rendait guère accessible. Les médias nous racontent l’histoire d’un homme aimant les petites gens et qui a cassé le sacre de la communication politique quelque peu empesée de ses deux prédécesseurs. Un homme moderne qui parlait à tous. Ce n’est pas faux, mais comment juger l’homme d’hier, sans intégrer celui qu’il a été après ?
Electeur de votre circonscription, je tiens à vous exprimer solennellement mon exaspération de citoyen face aux exactions du week-end de prétendus « Gilets Jaunes ». Des actes de barbares et de casseurs qui n’ont rien à voir avec la liberté de manifester.
Notre société est tellement empêtrée dans ses bons sentiments qu’elle ne sait plus se faire respecter. Nous tolérons l’inacceptable sans réaction. Nous avons plus la force de faire respecter le droit à la propriété et à la sécurité qui sont des droits aussi inaliénables que le droit d’expression dans notre Constitution. Continuer la lecture de Lettre à mon député…→
Il était un amateur de courses automobiles. Un fou de vitesse implanté – est-ce un hasard ? – dans la Sarthe, berceau des fameux 24 h du Mans. Un homme politique pondéré qui semblait bien maîtriser les puissantes mécaniques. Il nous a fait pourtant la plus belle sortie de route politique de ces dernières années.
Cela fait juste un an. Presque une éternité… L’eau a coulé sous les ponts depuis. Mais BFM TV a souhaité analyser les événements avec le recul du temps pour comprendre comment un tel crash avait été possible. L’homme étant maintenant retiré de la vie politique, les paroles se sont libérées. Ce qui permet de rentrer au coeur des événements, avec les commentaires encore tièdes des principaux protagonistes. Exercice donc particulièrement intéressant, d’autant que le reportage garde une certaine neutralité. Continuer la lecture de Analyse d’un crash…→
L’interview d’Emmanuel Macron, ce dimanche soir, sur TF1 a été un grand moment de communication politique. Un très bel exercice qui a achevé de me convaincre que nous avions un grand président. Un homme que j’ai pourtant combattu lors du premier Tour de la Présidentielle. Mais le temps a passé. L’homme se bonifie; il s’est glissé habilement dans les habits de la fonction. Il a poli son discours au contact de la réalité du pouvoir. Et surtout, il aborde les problèmes du pays avec pragmatisme et réflexion.
Quel plaisir de l’entendre parler d’économie avec la métaphore de la cordée d’alpiniste !… Dire que nous sommes tous liés pour arriver au sommet, le chef d’entreprise comme premier de cordée pour tailler le chemin, mais aussi l’ouvrier, le retraité et tous les autres comme membres à part entière de l’expédition. Si l’un chute, toute la cordée chute. Et sans chef de cordée, Continuer la lecture de Je suis un (nouveau) macroniste !…→
Melenchon : le personnage intrigue et fascine. Que vaut-il ? Mérite-t-il la popularité qui est la sienne ? Une virée sur son blog m’a permis de mieux appréhender le personnage. J’ai bien sûr quelques a priori, voire des préventions contre lui, mais j’ai essayé de lire sa prose avec objectivité.
Son blog contient toutes sortes d’intervention : à l’assemblée nationale, dans les médias ou des écrits sur l’actualité du mouvement des Insoumis. Il y a de la matière ! On sent que ce blog est un outil de conquête à part entière. D’ailleurs, un bloggeur politique expert reconnaissait que Melenchon était celui qui avait le mieux saisi le type de communication pertinent sur le net. Un langage direct, une forte proximité, une conversation à bâtons rompus qui ne n’assène pas des messages, mais les distille subtilement. Enfin et surtout, Continuer la lecture de Analyse du phénomène Mélenchon→
Il était venu parler de la notion de la responsabilité. Il nous a fait un cours de philosophie de très haut vol…
Gaspard Koenig ( 35 ans), normal sup, agrégé de philo, fondateur du Think-tank « Génération Libre » est un pur produit de notre école Républicaine dans ce qu’elle a de meilleur. Une tête bien faite, une pensée limpide qui vous fait aimer les beaux rouages de l’intelligence. Une modestie qui n’est pas feinte, teintée d’une capacité rare à rire de soi.
La responsabilité et le sens des responsabilités. Voilà bien un sujet passionnant. Plus on avance dans cette notion, plus on découvre que c’est une ligne de fracture nette dans le monde politique. Je dirai même un élément primordial autour duquel s’articule tout l’échiquier politique.
On peut dire que ce fut une belle lessive !… La déroute du PS, le naufrage des Républicains, la mort politique de nombreux éléphants qui écrasaient de leur présence tout le débat politique… Ils sont tous groggy dans les anciens partis, alors que chez la République en Marche, ils dansent la carmagnole. Sacré retournement de situation…
Mais comment s’étonner ? Après tout, c’est la sanction de l’échec. Comme dans tout organisme vivant, on rejette les cellules faibles, celles qui ne servent à rien. Celles qui ont échoué à renforcer le système immunitaire de la France. Cela faisait trop longtemps qu’ils s’accrochaient à leurs postes, alors que leur bilan était pitoyable.
Et maintenant… Que va-t-on faire, pour paraphraser la chanson de Gilbert Becaud…
C’est d’abord un soulagement. Nous avons réussi à écarter le Front National qui n’apporte aucune solution, et n’est que l’expression du désarroi de nombreux Français par rapport à l’évolution d’une société dont ils se sentent écartés. Le FN n’a pas vocation à gouverner. Il est juste le marqueur des échecs des partis de gouvernement. Retrouvons l’efficacité, ce thermomètre baissera comme par enchantement…
La France vit actuellement un moment historique avec un risque réel de basculement vers le chaos, de connaître un Juin 40 économique. Quatre candidats à l’élection présidentielle sont dans un mouchoir de poche et deux de ces candidats sont susceptibles de détruire notre économie et probablement avec, la liberté et la démocratie car le chaos économique entraîne en général aussi le chaos démocratique. J’estime de mon devoir de m’exprimer pour tenter de contribuer à mon humble niveau à éviter le pire dans un contexte où chaque voix va compter. Je précise que l’opinion que j’exprime ici n’engage que moi. Nous Citoyens que j’ai fondé a choisi de rester neutre qui est une décision que je respecte bien sûr. Le mouvement pense comme moi que seulement deux candidats sortent enfin du déni de réalité, j’ai décidé de soutenir celui des deux qui a le programme le plus adapté à la gravité de la situation selon moi. Continuer la lecture de le long plaidoyer de Denis Payre→
Je ne résiste pas à l’envie de vous faire suivre le formidable éditorial de Didier le Ménestrel, directeur de la Financière de l’Echiquier.
Dans ce document, il nous appelle à prendre de la hauteur dans le débat politique, en rappelant les prophéties de Tocqueville. Autant le dire tout de suite, c’est du débat d’altitude !… Merci à lui d’avoir extrait des oubliettes de l’histoire ce joli précepte : « le plus grand soin d’un bon gouvernement devrait être d’habituer les peuples à se passer de lui ».
Hélas, on n’en prend pas le chemin dans notre belle France où l’Etat veut tout régenter, et n’est jamais assez gros pour les extrêmes de droite comme de gauche. Tocqueville était pourtant français, mais il n’est pas prophète en son pays, on peut le regretter…
Mais qu’est-ce qu’ils nous font tous ? Ont-ils pété les plombs ? Plus de la moitié des Français sont prêts à voter pour les extrêmes. Y a-t-il chez mes compatriotes une telle volonté de se faire mal ? Une envie de tout faire exploser, un hara kiri collectif… J’ose espérer que ces votes désabusés sont juste un défoulement, ou encore l’expression d’une méconnaissance de l’économie. Alors, rappelons quelques faits, en quelques mots bien simples.
Notre pays va mal. Beaucoup plus mal que ses voisins. La faute à 40 années de laxisme qui nous aura vu dépenser, tous les ans, beaucoup plus que ce que nous gagnons. Aujourd’hui, pour 100 euros de recette fiscale, l’Etat dépense 126 euros (!). Nous avons accumulé une dette de 2200 milliards euros qui représente 95% du Produit Intérieur Brut( PIB ), soit la richesse de la nation. Chaque bébé qui naît a dès sa naissance une dette de 30.000 euros.
Le choc Ruffin-Macron a été instructif. Ruffin est un personnage de la gauche dure, pas si loin de la passionnaria des travailleurs Nathalie Arthaud ( même s’il se range derrière Mélenchon, l’étiquette est plus vendeuse ). Un adepte d’un monde bi-polaire où le patron exploiteur est foncièrement mauvais et le salarié une victime. Une conception qui malgré la dissimulation, reste celle du communisme, appelons-un chat un chat.
L’attaque de Ruffin est basse, car elle part d’un exemple particulier pour essayer d’en tirer des conclusions générales. Mais, après tout, si Whirlpool est une si bonne société, pourquoi n’en avons-nous pas chez nous ? Pourquoi tout le monde craque pour la nouvelle innovante Samsung ou glorifie la fiabilité de sa dernière Miele au lieu d’acheter du made in France ? C’est le cas tragique d’un Benoît Hamon qui peste contre les délocalisations, mais déclare dans son patrimoine une Opel Corsa. Faites ce que je dis, pas ce que je fais…
J’ai toujours adoré la clairvoyance et la superbe mécanique intellectuelle d’Alain Finkielkraut. L’homme n’est pourtant plus très en vue, car on lui reproche de dériver à droite, alors qu’il était à l’origine un compagnon de route de la gauche. Pour ma part, je ne participe pas à ce procès en sorcellerie. Alain Finkielkraut est un grand penseur de notre siècle, un homme pondéré et avisé, qui n’hésite pas à toucher du doigt là où ça fait mal.
Dans cette vidéo, il parle de deux sujets qui se rejoignent dans une même dénonciation. D’abord, le débat entre F. Fillon et C. Angot sous l’égide d’une chaîne publique; ensuite, la complaisance de la presse vis à vis du Président turc Erdogan qui insulte nos voisins européens et a tenu un propos extrêmement inquiétant qui n’a pas été repris par la presse française.