Ce qui est bien pendant les vacances, c’est qu’on fait des choses qu’on ne fait pas d’ordinaire. Comme lire un polar, vite fait, bien fait, sous le parasol au bord de la piscine. Laisser vagabonder son esprit dans des pages futiles qu’on oubliera, sitôt le bouquin refermé. Le polar de vacances est fait pour cela…
Sauf que Michel Bussi, c’est un peu plus que cela. C’est un mécanicien du polar, un maître incontesté de l’histoire captivante. Capturante, pourrait-on même dire… Ouvrir un de ses livres c’est comme prendre place dans une Formule 1 pour une course endiablée contre le temps. Plus rien ne comptera, sinon de finir la course. Franchir le drapeau à damier du mot « fin ».
Son dernier livre « Le Temps est assassin » nous promène en Corse, à deux périodes différentes ( 1989 et 2016 ) qui s’enchevêtrent tous les chapitres. L’histoire d’un retour dans le passé pour comprendre pourquoi un homme a filé tout droit dans le ravin, entraînant dans la mort toute sa famille. Sauf sa fille Clotilde qui a échappé à l’accident et revient 27 ans plus tard sur les lieux pour se souvenir.
L’histoire est assez incroyable. Le fruit d’une imagination fertile qui ne se laisse guère percer avant les dernières pages.
On reste assez bluffé par la technique hors pair de l’auteur pour susciter le suspense. Et on referme le livre avec respect et admiration. Bussi est vraiment un des plus grands…