Depuis notre création à l’automne 2013, « Nous Citoyens » est l’expression d’une révolte. La révolte de citoyens lassés par le piètre spectacle que leur offrent leurs représentants. Le sursaut d’individus, hommes et femmes réunis, qui portent en eux une autre idée de la France que celle étriquée des petits jeux politiciens. Le réveil général, enfin, de consciences politiques assoupies, maintenant pressées de reprendre en main la construction de leur futur. « Nous Citoyens », c’est la signature collective d’un appel à autre chose. Quelque chose de plus beau, de plus fort, de plus entraînant.
Quand Denis Payre a sonné la charge pour un renouvellement de la vie politique, il était loin d’imaginer ce que serait l’affaire Fillon et la déferlante médiatique qui l’accompagne. Il est d’ailleurs symbolique que ce soit sans doute l’homme politique du moment parmi les plus solides qui soit au centre du tourbillon médiatique. François Fillon a l’étoffe d’un homme d’Etat, nul le conteste, et son programme – aussi aride soit-il – est très qualifié pour remettre le pays sur la voie de la croissance. Mais la forme ne passe pas. L’exigence d’exemplarité est une attente très forte d’une population qui a l’impression que ses élites s’affranchissent de ce qu’elles veulent imposer aux Français.
Face à cette révolte qui est d’abord celle des médias, puis celle des Français, Nous Citoyens ne peut que dénoncer le comportement schizophrène des représentants des partis traditionnels. Conscients des enjeux collectifs, ils ne s’appliquent pas à changer leurs habitudes personnelles. C’est une erreur grossière dans un pays qui a érigé l’égalité en exigence absolue, avant même la liberté et la fraternité. Une égalité revendiquée haut et fort dont on peut contester le caractère excessif, fait de nivellement par le bas et de rejet implicite de toute strate sociale. Quand des infirmières se répandent sur Facebook pour dénoncer le niveau de salaire d’attachés parlementaires par rapport aux leurs, il y a là confusion des genres. Ce n’est pas une simple colère contre l’affaire, mais l’expression d’une lutte des classes nourrie par un sentiment partagé de déclassement.
La France est un pays malade de son désir d’égalité. Un désir qui est fou et ne sera jamais rassasié. Une motivation qui ne peut que conduire à l’affrontement, du moins aussi longtemps que des hommes politiques, à droite et à gauche, entretiendront l’idée qu’il y a une autre voie dans la gestion de la nation. Une voie collective à l’image des « modèles » socialistes et nationalistes qui ont pourtant échoué partout où ils ont été mis en pratique. Toutes ces bonnes gens ne veulent pas être jugées sur les résultats calamiteux de leurs modèles ; elles demandent à n’être retenues que pour leurs bonnes intentions. « Faites-nous confiance, cela marchera cette fois-ci » disent aux Français crédules les extrêmes de tous bords…
Nous considérons chez Nous Citoyens que la voie des réformes sera un chemin difficile, caillouteux et plein d’ornières. Il va falloir expliquer, faire comprendre, enseigner et encore expliquer. Parler de l’Allemagne qui marche et tourne bien, alors que Cuba et le Vénezuela – comme avant eux le Chili de Pinochet – ont tous échoué. Montrer l’exemple avec une première réforme urgente du statut des parlementaires, maires et autres caciques de l’Etat. Engager nos compatriotes dans une aventure collective où tout le monde sera acquis à l’idée qu’il a à gagner à ce que tout change.
Pour impulser cette dynamique, il paraît gênant que le premier des Français ne soit pas une personnalité consensuelle. Un inspirateur des âmes et des cœurs qui mobilise et mène son peuple à l’assaut. Sarkozy était une personnalité clivante qui provoquait des dissensions dans sa propre armée ; Hollande ne savait pas où il allait, et était déjà trop content d’avoir atteint le grade de généralissime ; Macron est un général fougueux et plein d’élan, mais il a une expérience limitée et ne sait pas encore quelle campagne est la bonne… Fillon, enfin, avait de bons états de service, et une personnalité apaisante. Mais son affaire le gêne dans sa capacité à entraîner derrière lui ceux qui veulent ne voir en lui qu’un nanti et un privilégié… Peut-être regagnera-t-il du crédit sous la mitraille de la campagne, mais c’est mal parti…
Quoi qu’il en soit, les Français trouveront toujours auprès des candidats « Nous citoyens » le sens de l’action collective et de l’intérêt général. Nous sommes et resterons le mouvement des Français pondérés qui ne se laissent pas aveugler par le charisme des extrêmes. Des Français qui savent que les années qui s’annoncent seront difficiles, mais que c’est un passage obligé. Pour retrouver une marge de manœuvre financière, et par là-même, pouvoir nous reconstruire un avenir commun.
Nous Citoyens continue son combat et se rangera toujours du côté des réformateurs.