Il y a 100 ans : Verdun…

l’Ossuaire de Douaumont désert…

Verdun : la mère de toutes les batailles…

Il y a cent ans, jour pour jour, les troupes basées à Verdun se réjouissaient : leur coin de front était plutôt calme…

Mais le 21 février 1916, les troupes allemandes lancèrent une vaste offensive après un tir d’artillerie préparatoire d’une intensité ravageuse. Ce fut le début de la plus grande bataille de la guerre de 14-18. La bataille de tous les superlatifs : 715.000 morts français et allemands (sans compter les blessés ) durant les 10 mois qu’elle dura ; l’artillerie la plus forte jamais utilisée jusque là ( 1225 canons allemands lors de l’attaque ), artillerie qui, de part et d’autre, provoquera à elle-seule 80% des pertes; une concentration d’hommes incroyable sur un périmètre limité ; une mobilisation intense entraînant notamment les Français à faire le premier pont de ravitaillement incessant par « la Voie sacrée »; un paysage lunaire qui a marqué la terre à jamais. Et surtout, le choix de l’état-major Français de faire tourner les effectifs sur le front de Verdun, si bien que 7 combattants sur 10 seront, au final, passés ( ou définitivement restés ) dans la glaise de Verdun.

Le souvenir de Verdun m’a toujours ému aux larmes. La force d’âme de toute cette génération d’hommes jeunes qui savaient qu’ils ne pouvaient rien espérer d’une telle boucherie, continue à m’impressionner. J’ai un respect infini pour tous ces hommes.

Nous sommes donc allés nous recueillir sur le site de la bataille, dans une triste journée d’hiver, caressée par un soleil timide. Tout y était fermé à l’image de l’ossuaire de Douaumont ; les fort du Vaux et de Douaumont inaccessibles, car en travaux ( en préparation du centenaire ? ). Partout, c’était le silence et quasiment aucun visiteur.

Mais il se dégageait de cette terre humide, scarifiée par les obus, une force mystérieuse. Le champs de bataille est là; il continue d’exercer une pression psychologique sur le visiteur de passage. En regardant les marmites monstrueuses laissées par les obus, on pense à cette cruelle loterie du destin à laquelle ils étaient tous soumis. Comment ont-ils faits pour ne pas devenir fous ?

Verdun est assurément un lieu à voir dans sa vie. C’était ma seconde visite. Je suis prêt à parier que ce ne sera pas la dernière.

Ce qui reste de la fameuse tranchée des baïonnettes
Ce qui reste de la fameuse
tranchée des baïonnettes
Un reste de tranchée
Un reste de tranchée