Nicolas Vanier, explorateur du grand Nord et amoureux fou de nature sauvage, a voulu démontrer que le sauvage n’était pas nécessairement lié au voyage lointain. Il est à nos portes, en Sologne en particulier où a été tourné ce film de fiction naturaliste.
« L’école buissonnière » est avant tout un carnet de cartes postales, magnifiques, magiques, splendides ( les mots manquent…) sur les animaux de la forêt : cerfs, biches, renards, lapins, oiseaux de toutes sortes. On se demande parfois comment les images ont été tournées. C’est très dépaysant pour les citadins que nous sommes, et le film mérite à ce titre le déplacement.
Mais l’histoire ? Elle est très conventionnelle, sans surprise, axée autour d’un gamin touchant aux yeux très clairs. Le scénario est lisse comme du velours, pas la moindre aspérité, pas d’écart, des personnages bons et d’autres méchants, tout cela roule gentiment… C’est du cinéma pour enfants, et si on avait un doute, les publicités qui précèdent le film, finissent de vous en convaincre. C’est dommage, car le film aurait gagné à être un peu plus mordant. Et puis, j’ose imaginer qu’il n’y a pas que les enfants qui aiment la nature sauvage.
En tout cas, je suis sûr que beaucoup d’adultes vont passer à côté du film. Ce n’est pas ce qu’ils feront de mieux, car Nicolas Vanier est un vrai magicien de l’image, notamment pour révéler à nous-mêmes le plus beau de notre environnement immédiat.