Montand for ever…

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25 ans déjà qu’il nous a quittés… Le saltimbanque magnifique de la chanson et du cinéma. L’homme aux multiples facettes qui pouvait aussi bien chanter des ritournelles sensibles ( « A bicyclette » ), jouer des rôles engagés chez Costa Gavras, enchaîner dans une comédie avec Louis de Funès, être la caution morale d’une gauche idéaliste, aller sermonner Nikita Khrouchtchev, se faire professeur d’économie à la télé, et finir son parcours comme un magistral « Papet » du grand Pagnol… Sans parler de son passage aux Etats Unis qui lui aura permis de faire un carton dans le temple du capitalisme et de conquérir Marilyn, ce à quoi Simone Signoret avait répondu, fataliste : « quel homme peut résister à Marilyn ? ». Un homme de son temps donc, avec ses forces et ses faiblesses.

Le spectacle chanté sur Ivo Livi ( son vrai nom ) est un enchantement. Prévu pour quelques semaines au Théâtre de la Gaité Montparnasse, le spectacle rempile au Théâtre Tristan Bernard. Avec 97% de taux d’adhésion sur Billetreduc, on ne pouvait pas faire moins. Et je ne saurai trop vous recommander ce spectacle. Ils sont cinq sur scène, 4 hommes et une femme, qui nous racontent la vie de Montand avec humour et tendresse. Le show de music-hall qui traverse les années, de la naissance à la mort, ne se prend pas au sérieux. Ils ont tous un talent fou et chantent Montand avec un entrain remarquable. Avec quelques digressions géniales en Piaf et en Fernandel…

On sort de ce spectacle sur un petit nuage, en fredonnant des chansons intemporelles. Une petite anxiété vous tenaille toutefois : « ai-je bien son répertoire en version digitale ? ».

Dans le même temps, Arte nous délivre des images de la vie de Montand, en se calant sur les mêmes grandes étapes du spectacle. Un moyen de mettre des images après la musique… Mais Arte ne se laisse pas griser par la bonne humeur de Monsieur Montand. La chaîne préfère s’attarder sur les côtes sombres du personnage, en remettant à la surface quelques polémiques post-mortem.

C’est un fait, l’homme n’était pas parfait. Et il a eu des faiblesses coupables. Mais il nous a fait rêver. N’est-ce pas le meilleur souvenir que l’on a envie de garder du bonhomme ? Pour ma part, je le regarderai toujours avec tendresse. Peut-être aussi parce que mon père lui ressemblait un peu…