Tom Sharpe, Attila de l’humour anglais…

Vous souvenez-vous d’avoir ri aux éclats à la lecture d’un livre ? Je parle d’un rire irrépressible qui vous secoue dans le lit au risque de réveiller votre conjoint… Un seul livre m’a accordé cette grâce : « le bâtard récalcitrant » de Tom Sharpe.

J’ai découvert ce livre, il y a déjà plusieurs années, sur les conseils de mon amie Brigitte G. C’est un excellent souvenir de lecture. Mais, après plusieurs années, est-ce que le livre se prête à une seconde fois ? On sait trop bien que les goûts évoluent, sans parler de la disparition de l’effet de surprise lors d’une seconde lecture. J’ai donc repris le petit folio 10/18 avec curiosité…

Mes craintes étaient fausses. Dès les premières pages, Tom Sharpe vous emmène dans son monde, et vous vous laissez guider sans réticences. Pas de fioritures littéraires en l’espèce, le style est simple, court, rapide. Mais le ton est acide, avec ce qui constitue sans doute la quintessence de l’humour britannique. Tom Sharpe – j’ai lu d’autres livres, mais le Bâtard est son meilleur – est un mélange de Monty Python, de Jean-Marie Bigard et de Peter Sellers. En d’autres termes, un prince de l’humour déjanté, loufoque et un peu trash. Avec, pour ajouter à ce parfait assaisonnement, une pointe de misanthropie et d’anarchie. Un délicieux cocktail…

Autant prévenir tout de suite, il faut l’esprit large pour accepter l’histoire de Lockhart  Flawse, dernier rejeton d’une dynastie de vieux fous réactionnaires. Sa mère est morte à sa naissance; son père est inconnu et il a été élevé par son grand-père qui ne l’appelle que sous le nom de « bâtard ». Un grand-père excentrique et lunaire, en révolte contre la société, et vivant dans son château du fin fond du Northumberland où il distille lui-même son propre whisky. Boisson dont il abuse, si bien qu’il n’est pas sûr de ne pas être le père du « bâtard », de vagues souvenirs alcoolisés de « gouvernante » plus farouche que d’ordinaire, le tenaillant à intervalles réguliers.

Le décor est campé. On est dans l’énorme !!!… Et le lecteur n’est pas au bout de ses surprises. Je dois bien l’admettre, une seconde fois, j’ai ri comme un enfant, sans pouvoir m’arrêter…

Alors, si vous acceptez les histoires audacieuses, plongez dans ce livre… Vous y apprendrez plein de choses, en particulier comment faire partir 12 locataires indéboulonnables d’un cottage de villas dont vous êtes propriétaire. Ou comment éloigner un inspecteur des impôts qui s’intéresse d’un peu trop près à vos affaires. C’est gros, mais quelle partie de rigolade !…

Une réflexion sur « Tom Sharpe, Attila de l’humour anglais… »

  1. C’est une bonne idée de revenir aux valeurs sûres et tu en parles tellement bien ! Tu m’as donné envie de le relire.

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