Christophe, le bel oublié

Christophe est mort comme il a vécu. Dans la discrétion… En plein confinement, touché par le virus qui fait peur… Victime connue d’un mal qui aura fait tomber célébrités comme anonymes. Le dandy aux longs cheveux qui aura gardé jusqu’à la mort une belle gueule de séducteur est parti dans l’indifférence. On ne peut s’empêcher de ressentir une impression d’injustice.

Je me souviens le jour de sa mort avoir voulu écouter sur Spotify quelques-uns de ses succès. Ce n’est plus le cas, aujourd’hui avec l’émotion suscitée par sa mort chez quelques fans, mais en tapant ce jour-là « Christophe » dans le moteur de recherche, c’était Christophe Mae qui était spontanément proposé, et il fallait un peu d’insistance pour tomber sur le bon. Comment mieux symboliser l’oubli dans lequel était tombé l’auteur des « Mots bleus », « Aline » et des « Marionnettes » !

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La revanche des Barbares

L’or brille à nouveau… Les fonds aurifères ont gagné +40% depuis le 1er avril. Le placement détesté de Warren Buffet revient dans les rayons du supermarché « Finance ». Retour de la relique barbare…

Un gérant aurifère me racontait, il y a quelques années, que l’ensemble de l’or extrait depuis l’origine des temps, s’il devait être fondu en un seul lingot, représenterait un cube de vingt-sept mètres de côté. Réalité ou mythe, peu importe ! L’image était belle pour symboliser le caractère fini du placement. Le même potentiel pénurique que le bitcoin, mais avec, en plus, toute l’histoire affective de l’humanité qui a toujours adoré la vieille relique, de Cléopâtre aux prospecteurs du Klondike.

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Huit montagnes bien attachantes

Quels sont les moteurs de succès en littérature ? Voilà une question bien audacieuse. Ils sont innombrables, sans doute. Point de recette, cela serait trop facile. L’aléa merveilleux d’un livre trouvant son public en serait amoindri. Il y a là de l’ordre du mystère, de l’inconnu, de l’inattendu… Du non-quantifiable. Et c’est très bien comme cela. 

Enfin… pour se risquer à une hypothèse… si on pouvait détecter un seul point de convergence, l’authenticité serait sans doute la pépite commune à tous les écrits qui plaisent. Bien enfouie dans le creux d’une histoire, c’est elle qui renvoie le lecteur à ses rêves. C’est elle qui rend le lecteur accroc à la musique d’une histoire. Même quand les caractères des personnages ne lui parlent pas.

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Quand la justice disjoncte…

Voulez-vous passer un moment de palpitation devant une affaire criminelle d’exception ? Certes, vous avez la possibilité de prendre un bon polar ou de voir un film noir. Le résultat sera là, mais il n’y aura pas ce petit supplément d’âme d’une histoire vraie. De celles qui ravivent les souvenirs et le petit fond de voyeurisme qui sommeille en chacun de nous. Des émissions comme « Faites entrer l’accusé » ou plus ancien, les « Histoires vraies » radiophoniques de Pierre Bellemare participaient de ce besoin d’authenticité. Mais, parallèlement, la sur-médiatisation de certaines affaires nous rend distants. Ah quoi bon replonger dans de funestes histoires au long cours !…

Erreur manifeste. Le recul du temps est un bon médiateur pour analyser une affaire qu’on croyait bien connaître. « L’affaire Gregory » est de celles-là…

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