Bussi, orfèvre du Polar ?

Ce qui est bien pendant les vacances, c’est qu’on fait des choses qu’on ne fait pas d’ordinaire. Comme lire un polar, vite fait, bien fait, sous le parasol au bord de la piscine. Laisser vagabonder son esprit dans des pages futiles qu’on oubliera, sitôt le bouquin refermé. Le polar de vacances est fait pour cela…

Sauf que Michel Bussi, c’est un peu plus que cela. C’est un mécanicien du polar, un maître incontesté de l’histoire captivante. Capturante, pourrait-on même dire… Ouvrir un de ses livres c’est comme prendre place dans une Formule 1 pour une course endiablée contre le temps. Plus rien ne comptera, sinon de finir la course. Franchir le drapeau à damier du mot « fin ».

Son dernier livre « Le Temps est assassin » Continuer la lecture de Bussi, orfèvre du Polar ?

« Avant Toi » : une anglaise perce l’écran…

Les films à l’eau de rose ou larmoyants font rarement dans la demi-mesure. Ce sont soit des navets insupportables, soit carrément des petits chefs d’oeuvre. L’exercice du tire-larmes est, il est vrai, très difficile. D’ailleurs je n’ai souvenir que de « L’Incompris » de Luigi Comencini ou du très récent « Une belle fin » de Uberto Pasolini comme films à succès dans ce registre. Imaginez seulement le script du film « Avant Toi » : une fille de banlieue anglaise, plouc et exubérante, est enrôlée au sein d’une famille très huppée de l’upper-class pour veiller sur un jeune homme neurasthénique, handicapé moteur du cou jusqu’aux orteils. La fille, après avoir tâtonné et essuyé le cynisme grinçant de son malade, va réussir à lui faire retrouver le sourire et un peu de joie de vivre. Mais, malgré cet intermède, le garçon ne pense qu’à mourir, mort qu’il décide de précipiter dans une clinique suisse favorisant les suicides assistés. Vous avez envie de fuir ? Je vous comprends. Continuer la lecture de « Avant Toi » : une anglaise perce l’écran…

Nitescence

Encore un mot tombé dans l’oubli… Pourtant il est bien utile pour déterminer tout ce qui brille, tout ce qui rayonne. La nitescence d’une femme en dit beaucoup plus sur son charme et son pouvoir de séduction que les qualificatifs les plus recherchés. Finalement la langue française est un sacré bel outil…

« L’effet aquatique » : du cinéma plaisir…

Savoureux, drôle et décalé… Voilà les trois premiers adjectifs qui vous viennent à la vue de ce film intimiste que l’on n’ose appeler « d’auteur », pour ne pas nuire à sa carrière commerciale. Car si « l’effet aquatique » sort des sentiers balisés du box-office, ce n’est en rien un film cérébral et pontifiant, comme on pourrait le craindre. Ce film est avant tout une très jolie histoire d’amour. Avec comme décor, deux lieux excellemment bien trouvés. Tout d’abord une piscine municipale où le jeu des corps pourrait trouver à s’exprimer, s’il n’y avait pas cette retenue féminine face à la suspicion de voyeurisme. Et cette idée que la piscine n’est au demeurant pas faite pour cela !… Cela donne donc lieu à des scènes d’une grande sensualité où l’on s’autorise, sous l’eau, des coups d’oeil en coin, tout en se donnant l’air de barboter. Continuer la lecture de « L’effet aquatique » : du cinéma plaisir…

Leçon d’humanité

Emmanuel Faber, Dirigeant de Danone, patron revendiquant sa foi chrétienne, donne un discours à la cérémonie des remises de diplômes d’HEC. Un petit bijou iconoclaste d’une profondeur incroyable.

La preuve en image que les patrons du CAC40 ne sont pas les caricatures de Plantu, en costume trois pièces et gros cigares.

Mettre fin aux mensonges…

Le recours au 49 – 3 par Manuel Valls pour faire adopter la loi El Khomri a suscité colères et protestations. Mais il ne fallait pas être grand clerc pour anticiper une telle issue à la plus mouvementée des lois sociales depuis 1995. Ces quelques quatre mois de combat autour d’un projet de réforme sociale reflètent, mieux que tout, l’impasse du débat politique actuel.

En effet, François Hollande a été élu sur la base de promesses électorales impossibles à respecter. Il a adopté une posture d’homme de gauche, voire très à gauche pour emporter les suffrages, puis dès son élection, s’est rangé dans le sillon social-démocrate de son premier ministre Manuel Valls. Avait-il le choix d’ailleurs, alors que les caisses vides de l’Etat ne permettaient pas d’appliquer ne serait-ce que 10% de ses promesses. Cependant, faut-il le rappeler, le courant social-démocrate représente seulement 5% des militants socialistes, soit le score réalisé par Manuel Valls lors de la primaire socialiste. Dans ces conditions, Continuer la lecture de Mettre fin aux mensonges…