Rogue One, c’est le film-surprise que l’on n’attendait pas. Un film qui ne s’ajoute pas à la numérologie classique des Star Wars, mais crée un raccord entre deux épisodes. On commence le diagramme à l’horizontale, ce qui promet à terme un schéma aussi complexe qu’un gêne humain quand la grande machine commerciale de Walt Disney aura délivré tous les films qu’attendent les fans. La machine à cash est en marche.
Reconnaissons que le groupe Disney a parfaitement compris les ressorts de fonctionnement des films de Lucas. Nous sommes parfaitement en territoire connu, et l’intensité est aussi forte que les 7 épisodes initiaux. Bref, c’est un grand succès…
On vibre, on s’étonne, on s’éclate, on canarde à tout-va dans ce qui est le Western du XXIème siècle. Le choix de faire du personnage principal une jeune femme est, certes, une petite novation, mais toute la scénographie reste la même : l’Alliance est dominée par la puissance de l’Empire; elle se bat avec l’énergie du désespoir et arrive par miracle à mettre les projets de l’Empire en échec. Tout repose sur ce canevas et ce n’est pas près de finir.
Alors, tant que le public sera au rendez-vous, nous serons biberonnés à intervalles réguliers de nouveaux Star Wars. Les fans seront heureux et les actionnaires de Walt Disney partageront cet enthousiasme. Pour ma part, cela me distrait follement. Mais cela ne supplantera jamais à mes yeux un film à l’humanisme affirmé. Pouvons-nous d’ailleurs trouver ce qui fait notre humanité dans les étoiles ?