Un article de presse sur Rachmaninov a attiré mon attention. Il cherchait à montrer la fascination qu’exerce le grand compositeur russe, décédé en 1943, sur des musiciens contemporains. Que Rachmaninov soit un génie, la cause est entendue. Mais voir en lui l’inspirateur de David Bowie ( « Life on Mars » ) ou du tube éternel d’Eric Carmen ( « All by myself » ), c’est pour le moins audacieux.
Le concerto pour piano n°2 de Rachmaninov est pour moi le morceau de musique classique absolu. L’interprétation de Vladimir Ashkenazy que j’ai en CD, est le morceau que j’ai sans doute le plus écouté de toute ma collection de musiques : une soixantaine de fois au moins. Et j’ai assisté trois fois à un concert où le concerto a été interprété.
Le concerto pour piano n°2 est un chef d’oeuvre de romantisme. Une mélodie qui vous possède entièrement, vous prend aux tripes et vous bouleverse. Il m’est souvent arrivé d’avoir les larmes aux yeux, notamment dans les accords finaux d’une oeuvre qui finit en apothéose. Je ne sais pas pourquoi cette oeuvre me parle à ce point. C’est, dans mon classement musical personnel, mon numéro 1 toutes catégories confondues.
La mélodie envoûtante de ce concerto a été souvent utilisée par d’autres artistes. Parfois avec talent, notamment Claude Lelouch dans son très beau « les Uns et les Autres ». Mais croire qu’on peut extraire de ce concerto la quintessence de sa poésie unique, quelle illusion !
J’ai écouté Bowie et Carmen pour essayer de trouver une affiliation avec le plus beau bijou de mes oreilles. Je n’en ai pas trouvé !… Rachmaninov peut dormir tranquille dans sa tombe américaine : il restera à jamais le plus grand.
Il parait aussi que Bach s’est inspiré de la musique africaine,et qu’il a lui même marqué le jazz alors …
Ecoute donc le concerto n°3, ou mieux encore regarde le film Shine (à télécharger ou à voir en streaming car ce n’est pas trop connu) qui raconte l’histoire vraie d’un pianiste prodige biberonné à Rachmaninov !