
Le titre irrévérencieux du Canard Enchaîné lors du décès de De Gaulle m’a inspiré… La mort de Giscard est un événement qui va faire couler beaucoup d’encre dans un pays qui se complaît dans les commémorations en tout genre. Tout le monde va se fendre d’un billet, d’un souvenir, d’un hommage appuyé au grand homme. Comment rester étranger à l’exercice ? Comment ne pas exprimer son ressenti devant le bilan d’un homme qui a été, sept années durant, le premier d’entre nous ?
Pourtant, alors que je suis un homme de droite, l’événement me laisse froid. Giscard était mort, à mes yeux, depuis longtemps. Non pas en 1981, sa courte défaite était compréhensible après la crise issue du choc pétrolier. Mais plutôt après, quand il n’a rien entrepris pour fédérer les siens, et qu’il a fini par agacer tout le monde par son arrogance et son hauteur de vue qui ne le rendait guère accessible. Les médias nous racontent l’histoire d’un homme aimant les petites gens et qui a cassé le sacre de la communication politique quelque peu empesée de ses deux prédécesseurs. Un homme moderne qui parlait à tous. Ce n’est pas faux, mais comment juger l’homme d’hier, sans intégrer celui qu’il a été après ?
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