Hommage au plus grand…

Je crois qu’au soir de ma vie, il y aura sûrement une longue liste de choses que j’aurais aimé faire et que les circonstances n’auront pas permises. Mais je sais déjà ce qui sera en tête de cette liste : ne pas avoir pu voir Jacques Brel sur scène en concert…

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Jacques, c’est pour moi le plus grand. Un homme avec un coeur gros comme le monde. Un artiste qui est arrivé, avec des mots, à exprimer toute la finesse des sentiments. Un compositeur hors pair. Un chanteur qui touche au plus profond des émotions humaines. Un homme qui se donne sans compter. Sans Dieu, mais avec la richesse d’une humanité souriante.

France 2, en ce mardi, passait une émission sur sa carrière.
Un très bel hommage sur l’homme et sur l’artiste. J’en ai pleuré de bonheur…

Liberté : voilà un homme qui a mené une vie de liberté. Il a touché à tout, comme un gourmand de la vie. Le chant où, en dix ans de scène, il est devenu le plus grand. Avant de s’arrêter en pleine gloire car il estimait qu’il n’avait plus rien à donner à son public. Le cinéma qu’il a fait devant et derrière la caméra. Les avions qu’il a appris à piloter comme un professionnel. Et enfin, la voile qui l’a emmené dans un tour du monde, interrompu aux Marquises où il a définitivement posé ses bagages.

Le film de France 2 est magnifique, avec de superbes images d’archive. Son engagement total lors de ses prestations sur scène provoque toujours la même réaction, la bouche grande ouverte d’étonnement. La magie opère aujourd’hui comme hier. C’était un acteur fiévreux et possédé de textes ciselés dans le cristal des émotions humaines… Il m’arrive souvent devant sa sincérité absolue d’avoir une larme au coin de l’oeil.

C’est avec émotion que j’ai écouté ses deux filles, France et Isabelle, parler de leur père. Elles qui avaient sans doute beaucoup souffert de son absence dans leur jeunesse, en parlaient avec une fierté touchante. Et puis, tout d’un coup, un flash m’a traversé l’esprit. Mais oui, c’est bien sûr, c’est elle, la Isabelle de la chanson… Et je me suis mis à fredonner   « Quand Isabelle dort, plus rien ne bouge… », en imaginant Jacques penché sur le berceau de cette grande fille blonde. Sait-elle seulement sa chance d’avoir inspiré une telle chanson ? La chanson absolue d’un père émerveillé par son enfant.

Hier au soir à la télé, on avait sur scène un vraie génie. Un « bon » génie, le meilleur sans doute, qui aimait sans limite toute la communauté humaine. Merci à France 2 d’avoir célébré celui qui occupe définitivement la première place dans mon Panthéon personnel.