Le chef d’oeuvre majuscule…

« L’homme qui tua Liberty Valance », je ne peux pas revoir ce film sans connaître une profonde émotion. C’est mon film préféré, le film qui est pour moi le chef d’oeuvre absolu. Je peux le voir et le revoir, sans émousser les ressentis de la première fois. La dernière scène me laisse toujours la larme à l’oeil.

Un western ? Beaucoup n’iront pas plus loin… Le western est un genre mineur, proprement désuet pour beaucoup de spectateurs. Quand on ajoute que le film est en noir et blanc, la cause est entendue pour les jeunes générations. Elles préféreront passer leur chemin. En quoi, elles passeront à côté du film majuscule…

« L’homme qui tua Liberty Valance » est un film unique. Continuer la lecture de Le chef d’oeuvre majuscule…

« Le Poulain », carburant du populisme…

Quel chamboule-tout ! Le « Poulain » est une satire féroce de la vie politique, ou plutôt des cuisines de la vie politique où officient des directeurs de campagne sans foi ni loi dont le seul but semble être de manipuler l’opinion. C’est une comédie, certes, mais grinçante et sans nuances. Elle rend très mal à l’aise par l’image déplorable qu’elle donne de l’engagement politique : des candidats marionnettes, des entourages politiques qui se chamaillent, des responsables politiques qui trahissent comme ils respirent, tout un petit monde au vide intellectuel sidéral…

Le pire, c’est que beaucoup prendront la pastiche pour argent comptant. La politique a tellement mauvaise presse. Et puis après tout, peut-être que cela repose sur une part de vérité. D’ailleurs, la présence au générique de Gaspard Gantzer ex-petite main de Hollande qui joue son propre rôle, semble légitimer le propos. Affligeant !… Continuer la lecture de « Le Poulain », carburant du populisme…

« Melle de Joncquières »: envoûtante !…

Les films d’époque en costumes, ce n’est pas un gage de succès, mais cela requiert une condition quasi indispensable : une langue châtiée et littéraire. « Mademoiselle de Joncquières », libre interprétation d’un récit de Diderot, est de ce point de vue une réussite totale. Quand vous mettez en plus ces paroles suaves dans la bouche de l’acteur du moment sachant le mieux leur rendre justice ( l’ineffable Edouard Baer ), vous avez là de quoi provoquer des oh ! et des ah ! chez tous les spectateurs blasés.

Ajoutez une Cecile de France au visage expressif suintant toute la palette des émotions humaines, et quelques seconds rôles bien trouvés. Tout est là pour faire un film pétillant d’intelligence qui rivalise – c’est le plus beau des compliments – avec la violence des sentiments de Choderlos de Laclos et de ses « Liaisons dangereuses ». Continuer la lecture de « Melle de Joncquières »: envoûtante !…

Has been ou simplement décalé ?

Spotify continue à m’offrir des incursions dans la musique du passé. Avec parfois, des mélodies qui évoquent des madeleines de Proust musicales, comme des réminiscences auditives d’un passé paraissant lointain. En l’occurrence, ce n’est pas si loin puisqu’il s’agit de la fin des années 90 et du crooner Dany Brillant. Déjà, à l’époque, c’était un peu un ovni dans la variété française avec sa « Suzette ». Un chantre de l’amour délicieusement désuet.

J’avais alors pris la peine d’approfondir la question au delà de la chanson « Suzette » qui l’avait rendu célèbre. Avec notamment son très bel album « Nouveau Jour ». J’avais découvert un sacré faiseur de mélodies et un parolier subtil, qui était loin de mériter le caractère mièvre de chanteur à midinette qu’on lui prêtait souvent. Et puis quel entrain, quel optimisme !… Dany et ses chansonnettes ont souvent accompagné mes voyages en voiture, alors que mon équipage en totalité avait sombré dans les bras de Morphée. Continuer la lecture de Has been ou simplement décalé ?

Yuma : en arabe dans les étoiles…

La grâce de Spotify est de vous permettre de découvrir des musiques d’ailleurs que vous n’auriez jamais écoutées. Le groupe tunisien Yuma en est un bon exemple. De la folk douce de deux voix aériennes qui chantent en arabe, il y a peu de chances que vous l’entendiez sur les radios. Et pourtant…

Yuma est une très jolie douceur sucrée qui vous plonge dans les étoiles, des « poussières d’étoiles » du nom de l’album. Des mélodies colorées avec parfois le côté râpeux de l’arabe qui donne une forte originalité au duo, un homme et une femme aux voix étonnantes. C’est très joliment tourné Continuer la lecture de Yuma : en arabe dans les étoiles…