« Le Livre de La Jungle » : retour en enfance…

Quand la techno permet toutes les folies, on s’autorise toutes les audaces… Attaquer le « Livre de la Jungle » en était une, car nous avons tous gravés dans notre inconscient les aventures de Mowgli. Celles du dessin animé bien sûr, car le livre de Rudyard Kipling est comparativement moins connu. Le risque était grand de casser un mythe, avec un film sortant trop des rails de l’histoire. De ce point de vue, pas d’erreur. On est en territoire connu. Tous les personnages sont là, et les scènes suivent, à peu de choses près, les péripéties du dessin animé ( sauf pour la scène des vautours qui est passée à l’as, ça m’a troublé !). La techno est là, parfaite dans sa maîtrise, et elle fait vivre Baghera, Akela, Baloo, Kaa, SherKahn, comme de vrais acteurs. On est émerveillé de revoir notre dessin animé préféré avec des « vrais »… Mais il y a quand même quelques différences. Ce « Livre de la Jungle » n’est d’abord pas un film pour les enfants. Certaines scènes sont susceptibles de leur donner des cauchemars. C’est donc un film pour les grands enfants un peu nostalgiques. Autre point de différence : en se voulant très réel, le film a perdu de sa magie. La poésie incroyable du dessin animé n’est quasi plus perceptible. Enfin, les chansons du dessin animé qui, des années plus tard, nous trottent toujours dans la tête, restent en filigrane dans le film ( intégrées dans le thème musical ) ou donnent lieu à des scènes un peu décevantes, à l’image de la chanson des singes « je voudrais être un homme » d’un fol entrain dans le DA, et assez fade dans le film….

Bref, il n’est pas facile de rééditer un film iconique. Mais reconnaissons-le, Disney s’en est bien sorti, avec quelques moments de pure grâce ( notamment avec les petits louveteaux ). On passe un excellent moment, et il est très touchant de retrouver les personnages qui ont bercé notre enfance. Finalement, des régressions de la sorte, on en redemande…

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