Bretagne, pays de cocagne

Quelque part sur le chemin côtier entre Port Manech et Rospico, un moment de grande sérénité, seuls face à l’océan…  Une mer d’huile, un ciel de traîne, pas le moindre souffle de vent; là-bas au loin, quelques petits optimistes encalminés… Le soleil darde sous les nuages, et donne une superbe luminosité que les genêts en fleur exacerbent. Un moment volé au temps, comme la Bretagne sait nous en réserver. Un moment de bonheur, simple et brut dans son expression.

La Bretagne, c’est mon petit coin de paradis…

Mais la Bretagne se désire, elle se mérite; elle se conquiert… Elle n’est pas facile d’approche, comme pour tester la motivation de ses visiteurs. Tout ne doit pas être trop facile. C’est comme une femme. Si la conquête est trop facile, le plaisir sera plus terne. Alors pour brouiller le jeu, les Bretons aiment à faire courir des bruits, propager des images négatives, cacher la mariée sous des guenilles. C’est suffisant pour tromper les méridionaux ! Les pauvres…

Mais, pour les persévérants, la découverte est un enchantement. Ils apprennent à aimer ce pays où il fait beau plusieurs fois par jour. Et ils font leur ce vieux slogan selon lequel Dieu a créé la pluie pour éviter que la Bretagne ne soit un paradis.