« The Nice Guys » : deux idiots attachants

Quelle belle idée de rassembler Ryan Gosling, le ténébreux combattant de « Drive » et Russel Crowe, le valeureux général romain de « Gladiator » ! Deux gladiateurs des temps modernes réunis dans un film de détectives qui ne se prend pas au sérieux. « Nice Guys » joue le contre-emploi parfait, surtout pour Ryan qui est un détective impayable en alcoolique, trouillard, combinard et bas de plafond. Russel Crowe est plus conforme à sa légende, même s’il prend plus de coups qu’il n’en donne. Ces deux loosers vont s’associer sur une enquête très louche, autour de la mort violente d’une actrice de porno. A vrai dire, l’histoire est un peu secondaire et s’efface derrière le numéro de duelliste de ces deux grands acteurs dans un Los Angeles des années 70 parfaitement reconstitué. Certaines scènes sont hilarantes et on vibre aussi devant l’exubérance des années disco, en particulier dans une scène vraiment jouissive dans une boite de nuit. En prime, nous avons une gamine un peu cabotine, mais délicieuse dans le rôle de la fille de Gosling. Une Jérémy Cricket au joli minois qui mène la vie dure à son père… Les scènes s’enchaînent avec son lot de cadavres, sans qu’on perde le sourire devant ces péripéties qui fleurent bon la bande dessinée. Tout est là pour divertir et la mission est, il faut le dire, parfaitement remplie. Le spectateur a aussi le privilège d’un cadeau Bonux avec l’arrivée impromptue d’une Kim Basinger toujours étincelante dans sa maturité.

La divine Basinger et les années 70 dans leur version disco, voilà des bains de jouvence qui ne se refusent pas. Foncez les gars ! Les filles aussi, après tout, c’est Ryan. En version très accessible, vous ne pourrez pas le louper !…