Ode au grand Schmitt ( 2 )

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Comment raconter « La Nuit de Feu » ? Ce livre est le récit autobiographique d’une expérience. Une expérience personnelle qui a façonné la personnalité de l’auteur, alors qu’il était jeune adulte. Une aventure forte, de celles pour lesquelles plus rien n’est comme avant…

Schmitt fait, en effet, dans ce livre le récit de sa rencontre avec Dieu. Pas moins que cela !… Il est vrai que Schmitt n’en est pas à son premier coup d’audace. Dans son livre « L’évangile selon Pilate », paru en 2000,  il racontait la vie de Jésus à la première personne du singulier. Mieux ne vaut pas se rater quand on prend un pari aussi radical. Il l’avait pourtant gagné haut la main…

Ce nouveau livre prend une tournure plus intime. Totalement métaphysique. Car, comme tout homme sur cette terre, Schmitt s’est posé de nombreuses questions sur sa présence sur terre. Sauf qu’à l’inverse de tout le monde, lui a eu une réponse. Une réponse imparable…

Autant le dire tout de suite, ce livre s’adresse aux croyants. Mais aussi à tous ceux qui sont dans le doute ou n’excluent rien par principe. Les autres passeront leur chemin. Ce livre parle davantage à votre coeur qu’à votre raison.

L’histoire est simple, celle d’une randonnée dans le désert avec un groupe de voyageurs. Elle se lit aussi vite qu’un roman policier. Avec autant de plaisir…

L’homme est, il est vrai, un excellent conteur. Un magicien de la langue qui vous étonne totalement par sa maîtrise des mots. Il joue aussi aisément des concepts, montrant qu’il n’a rien perdu de sa qualité d’ancien professeur de philosophie.

Au final, ce livre est une vrai grâce. Il peut réconcilier à la Foi des lecteurs égarés. Mais, sans nécessairement atteindre ce suprême objectif, il procure simplement de la joie. C’est déjà beaucoup. Merci l’artiste !…

Ci-dessous un extrait rapide d’un réveil douloureux, comme on en connaît tous. Jamais on aura décrit aussi bien l’état comateux du matin….

Je ne me réveille jamais entier , des parts de moi restent engluées dans le sommeil. Mon cerveau stagne, macère, ignorant le lieu où il se situe; mes membres bougent difficilement; les mots me manquent, les souvenirs aussi. Même mon nom, parfois, s’esquive… J’émerge de chaque nuit comme un cadavre échoué au bord d’une plage à marée basse. Pendant un temps indistinct, je demeure cette forme vide, une conscience qui constate qu’elle existe, privée de contenu. Puis mon identité, lente, quasi indolente, revient, à son rythme, telle l’humidité s’étalant sur un buvard; à un moment, je découvre que je suis enfin redevenu moi ». 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une réflexion sur « Ode au grand Schmitt ( 2 ) »

  1. Merci Bernard pour ce billet. J’ai adoré ce livre, véritable témoignage de foi, témoignage de vie qui touche au cœur ! Cet événement survenu dans sa jeunesse éclaire une partie de la bibiographie d’EE Schmitt: Oscar et la dame rose (le petit malade écrit à Dieu), l’hôtel des 2 mondes (pièce de théâtre qui tourne autour d’un ascenseur reliant 2 mondes…), l’Evangile selon Pilate…

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