Dans la peau du tueur…

Grâce à Babelio, j’ai pu rencontrer Jacques Expert, auteur de polars que je ne connaissais pas. Un homme du monde des médias qui utilise ses expériences passées de journaliste de faits divers comme d’actes de guerre au service de son imagination qu’il a fertile. Il estime avoir au cours de ses pérégrinations professionnelles si bien côtoyé l’humain dans tous ses aspects, les lumineux comme les sombres, que l’écriture est devenue son activité principale. « Le jour de ma mort » est, si ma mémoire est bonne, son onzième roman.

Jacques Expert a un style d’écriture étonnant pour un auteur de polar. Il commence ses histoires sans savoir où il va. Il nous dit vivre avec ses personnages, et les laisse vivre, avant d’espérer retomber sur ses pattes dans la construction de l’intrigue. Continuer la lecture de Dans la peau du tueur…

Cultiver sa vie intérieure…

J’ai découvert sur You Tube ( merci Marie ! ) cette vidéo fleuve qui est un cours passionnant pour « Apprendre le langage de la vie intérieure ». Cette vidéo dure 1h40, mais cela passe très vite, tellement son contenu est d’une intelligence folle. D’ailleurs, je l’ai vu deux fois…

Thomas d’Ansembourg est un orateur brillant qui raconte notre rapport à nous-mêmes et aux autres avec une verve enthousiasmante. Honnêtement, voir cette vidéo n’est en rien une perte de temps. Réfléchir, prendre de la hauteur, analyser les conditionnements de notre enfance, c’est un pré-requis indispensable pour continuer à être un être social qui arrive à trouver sa place dans notre société. Est-ce que notre bonne santé mentale ne mérite pas que nous lui consacrions un peu de temps ?

Cette vidéo évoque Continuer la lecture de Cultiver sa vie intérieure…

« L’Alchimiste », littérature en apesanteur…

Le voilà ce livre magique qui a été un incroyable succès d’édition dans le monde entier. J’ai mis longtemps à céder à son appel. Folle indépendance ou stupide esprit de résistance face à la « vox populi ». J’avais tort. Ce livre est un merveilleux voyage.

C’est un roman, paraît-il. Allons-donc, c’est plus que cela. Et si le livre a eu un tel succès au point de mettre son auteur à l’abri du besoin pendant quelques siècles, c’est bien parce que le livre parle à chacun. Comme une parabole de la Bible, ou du nouveau Testament qui viendrait irriguer le monde de ses principes de vie. Ce livre a une dimension spirituelle lumineuse, comme un guide de vie pour homme ordinaire, afin de l’inciter à trouver sa légende personnelle. Autrement dit, le destin que lui réserve la Providence s’il sait être à l’écoute de celle-ci.

« L’Alchimiste » vaut mieux que tous les manuels d’accomplissement personnel. Continuer la lecture de « L’Alchimiste », littérature en apesanteur…

Rufin au service des oubliés de l’Histoire

Prendre un livre de Jean Christophe Rufin, c’est à coup sûr rentrer dans un monde riche, foisonnant, romanesque à souhait. Et dans une langue simple merveilleusement agencée au service de son histoire. Le style de Ruffin est, pour ainsi dire, aisément reconnaissable : court, nerveux, sans fioritures, mais doucement vallonné, comme pour épouser les courbes de son intrigue. Lire du Rufin, c’est s’enfoncer avec volupté dans l’Histoire avec un grand « H », une histoire toujours teintée de nationalisme car notre auteur-diplomate est farouchement français. Il aime mettre en exergue tous nos compatriotes obscurs qui ont fait la France, même si la postérité ne leur a jamais rendu grâce. Des aventuriers inconnus dont il aime à rappeler les rêves, les faits de gloire et les échecs.

Après Nicolas de Villegagnon ( « Rouge Brésil » ) et Jacques Coeur ( « Le Grand Coeur », livre que j’ai encensé sur ce site ), voici un autre aventurier mis à l’honneur, Auguste Benjowski, avec ce livre dont le titre paraît peu sérieux : « Le tour du monde du roi Zibeline ». Continuer la lecture de Rufin au service des oubliés de l’Histoire

La revanche du chanteur mal-aimé

Merveilleux reportage de France 3 hier sur Claude François. A voir et revoir en replay… Un très bel hommage, sensible, émouvant et très honnête. Le chanteur des années 60 et 70, mal-aimé de son époque et pourtant un des plus grands vendeurs de disques de la chanson française, a merveilleusement bien traversé le temps. Aujourd’hui, dans une soirée dansante, il n’y a pas de baisse de rythme qui ne soit immédiatement rattrapée et électrisée par un tube de Claude. Notamment son dernier « Alexandrie Alexandra » au rythme endiablé. Un tube déjà disco qui laisse mesurer à quel point il aurait pu encore marquer de son rythme et de ses mélodies les années 80, si le destin n’en avait pas décidé autrement.

Il est mort un jour de mars 1978. Un jour dont je me souviens parfaitement. Continuer la lecture de La revanche du chanteur mal-aimé

Casse-pipes entre potes…

Chamboultout, voilà un joli titre !…

Un titre qui fait penser à ce jeu de fête foraine où l’on s’ingénie à faire chuter les têtes des personnages à coup de boules. Il y a un peu de cela dans le film autour d’une histoire bien ficelée d’un homme ( José Garcia ) ayant perdu la vue et tout sens de la retenue, à la suite d’un accident. Du coup, il assène des phrases assassines à tout son entourage, sans pudeur ni vernis social, la cécité l’ayant rendu totalement auto-centré sur lui-même.

Sa femme, la délicieuse Alexandra Lamy tente bien de l’entourer de son affection, mais elle a un peu baissé les bras, en tombant dans ceux d’un amant de passage, ce qui lui fait bien mieux accepter l’épreuve. En plus, Continuer la lecture de Casse-pipes entre potes…

« Coeurs ennemis », prêt à porter du cinéma…

Pour une fois, le titre du film a été francisé… Et objectivement « Coeurs ennemis » est beaucoup plus parlant que « The aftermath ». Il serait temps que nos censeurs du cinéma arrêtent d’avoir honte de notre langue. Ou de considérer l’anglais comme plus sexy…

« Coeurs ennemis », donc, est un film séduisant sur le papier. Une histoire d’amour entre un jeune veuf allemand et une anglaise, femme d’un colonel des troupes d’occupation britanniques juste après la guerre dans une Allemagne dévastée, il y a là matière à ouvrir une page d’Histoire avec un joli jeu d’acteurs, partagé entre deux langues saxonnes. Et puis, il a la divine Keira Knightley au générique, une actrice au regard lumineux et à la présence aussi douce que son patronyme est aride.

Hélas, trois fois hélas, Continuer la lecture de « Coeurs ennemis », prêt à porter du cinéma…

« Nous finirons ensemble », Ou pas ?

« Les petits mouchoirs » avaient été un grand succès. Il était prévisible qu’il y ait une suite… Sauf qu’un film aussi intimiste ne pouvait prétendre nous surprendre une seconde fois, malgré le plaisir réel de retrouver des personnages attachants.

Guillaume Canet a dû être conscient de cette gageure en construisant « Nous finirons ensemble », si bien que le bon chroniqueur d’un groupe de potes qui avait excellé dans son premier tableau, a durci le trait de son nouveau croquis en prenant du fusain à gros trait. Finis l’humour et l’insouciance. Place aux états d’âme existentiels de la quarantaine finissante!… Comme si l’amitié de ces zozos devait être compensée par des mal-êtres en cascade pour rentrer dans le moule d’une société en crise. Choix discutable sur le fond, mais aussi sur la forme, car une certaine forme d’exaspération du spectateur naît de l’outrance des situations. Continuer la lecture de « Nous finirons ensemble », Ou pas ?